Glenn : " Nicolas n'a pas écouté Rilley et a fuit, encore. Noah s'est fait dévoré devant Rilley. Elle a essayé de l'aider, mais selon Beth c'était impossible et j'en doutes pas d'ailleurs."
Moi : " On la connaît tous, on sait que s'il est mort c'est qu'elle ne pouvait rien faire." Murmurais-je en cherchant Rick du regard.
Je me ronge l'ongle du pouce en réfléchissant à tout ça. J'me demande si Rilley n'a pas raison de croire que le mauvais oeil la guette. Quand on entends ce genre de récit, j'pense qu'elle peut se permettre de dire qu'elle est maudite. J'ose même pas me mettre à sa place. Elle devait tellement mal se sentir. J'suis pas doué pour consoler les gens, mais merde, il s'agit de Rilley, j'peux pas la laisser comme ça.
Présentement ...
PDV RILLEY :
Evidemment qu'ils voulaient tous comprendre ce qu'il s'était passé, mais j'étais pas d'humeur à tout leur détailler. Je revoyais la sale tronche de faux cul de Nicolas et ça suffisait pour me mettre hors de moi. Je préfère donc m'éloigner pour ne pas commettre de bourdes. Les cris de Noah ne me quittaient plus. Ca repassait en boucle dans ma tête comme s'il s'agissait de mon châtiment. Je déambule dans les rues sans savoir où j'vais puis j'en ais clairement rien à foutre, j'vais pas mentir. J'arrive pas à tout poser dans ma tête, en même temps comment j'pouvais passer à autre chose ? Je souffle et m'allume une clope sans regarder où j'vais. J'en voulais à la terre entière. J'avais pas besoin d'avoir ça en plus sur la conscience. Bon sang, j'avais déjà pas mal à faire avec tout ce que j'avais vécu avant cette foutue apocalypse, donc pourquoi en rajouter une couche ?
Je redresse la tête pour admirer le soleil qui brille dans le ciel. La journée est des plus magnifiques, pourtant, elle s'était avérée être un putain de calvaire pour ce pauvre jeune homme. Merde, dire qu'il nous avait rejoint, pensant sans doute qu'il aurait plus de chances de s'en sortir avec nous. Je pouffe de rire nerveusement et secoue la tête en roulant des yeux. Non mais qu'elle putain de blague quand même. J'suis sûre que ces hurlements vont me hanter jusqu'à la fin de mes jours.
Un raclement de gorge et une paire de chaussures noir plantée devant moi me fait relever la tête. Gabriel se tient devant moi, sa bible contre lui et toujours ce sourire niais sur le visage. J'suis pas d'humeur à causer ou encore à prier, mais pourtant, j'me rends vite compte que j'suis devant l'église de la ville. Et merde, à croire que le destin m'avait emmené ici. Pff ... Comme si j'avais besoin de croire en toutes ces bondieuseries dans un moment pareil ?
Moi : " Me regarde pas comme ça." L'agressais-je froidement en écrasant mon mégot.
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