All About Us ( Tome 2)

Chapitre 40 : Réconciliation

Précédemment ... 

Daryl : " Je crois qu'on devrait parler." Finit-il par me dire d'une voix sérieuse en voyant que je n'arrivais pas à faire sortir quoi que ce soit de ma bouche.

Je me contente de hocher la tête et de l'entraîner avec moi. J'sais pas ce que va donner cette conversation, j'ignore si le fait qu'il veuille causer est bon signe, car généralement dans les films à l'eau de rose, ouais le genre de navets que je regardais jamais car bien trop niant niant pour moi, vouloir parler dans un couple n'était généralement pas bon signe. Je ne me met pas martel en tête, car avec Daryl on est loin d'être comme tout les autres "couples "... Oh ça me fait toujours bizarre de dire ce mot... Bref, nous, on était bien à part et loin de toutes ces putains de cases dans lesquels on voulait nous mettre. En fait nous, c'était simplement Daryl et Rilley, deux forts caractères, deux survivants prêts à tout pour les autres, malheureusement, on avait tendance à s'oublier nous mêmes, voilà notre plus grande faiblesse ... 

Présentement ... 

PDV RILLEY : 

On passe devant les autres mais heureusement pour nous ils sont tous bien trop occupés à profiter de leurs retrouvailles. J'entends vaguement Glenn parler d'un accident de voiture. Maggie est collé à lui comme si ce dernier risquait de s'envoler. Au passage, Abraham m'envoie un regard interrogateur mais je me contente de le rassurer silencieusement. On avait besoin d'un peu d'intimité, oh c'est bon, c'est pas pour faire ce à quoi vous êtes en train de penser. Non, avant de se laisser aller à de telles retrouvailles, avec Daryl on avait besoin de discuter et d'éclaircir certaines choses dans notre relation. 

J'en avais marre qu'on passe notre temps à se prendre la tête. Je ne compte plus le nombres de fois où on avait manqués d'y passer. Ca serait complètement débile que l'un de nous deux y reste alors que nous étions fâchés. Je voulais qu'il sache ce qu'il représentait pour moi. Je sais que j'vais galérer à lui sortir tout ce que j'ai sur le coeur, et même si y a de fortes chances que je n'utilise pas les bons mots, je voulais tout de même tenter. 

On traverse un long couloir sombre avant d'atterrir devant une porte rouge. Je la pousse le plus lentement possible et passe la tête dehors, couteau en main, au cas où des morts se cacheraient dans le coin. Heureusement pour nous, la rue dans laquelle nous nous trouvons était complètement déserte. Je souffle de soulagement et attends que Daryl me passe devant pour refermer discrètement la porte. Je reste quelques secondes devant celle-ci à essayer de mettre un peu d'ordre dans mes idées, mais en vain. Tout était confus dans ma tête en cet instant. Pourtant la situation était simple, car après tout, je m'étais faite un sang d'encre pour lui, il m'avait manqué, je regrettais nos prises de gueules, et puis basta, cependant, une fois face à lui, tout me semblait de nouveau si compliqué.

Il se ronge l'ongle du pouce et commence à faire les cents pas mais sans un regard pour moi. Je me sens comme un petite fille prête à avouer un grosse bêtise à ses parents mais qui n'ose plus le faire. Je sais qu'il faut que je prenne mon courage à deux mains, car c'est sans aucun doute le meilleur moment pour parler à coeur ouvert, mais d'un autre coté j'me dis que c'est Daryl qui voulait parler, donc je pourrais très bien me contenter de le laisser faire le premier pas, seulement l'archer n'a plus l'air décidé... Tout comme moi quoi ... Fais chier, il faut qu'on parle, ça ne peut plus durer comme ça. J'dois lui balancer tout ce que j'ai sur le coeur et je sais que ça implique aussi tout ce qui me travaille. Mes cauchemars, mes angoisses, mon passé ... 

Je me pince les lèvres dans un premier temps avant de prendre une grande inspiration. Je pose mon arbalète contre le mur à coté de moi et cale une clope dans ma bouche. J'sais pas si la nicotine m'aidera à calmer mon angoisse du moment, mais je pouvais toujours tenter.