Quand le poison devient aussi le remède, on prie pour que l'un ne tue pas l'autre. Tout comme la rose rend fiévreux celui qui ose toucher sa divine beauté. Jeon Jungkook à le goût du mal, de l'abime et du brasier bien consumé. Mais il est la rose, e...
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Chapitre 1
New York
Lundi 23 Août 2019,
7h33
Comme tout les matins, je courais dans la rue, tranche de pain grillé en bouche avec un peu de beurre tartiné dessus, histoire de rajouter un peu de gras sur cette chose un peu trop fariné à mon goût. Je manquais de trébucher sans aucun raffinement en voulant éviter un petit muret en béton.
Je m'efforçais d'accélérer le pas pour ne pas rater mon bus. Enfin bon... ça ne changeait pas de matin en matin, je finissais toujours en retard. J'avais beau me dépêcher, je ratais systématiquement mon bus...
Si seulement j'avais une voiture...
Mais je n'en n'avais pas ! Et devinez pourquoi ?
Tout bonnement, ma sœur jumelle venait d'avoir sa belle décapotable pour son anniversaire, une BMW Z4 décapotable, vernis d'un rouge sang. Étant donné que mes parents avaient claqué tout leurs argent pour ce beau présent, ils n'avaient pas pu m'offrir de voiture. Je n'allais pas me plaindre, j'avais eu droit à dix livres cette année ! La lecture était ma passion, bien plus qu'une belle baniole pour frimer devant l'université entier.
Je commandais toujours des livres pour mes anniversaires, ou pour Noël. Personne ne comprenait au sein de ma famille, ils se demandaient pourquoi je demandais ce genre de chose alors que les Evans sont bourré de thune. La réponse est tel que : l'argent ne fait pas mon bonheur.
Il faisait peut être le leurs, mais pas le miens.
« À quoi ça sert d'avoir de l'argent si on ne peut pas se la péter avec ? » me disait constamment ma sœur. C'est sûr, quand on ressemble à Neyla Evans, fille d'un patron d'une grande entreprise en plein New York, fille d'une direction artistique dans les grands événements tel que de grand gala de célébrités, les événements de plateau télévisés (Grammy en l'occurrence) on peut se poser la question.
Mais moi, j'avais l'impression de ne pas faire partie de cette famille. Je portais juste le nom de famille, c'est tout. Je doutais fortement que les gens sachent mon appartenance à la famille Evans. Ma ressemblance physique avec ma sœur n'était pas si évidente à le deviner.
En outre, ça me convenais. Je pouvais alors me fondre dans la masse et vivre une vie normale au milieu de personnes normaux. Et ça, c'était le meilleur cadeau que l'on pouvait m'offrir.
— KALIE ! DÊPECHE-TOI ! ALLER GROUILLE PUTAIN !
Je voyais des petits bras tout fins s'agiter au niveau de l'arrêt de bus. On aurait dit un personnage de dessin animé qui sautillait jambes et bras ouverts pour atteindre une étoile imaginaire au dessus de sa tête.
Plus j'avançais à toute allure, plus je reconnaissais les mèches noires nuits de Sami. Son gros sac de randonneur se mettait à suivre ses sautillements en le traînant vers l'arrière. Son costard noir, sa chemise froissée mi blanche mi jaune, sa cravate bleu claire desserrée, ses cheveux mal coiffée, et... ses baskets de randonnée ? Pourquoi était-il en costume ?
