CHAPITRE 28

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BIP BIP BIP BIP BIP.

« ARRETEZ CE BRUIT !! HAAAAA ».

BIP BIP BIP BIP BIP.

- Aïe... ma tête!

J'ensuque mon réveil d'une pichenette sur le bouton arrêt.

« Mais qu'elle idée de mettre ce son strident pour me sortir du lit ? »

J'ai grande peine à ouvrir les yeux, ma tête me fait mal de chien à cause de mon cœur qui tape fort contre mes tempes. 

« Bordel, mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? »

Avec précaution, je m'assoie sur le bord du lit pour examiner ma chambre à la recherche d'un indice sur le jour et la date de la semaine. Mon portable affiche lundi 6H30, mais il n'éclairci pas l'épais brouillard qui embrume mon cerveau. Pourquoi suis-je vaseuse avec un gout âpre dans la bouche ?
Sans réponse, je me dirige dans la salle de bain pour prendre une douche bouillante. Les vapeurs étourdissantes de l'eau, m'hypnotisent, jusqu'à me rendormir debout. Cette fatigue écrasante a investi mes épaules et se loge peu à peu sur le reste de mon corps. Si je ne tourne pas le bouton d'eau froide, pour sûre, je passe ma journée sous la douche. Le chaud est immédiatement remplacé par le froid qui m'électrochoc d'une drôle de façon. Je viens d'avoir un flash, une sorte de rêve ou de cauchemar en présence de Sony dans sa baignoire.

« C'était quoi ça ? »

Déboussolée par mon incompréhension et ma perte de conscience de la soirée, je me prépare au ralenti en essayant de me remémorer ma nuit. Rien ! En mémoire, me revient une soirée pizza chez Vincenzo et après...et après...et après quoi, bordel ? Le trou noir, suivi d'un mal de crâne.
Dépitée, je m'assoie sur le lit en prenant ma tête entre les mains. Je ne suis pas devin, mais je suis certaine que les défaillances de mes souvenirs s'associent à une bêtise, laquelle ? Mystère.
Pour couronner le tour, je découvre deux aspirines sur ma table de nuit. 

« Mais qui est-ce qui les a mises là ? »

Trop de questions m'embrument le cerveau, alors sans réfléchir, je les dilue dans un verre, puis avale le contenu amer d'un seul coup, avant de descendre rejoindre ma famille.

Dans la cuisine, mon père est sur le point de partir, quant à ma mère, elle est déjà montée se coucher.

- Dis donc ma chérie, tu as une salle tête ! Ça va ? 

- Heu ouais, ça va, juste des problèmes de fille, tu ne peux pas comprendre...

- Ha, ça c'est sûr ! Tiens, j'ai fait du café.

- Merci papa.

- Bon, je dois y aller, je te dis à vendredi.

- Bonne semaine.

Il m'embrasse sur le sommet du front avant de nous laisser seules pour quatre jours. Une fois partie, je plonge mon nez dans ma tasse pour humer l'arôme torréfié du café, en espérant qu'il me rende mes facultés cognitives. C'est à ce moment, que ma sœur me rejoint, déjà sur le départ.   

- Bon, tu es prête, on va rater notre bus ?

- Oui j'arrive, ne parle pas si fort ! J'ai l'impression que ma tête est prête à exploser.

- Alors comme ça, tu t'es pris une cuite !? demande ma cadette dans un sourire espiègle.

« Une cuite ? »

Et voilà mon deuxième flash ! Je me revoie ivre en présence de Malcolm sur son canapé. Est-ce que ma nuit dernière va m'apparaitre par intermittence tout au long de la journée ?

Santana partie 2Where stories live. Discover now