Chapitre 9

6.2K 282 22
                                    

AMANDA

Il y a des jours où j'aimerais être dans le noir, dormir, pleurer, tout à la fois juste pour me permettre d'oublier. Les rêves nous amènent ailleurs que dans cette réalité totalement pourrie.

Mais ces rêves peuvent devenir des cauchemars qui nous empêchent de dormir pleinement. Ces cauchemars peuvent être vrais dans la vie et ça nous empêche d'avancer, d'aller mieux ou même d'être heureux.

Mon cauchemar est la santé de ma fille.

Chaque fois que je dors, je la vois coucher sur ce lit d'hôpital avec son appareil à oxygène car elle est en phase critique. Chaque fois, j'entends ce long et incessant bip car elle s'enfonce.

Pourtant, après une semaine et demi d'hôpital, Adélys est à la maison, presque en pleine forme. Les médecins m'ont rassurés pour me dire qu'elle allait beaucoup mieux mais j'ai toujours peur.

Et si finalement elle n'était pas guérie ?

Ma mère est infirmière, elle sait s'en occuper même si elle n'avait pas vue au départ le problème de la petite. Cette fois-ci elle sait ce qu'il se passe et elle fait attention à tout.

Ça fait deux semaines que je n'ai plus été en cours, Ruby m'aide en venant chez moi pour me donner les cours et nous les faisons ensemble. J'ai les anciennes feuilles de l'année dernière qui pourraient m'aider mais je ne prends pas la facilité.

Message de Ruby;

Tu viens en cours aujourd'hui ?

Message pour Ruby;

Yep. Je finis de me préparer !

Je pose mon téléphone sur le bord de l'évier avant de relever mon visage vers le miroir pour voir ces cernes énormes en dessous de mes yeux, mon teint pâle.

Je mets ma main sur mon ventre quand il fait du bruit. Durant ces deux dernières semaines, je n'ai pas su manger correctement, j'ai sauter un nombre incalculable de fois mes repas pour simplement m'occuper de Adélys qui avait besoin de moi.

Ça fait également deux semaines que je n'ai plus bosser, je dois retourner aux boulots pour continuer à savoir payer la facture de l'hôpital.

Mon chat, Moshi, vient sur l'évier et se frotte contre mon ventre. Je le prend à bras en caressant sa tête.

- Toi tu n'as pas peur de mourir de faim, Dis-je en le tenant de mes mains et je tends mes bras vers l'avant pour voir son corps.

Il miaule en essayant de me donner un coup de griffe, je le repose parterre.

- Mauvais garçon.

Il s'en va en courant de la salle de bain. Je l'ai appelé Moshi parce que je n'avais aucun prénom à lui donner, j'ai chercher sur Google et le prénom m'a tape dans l'œil.

Je me prépare en vitesse puisque sinon je vais être en retard pour l'école, pour une fois que je suis levée en avance et que la petite dort, il n'y a aucune excuse pour être en retard.

En dehors de juger le poids de son chat.

J'embrasse le front de ma fille qui est dans le parc du salon puis j'embrasse la joue de ma mère qui me souhaite bonne journée.

My Teacher Où les histoires vivent. Découvrez maintenant