𝐄𝐍𝐄𝐌𝐈𝐄𝐒• 𝟑𝟑

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Chapitre 33

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Chapitre 33

New York

12 Septembre 2019,

22h34

M'approchant du haut immeuble, je le fixais un long moment en mordillant ma lèvre. L'atmosphère sombre et ténébreuse de l'endroit me donnaient le même pressentiment qu'à ma première venue. L'endroit ne me rassurait jamais. Comment pouvons-nous vivre dans un tel immeuble sans craindre qu'il s'effondre d'un seul puissant coup de vent ?

Il pleuvait légèrement, les gouttelettes s'écrasèrent contre mon visage et humidifiant l'entièreté de mes cheveux. J'avais perdu la couleur foncé de Neyla, mes cheveux avaient retrouvé leur teinture naturelle, mais j'étais consciente qu'il me fallait refaire cette couleur si je voulais un minimum étudier. 

Je soupirais en enfonçant mes bras dans les poches de ma veste en cuir. J'ouvrais la principale porte et faisais appel à l'ascenseur. Cet élévateur ne gagnait toujours pas ma confiance, et il ne l'aura jamais. L'odeur ici était assez étrange, on aurait dit une odeur d'humidité mélangé à de la moisissure voir même l'odeur de l'essence.

Arrivée à l'étage souhaitée, je marchais dans le long couloir sinistre avant de regarder la porte d'un appartement. Baissant les yeux sur le nom de famille « Min », je toquais assez rapidement en essayant tout de même de me tenir au chaud dans mes vêtements. L'eau de la pluie glissait de mes vêtements pour se morfondre au sol.

Depuis la veille, je n'avais pas fermé l'œil de la nuit. La douleur à ma cheville et les menaces continuelles de Jungkook me terrifiaient de plus en plus, je commençais sérieusement à prendre conscience du danger dans lequel je m'étais plongée.

J'étais complètement folle d'avoir fermée les yeux jusqu'ici. Il était éperdument dangereux, et j'étais une proie bien trop facile.

Lui et son groupe avait fait exploser un tunnel, tuant de nombreux hommes, Jungkook avait foutu une balle au milieu du crâne de cette pauvre femme, juste devant mes yeux.

J'avais encore la scène qui ne cessait de se défiler dans mon cerveau. Elle ne voulait pas partir. Et par sa faute, elle me hantait la nuit, elle et son corps qui tombait lâchement au sol.

J'aurais pu être bien plus traumatisée que ce que je ne l'étais, sauf que ce n'étais pas la première fois que je voyais un mort.

Et ce souvenir bien plus que néfaste était à l'origine de mes terreurs nocturnes que j'essayais de soigner depuis bien des années. Ce criminel avait ravivé un horrible souvenir dans mon inconscient, et je n'étais pas prête à oublier cette Alycia.

𝐄𝐍𝐄𝐌𝐈𝐄𝐒 | J.JKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant