CHAPITRE 4

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Après la discussion avec ma sœur, je me suis retranchée dans ma chambre pour pleurer de ce qu'est devenue ma vie. Je me demande si chaque jour va-t-être aussi difficile que le précédent, ou si la douleur va tarir avec le temps. A quel moment je vais me réveiller sans penser une seule seconde à lui ? Pour sûr, jamais ! Son odeur enterra mes nuits et ses mains sur mon corps, m'ont marquées au fer rouge pour en garder d'infinis souvenirs.

« Ne plus penser à lui, ne plus penser à lui, ne plus..... »

Mon portable m'indique que j'ai reçu un texto. Quand je vois le nom destinataire, mon cœur se serre douloureusement. Difficile de ne plus penser à lui, quand ce dernier, se manifeste de façon inattendue.

Sony :

Bonjour, je voulais simplement savoir si tu avais passé une radio pour vérifier que tout va bien. Comment vas-tu ? Après je ne t'embêterai plus. Saches que je t'aime et que je serai toujours là pour toi.

Je lis et relis ces lignes, jusqu'à m'en bruler les yeux, mais je mis refuse d'y répondre. Si je veux essayer de l'oublier, je dois l'éloigner de moi au maximum, à commencer par les messages interposés. Il est bien connu, qu'il est facile de replonger dans une drogue, quand celle-ci plane autour de vous. Il me faut un sevrage radical. Quand bien même, je le banni de ma vie, il a raison, je devrai aller passer des examens à l'hôpital.

Devant l'arrêt de bus, je me sens seule. Ma nouvelle vie va reprendre un rythme de l'ancienne Victoria, sans Marley et Lysa. Cruelle existence que je vais endurer malgré moi. Les journées vont défiler, les nuits vont s'écouler, et la solitude sera mon unique compagnie. Je suis un désert humain, que seule la poussière animera. Triste réalité.

Quelques minutes plus tard, le ronronnement d'une moto me déchire le cœur.

« Non, pas LUI, pitié, pas LUI »

Le motard ralentit à mon niveau, et avec un grand soulagement, je découvre Ethan.

- Bonjour Victoria, comment tu te sens ? demande-t-il d'un air penaud.

- Mieux !

Il n'aura rien de plus, ce traite !

- Ça tombe bien que tu sois là, car je voulais te voir pour m'excuser.

« Ben voyons ! »

- C'est bon tu m'as vue, maintenant tu peux repartir !

Contrairement à ma demande, il descend de sa moto et ôte son casque.

- Ecoute Carlita, je...

- C'est quoi que tu n'as pas compris, quand j'ai dit : tu peux partir ?! dis-je en le foudroyant du regard.

- Je sais, je suis un sale con, un menteur, un toutou à son maitre, une sous merde, un lâche et bien d'autres encore. Tu m'as déjà dit tout ça, mais...

- T'ai-je dit aussi, que l'esclavage a été abolie en 1848 ? Etant un homme de couleur, tu devrais faire honneur à tes ancêtres en retrouvant ta liberté et ton statut d'homme libre ! Sache que le décret a été signé le 27 Avril, tâche de t'en souvenir, quand Sony te traitera comme un chien !

- Oucht ! Merci pour la gifle orale, dit-il en se frottant théâtralement la joue.

- De rien ! Si tu as besoin d'autres prises de conscience, je me ferai un plaisir de t'apprendre l'histoire et de t'inculquer les vraies valeurs.

- J'en prends note ! Sache que nous sommes des individus complètement indépendants, cependant avec une conscience collective dirigée par Sony. Mais pour l'instant j'aimerai te présenter simplement mes excuses. Tu l'as bien fait pour Jazz, pourquoi pas moi ?

Santana partie 2Onde histórias criam vida. Descubra agora