Santana partie 2

CHAPITRE 57

En toute discrétion, je reprends possession de ma A1. Je roule pendant des heures, conduire libère mon esprit et apaise toutes mes tensions. Je m'octroie même le loisir de déjeuner en bord de plage, où je savoure les bienfaits du soleil pour me recharger en vitamines D.
Puis après avoir errer en toute insouciance, le soir venu, je commande un fast-food pour Jared et moi avant de le rejoindre à la cabane.  

Toujours prudente envers ces caïds, je crie ma présence avant de m'approcher de l'entrée. Pas question de prendre plus de risques avec mon bébé !

- Jared, c'est vick !

Une tornade ouvre la porte d'entrée et se rue sur moi.

- Putain Vick, mais où étais-tu passé ? Tout le monde te cherche, Sun est comme un fou ! Entre vite ! 

S'affole mon ami en me précipitant dans sa vétuste demeure. Je prends place sur une chaise et pose mon sac de victuailles sur la table.

- C'est bon Jared, je vais bien. Sony doit venir ce soir ?

- Non pas que je sache, il est venu hier et ce matin.

- Il t'a dit quoi ?

- Il m'a tout dit. Félicitations pour votre bébé.

- Merci Jared.

- Je suppose qu'il n'est pas au courant que tu es ici ?

- Tu supposes bien !

- Il a eu des nouvelles de toi depuis hier chez tes parents ?

De toute évidence, il lui a vraiment tout dit...

- Non.

- Tu attends quoi pour le rassurer ?

- Je ne me sens pas prête, il m'a déçu.

- Déçu ?! Victoria enfin, il ne savait plus quoi faire, tu aurais fait quoi à sa place ?

- Je n'en sais rien, mais certainement pas lui planter un couteau dans le dos.

- Victoria, tu es venu plusieurs fois ici, et sans son approbation, vous êtes kit !

- Tu plaisantes ? Ça n'a rien à voir ! dis-je en croisant mes bras sur la poitrine.

- Ok, tête de mule ! Vraiment vous deux, vous faites la paire ! Bon, tu comptes faire quoi de mon futur neveu ou nièce ?

- Promets-moi de ne rien lui dire, tant que moi je ne l'ai pas fait.

- Parole de scout.

- Je garde mon bébé.

- A la bonne heure, mon fils aura un cousin. 

Il se lève de sa chaise pour me serrer dans ses bras afin de me féliciter.

- Putain, tu m'as fait peur avec ton histoire d'avortement !

- Jared, j'ai paniqué, ok ?! Moi aussi j'ai le droit à l'erreur, dis-je en reprenant place sur la chaise, un peu vexée.

- Bien sûr, je suis désolé.

- C'est rien n'en parlons plus. Sony t'a mis au courant pour ta liberté ?

- Oui ce matin, je ne te raconte pas comme je suis soulagé.

- J'imagine ! Mais Vincenzo m'a dit que tu devras partir pour plus de sécurité.

- Je sais, nous suivrons Sony à New-York. De toute façon, ça devait se finir comme ça. Samantha ne pourrait pas vivre sans lui et puis je t'avoue que je ne pourrais pas non plus, dit-il avec timidité.