Toxic

25. Attente insupportable

June s'arrête net. La lame étant à quelques centimètres de l'homme qui retenait sa respiration et fermait les yeux. De quoi se mêle-t-il enfin ?! La jeune femme se redresse et se tourne vers le soldat de l'Amérique. Normalement, ils ne peuvent rien faire puisqu'elle a mis en place un champ de force. Cependant, son champ avait disparu. June regarde Loki qui sourit en coin. Elle soupire, il n'y avait que lui qui pouvait enlever son champ de force. Il aurait pu attendre qu'elle cuisine un peu ce Russe...

Steve : Arrête !

June : Ça allait devenir amusant et intéressant. Râle-t-elle. D'ailleurs, quelqu'un se fait agresser et aucun de vous ne bouge ?

Tony : Il y avait un champ de force.

Clint : Avant qu'elle le mette Tony.

Nora : C'était divertissant à regarder. Sourit-elle après avoir enfin répondu à sa question.

L'homme se met à parler en russe, mais June comprend tout, vu toutes les langues qu'elle parle, et perd rapidement son sang-froid. Elle se retourne et lui donne un virulent coup de poing dans le nez. Ce dernier se casse et se met à dégouliner de sang.

Nora : Tu devrais le taper plus fort et autre part vu ce qu'il t'a dit. Dit-elle en buvant.

Steve : Non ! Personne ne tape personne.

June : Tu oses t'interposer entre lui et moi ? Entre une assassin et sa proie ? Tu es suicidaire, on dirait.

Steve : Tu l'as poignardé. Il a sûrement de nombreuses fractures et tu veux que je ne m'interpose pas !

June : Oui. Il a essayé de me tuer. C'est le juste retour des choses et c'est la loi des chasseurs. Tue-le avant qu'il te tue et tu auras la vie sauve.

« Je confirme »

Steve : Et alors ? Ce n'est pas parce qu'il a essayé que tu dois le tuer. Pas ici. C'est interdit en Amérique ! Maintenant qu'il est bloqué ici, ce n'est plus de notre ressort. Tu te souviens du contrat ?

La jeune femme roule des yeux. Bien sûr qu'elle se souvient de ce bout de papier qui l'enferme ici pendant trois-cent soixante-cinq jours et nuits.

June : Mais cette affaire dépasse largement le contrat. Dit-elle durement. Alors bouge de là, que je m'occupe de lui et qu'il me donne des informations.

« Ta tête est mise à quatre millions. »

June : C'est beaucoup mieux que dix mille dollars ! J'aurais tout de même rajouté un zéro. Sourit-elle.

Tony : Aucune forme de criminalité. Lit-il. C'est ce que vous avez signé tous les trois.

Elle perd totalement son calme.

June : Mais ils vont me péter les couilles longtemps ! Je suis une machine à tuer tout comme Nora. C'est normal qu'on me mette un contrat sur la tête quand on décide de m'enfermer ici et de me faire cesser toutes activités criminelles, ce qui veut dire me mettre en « retraite ». Ce qui est inacceptable ! J'ai assez de soucis qui me mettent les nerfs alors ne vous en mêlez pas ! Et cette forme de criminalité ne sera pas en Amérique, ça ne vous concerne pas.

La jeune femme sort sa lame qu'elle avait rangée entre-temps et la passe d'une main à l'autre, rapidement, devant le pauvre homme souffrant.

June : J'ai le droit de faire quoi de minime ?

Steve : Rien. Laisse-nous la suite.

June : Il ne parlera pas. Ce sont peut-être des mauviettes, mais ils savent se taire, ce n'est pas comme des Américains.