Chapitre 149

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"Tu vas courir mon cœur ?"

J'étais descendu en tenu de sport dans le salon de ma maison, juste un legging avec un tee shirt Redbull de Max bien large et une paire de basket de sport cheveux attaché en queue de cheval c'est vrai que ma mère et mon père auraient pu penser que j'allais courir mais non, j'avais prévu autre chose. Ou presque.

" Non, je vais juste me balader dans les Vouillands, je vais monté jusqu'à la ferme je pense"

Derrière chez moi, il y avait la chaîne de montagne du Vercors, et ce que l'on appelle les Vouillands était un versan. Il y avait un sentier qui partait du fond de mon lotissement et qui allait jusqu'a une ancienne ferme.
J'avais envie de me dépenser un peu, mais pas de courir, alors, ça m'allait parfaitement.
J'aimais bien marché en montagne, c'était reposant, ça fessait un bien fou. Avec de la musique dans les oreilles, ça allait vraiment être sympa comme moment.

" Ok, tu seras chez mami à midi pour manger ? "

J'avais regardé l'heure il était un peu moins de 10h donc oui je pense que je serais largement à 12h chez mes grand parents.

" Oui, par contre je pars tôt, je vais au Karting cette après midi avec Victhor et ses potes, et on va tous voir PSG Marseille chez lui ce soir"

J'avais annoncé le programme a mes parents, avant de claquer la porte de la maison.
J'étais rentré Lundi, j'avais fait que profiter de mes parents et de mes grands parents, j'étais chouchouté comme jamais, ça fessait un bien fou. Ils étaient tous tellement content de me revoir, c'est simple, j'étais rentré il y avait tout ce que j'aimais dans le frigo, mes produits de beautés achetés , j'avais eu le droit à mon repas préférée chez mes grands parents... C'était le meilleur de ne pas être souvent chez nous, parce que franchement un bonheur.

J'avais mis de la musique dans mes oreilles et j'étais monté en montagne, à mon rythme, profitant de l'air frais que je commençais à sentir.
Le sentier montait, me fessant transpirer, il fessait vraiment, mais alors vraiment bon pour un début avril. C'est pour ça que je partais tôt, avant qu'il fasse trop chaud.

Mais il fallait avouer que cet endroit, me rappelait aussi des souvenirs de Tonio. On y montait toujours quand on rentrait chez nous après nos voyages, comme un rituel. Et c'est pour cela que je le fessais, une Playlist des année 2000 dans les oreilles , bribes de notre enfance. 
J'allais arrivé rapidement à la ferme, cette ferme depuis laquelle il y avait une vu incroyable sur Grenoble. Un petit belvédère où on pouvait voir toute la ville, quand, il n'y avais pas de pollution.
Quand j'avais fini de monter dans des petits sentiers sinueux, j'étais arrivé devant un grand champs, et dans le fond de se même champs la fameuse ferme.
Les jeunes aimaient bien si rendre, c'était un endroit secret un peu mystérieux et surtout loin des regards, que ça soit certain juste pour s'y poser, d'autre pour y fumer, d'autre pour y boire, certain pour amener leurs conquêtes.
Moi j'y allais avec Anthoine, on y montait, et on s'asseyait, une bouteille de soda et des longues discussions.
On y avait amené Pierre aussi, pas Charles, mais Pierre était monté la.
Arrivait à la Ferme, je m'étais assise sur le muret face à la vue de la ville, c'était apaisant, j'adorais.
Je m'y était assise et j'avais enlevé la musique de mes oreilles et j'avais fermé les yeux.
C'était un moment que je voulais, plein de nostalgie, plein de bonheur qui n'était plus.
Je me souviens avoir poussé Tonio de se muret une fois, une autre fois il m'avait attrapé pour me faire croire qu'il allait me faire tombé dans le vide, je m'étais accrochée à lui en hurlant alors qu'il riait au éclats 15 ans, on avait 15 ans après tout. A 18 ans nous étions monté malgré un ciel menaçant, un orage d'une rare violence avait éclaté, on s'était caché dans la ferme abandonné, il fessait froid, on était trempé, c'était vraiment effrayant, je me tenais contre Anthoine qui me rassurait et qui râlait.
A 19 ans, il m'avait annoncé sur ce même muret qu'il avait rencontré une fille qui lui plaisait beaucoup, il m'avait montré la photo d'une jolie brune souriante qui s'appelait Julie.
A 22 ans, il avait amené Pierre avec nous et je m'étais assise entre les deux toujours sur ce muret, et nous avions expliqué à Pierre quelques secrets et légendes sur Grenoble.

Mon Trio Magique / Charles, Pierre & CamilleWhere stories live. Discover now