Quand le poison devient aussi le remède, on prie pour que l'un ne tue pas l'autre. Tout comme la rose rend fiévreux celui qui ose toucher sa divine beauté. Jeon Jungkook à le goût du mal, de l'abime et du brasier bien consumé. Mais il est la rose, e...
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Chapitre 40
Demeure des Evans
28 Octobre 2019,
22h49
Le film devant moi défilait des images que je ne regardais même pas. Mes yeux manquant de sommeil s'alourdissaient à chaque fois que je fermais mes paupières, qui voulaient de moins en moins s'ouvrir.
J'ignorais l'heure, mais l'obscurité à l'extérieur me prouvait qu'il était tard et que je ferais mieux d'aller dormir avant que mes parents ne rentre de leur journée de travail.
Mon ventre vide ne réclamait même pas à manger, j'étais simplement fatiguée, autant mentalement que physiquement.
Avachie sur le canapé, mon pyjama et la couverture recouvrait ma peau déjà chaude.
Je n'arrivais pas à oublier la scène qui s'était produite deux jours plus tôt. Je venais de perdre un ami qui ne voulait pas répondre à mes appels et à mes messages. J'ai tenté d'aller chez lui, mais c'est parents m'avaient dit de faire demi tour. Sami ne voulait pas me voire. Je ne savais plus quoi faire...
J'étais si désespérée par la situation...
Je n'avais jamais connu un dimanche aussi triste et désolant. J'étais seule chez moi, devant un film que je ne suivais absolument pas, trainant une fatigue qui même après une bonne nuit, ne partait pas. Tout comme l'appétit et la motivation. Tout avait quitté mon corps au moment où Sami avait cette lueur dans les yeux.
Ce regard... Jamais je ne l'oublierais. Il avait l'air si vide, si détaché de la réalité et si absent... Il était déchiré...
Notre traumatisme commun qu'on avait réussit à surpasser était revenu à la charge, et avait brisé une chose en lui. Comme si depuis tant d'années, j'avais été un pilier, et que j'avais brisé cette colonne qu'était sa confiance. Alors que je n'y étais pour rien. J'avais enfouis ce secret le jour où il avait été enterré.
Ce traumatisme n'aurait jamais dû ressurgir, sauf qu'une autre personne en avait décidé autrement.
Fermant un peu plus mes yeux, je sentais mon corps se perdre peu à peu dans un léger sommeil, et alors que j'arrivais enfin à me détendre et à éloigner mes pensées parasites, un bruit se fit entendre à la porte.
Quelqu'un toquait.
Sûrement mes parents, ils avaient dû oublier leurs trousseaux de clés, ce n'était pas la première fois que cela leurs arrivaient.
