Santana partie 2

CHAPITRE 49

La semaine se passe relativement vite, soutenue par le même rythme ; cours à la fac, cours de conduite, visite chez Vince, cours de danse et nuit torride avec Sony. J'aime mon train de vie, tout est parfait.

Ce vendredi s'annonce stressant, pulsée par les battements de mon cœur quand je me présente à l'examen pour mon permis de conduite. Bien que Mr Wild, mon moniteur d'auto-école, me mette en confiance, au volante de cette voiture sous le regard professionnel de l'inspectrice, je perds mon self-control. Alors je fais appel à toutes mes ondes positives pour que mon esprit ne se consacre qu'à la route.
Une demi-heure où je mets en pratique cette connaissance qui m'est si familière et je fini par un créneau en marche arrière, tout en affichant un sourire de satisfaction.
Fière de son élève, mon moniteur me félicite, en même temps que l'inspectrice me tend mon permis provisoire. 
Quel bonheur d'être une conductrice confirmer, cela me donne une sensation de liberté, un passe-droit pour l'avenir. Ma joie se doit d'être partagée avec celui qui a fait de ce rêve une réalité.

- Allo !

- ÇA Y EST, JE L'AI EU, J'AI MON PERMIS ! dis-je dans un cri qui alerte les passants alentours et qui fait rire mon interlocuteur.

- Félicitations ma puce, je n'en doutais pas une seconde. Je dois te laisser, je suis en réunion, mais je te rejoins ce soir pour accompagner Sam chez le gynécologue, ok ? '

- Ok, je t'aime, je t'aime, je t'aime...

- Moi aussi bisous.

En pleine effervescence de ma gaieté, je me précipite chez Vincenzo pour lui bondir dessus alors qu'il est avachi sur son canapé.

- Vincenzo, ça y est, je l'ai, j'ai mon permis, dis-je en brandissant fièrement mon bout de papier.

- Félicitation chou, mais là, tu m'écrases les couilles, gémit-il dans une grimace.

- Désolée !

D'un bon, je me lève pour sauter dans tous les sens comme une petite puce.

- Eh bien, tant de joie pour un bout de papier, tu n'avais qu'à demander à ton mec de t'en fabriquer un faux.

- Tu plaisantes ! Celui-là je l'ai gagné à la sueur de mon front. 

Depuis le temps que je le fréquente, j'ai appris à reconnaitre les signes d'une contrariété qui assombrissent les traits de son visage. Sans parler de son détachement envers ma réussite, qui n'est pas dans ses habitudes.  Quelque chose cloche ! Je m'immobilise en prenant une contenance d'adulte.

- Doudou, ça ne va pas ?

- Désolé, mais je suis un peu tendu à cause de l'élection de ce soir.

- Tu as peur de quelque chose en particulier ?

- Si je ne suis pas élu chef, je ne me vois pas être sous la botte de Josh. 

- Et si c'est le cas, tu comptes faire quoi, partir de ton gang ?

- Ce n'est pas si simple.

- Pourquoi ne pas intégrer celui de Sony, puisque vous faites partie de la même tribu ?

- Même si je pouvais partir à ma guise, je ne me vois pas être sous les ordres de ton mec non plus. 

L'euphorie qui brûlait au fond de moi est retombée comme un soufflé, je m'assois à côté de lui.

- Sony va bientôt quitter le gang, tu pourrais te présenter à sa place. Je te sentirais plus en sécurité, tu sais.

Avant de me répondre, il replace une de mes mèches folles derrière mon oreille.