Chapitre 64 : Car on ne sait jamais ...

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Précédemment ...

Abraham : " Je sais que tu vis mal cette situation et j'te conseilles vivement d'aller le voir." Me dit-il d'une voix paternel.

Moi : " J'vois pas pourquoi j'ferais ça." Crachais-je méchamment en me retournant pour lui faire face.

Je sens mes mains se serrer autour des poignées de mes béquilles. J'ai envie de tout envoyer valser, y compris ces deux choses ridicules qui me tiennent debout.

Abraham : " Parce qu'on ne sait pas ce qui peut arriver." Lâche t-il comme une bombe.

Ces derniers mots résonnent en échos en moi. Il avait entièrement raison, on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. Une fois qu'on franchit ce portail, on sait pertinemment qu'on ne pourrait très bien ne jamais revenir. Et merde, j'me retrouvais donc le cul entre deux chaises. Ouais c'est pas la première fois, mais j'ai ma fierté et j'me sens pas du tout d'aller voir Daryl comme si de rien n'était ... 

Présentement ... 


PDV RILLEY : 

Deanna : " Je sais très bien que vous vous demandez pourquoi je vous ai offert ce job." 

Moi : " Pour rire. J'vous ai confié une bonne partie de mon passé et malgré mes erreurs vous ..." Commençais-je avant de me couper toute seule. 

Deanna : " Je vous donne une seconde chance. Oui, et je ne regrette pas Rilley." 

Elle se penche en avant afin de plonger son regard dans le miens. Ca fait plus d'une heure qu'on est dans ce bureau à débattre. Non pas que je ne me sentais pas capable de ce qu'elle me demandait, mais j'sais pas, j'ai perdu pas mal de confiance en moi, puis la mort d'Aiden et de Noah restait gravé en moi comme une seconde erreur. La cloche de mon passé sonnait de nouveau. 

Deanna : " Je sais ce que vous vous dites Rilley, mais croyez moi, vous avez tort." 

Moi : " Vous êtes télépathe ou un truc du genre ? " Lui demandais-je, une pointe d'ironie dans la voix en me levant du canapé. 

Je commençais à avoir des fourmis dans les jambes. Heureusement pour moi, ma cheville avait très bien guérit. A présent je n'avais plus besoin de ces affreuses béquilles pour marcher. J'avais retrouvé toute ma souplesse, bon, l'endurance c'était toujours pas ça, mais je jure devant Dieu, (Pour toi Gabi), qu'un jour je me mettrais à courir pour retrouver mon cardio de l'époque ... Ouais, on verra ça en temps et en heure car pour le moment Denise m'avait demandé d'y aller tranquillement avec ma cheville. Et j'étais bien décidé à l'écouter. Je flippais tellement de me retrouver de nouveau sur la touche que j'étais prête à tout pour que ça n'arrive pas. 

Deanna : " Abraham se débrouille très bien sur ce chantier." M'informe t-elle. 

Moi : " Cool. Donc vous êtes en train de m'dire que maintenant que j'suis guéri, vous n'avez plus besoin de moi ?" M'étonnais-je. 

Deanna : " J'ai une mission pour vous mais elle est particulière." 

Moi : " Oh ça ma plait." Répondis-je en me frottant les mains.

Deanna : " Attendez la suite avant de vous emballez." Me dit-elle un peu gênée. 

Je fronce les sourcils et commence à me demander ce qu'elle attends de moi. Je me mords la lèvre en attendant qu'elle crache le morceau.

All About Us ( Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant