Chapitre 63 : Les hommes ... (2)

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Précédemment ... 

Moi : " Moi aussi je regrette ... " Commençais-je à dire dans un souffle. " Je regrette de lui avoir fais confiance." Ajoutais-je avant de relâcher le collier.

Il retombe contre ma poitrine. J'ouvre les yeux. Je sens la main de mon frère se poser délicatement sur ma cuisse. Il souffle. Je devine parfaitement ce qu'il se dit en cet instant, et oui il n'a pas tort, une fois de plus je lui prouve que je suis incapable de m'engager jusqu'au bout dans quoi que ce soit. Je repense aux paroles que j'ai échangé avec Daryl la veille. Elles sont ignobles, j'ai même pas besoin de me refaire toute la scène pour m'en rendre compte. Je lui ait dit d'aller sa faire foutre ... On avait déjà bien eut des engueulades, ça sera pas la première, mais je commençais à me demander s'il ne s'agissait pas de la dernière ? 

Présentement ... 


PDV RILLEY : 

Ca faisait maintenant une semaine que je marchais avec ces putains de ... non, pardon, ces merveilleuses choses que sont les béquilles. Ah formidable évolution de technologie de mes deux ouais ! Désolé mais c'est plus fort que moi. Je me traîne comme un escargot, tout le monde m'entends arriver à plusieurs kilomètres à la ronde et j'vous parle même pas de l'état de mes mains qui sont bourrées de cornes ... Bref, c'est vraiment la merde. J'en ai marre, j'ai beau essayer de regarder les choses du bon coté comme me répétait sans arrêt Carole et Maggie, ben désolé je ne voyais aucuns bons cotés à cette situation. 

Je ne parlais plus à Daryl. Depuis notre dispute on passait notre temps à s'éviter. Ca peut sembler simple quand on vit dans une immense ville comme Alexandria, mais aller savoir pourquoi, on se croisait sans arrêt, puis sans parler du fait qu'on vivait sous le même toit. Mon frère avait finalement demandé à Deanna de nous donner plus d'espace, en gros, on était donc dispersés dans plusieurs maisons. Etrangement, mon frère se trouvait pénard avec Michonne, Carl, Judith et Sam qui passait pas mal de temps avec mon neveu tandis que moi je me retrouvais dans la maison des désespérés. Ouais, je préfère donné ce nom que la villa des célibataires ... Carole est adorable et elle cuisine superbement bien, mais c'est déprimant de croiser Daryl chaque jour. J'sais très bien qu'on a pas été mit ensemble par hasard, mais j'vois pas ce que ça changerait pour nous de faire ça. Même Sam venait de moins en moins à la maison... Il s'était pas mal refermé sur lui-même. J'avais de plus en plus de difficulté à l'approcher et à le tenir pour qu'on discute. Il trouvait toujours une excuse pour s'éclipser. Carole me répétait sans cesse que c'était l'adolescence, mais moi j'y croyais pas. je savais que la situation avec Daryl le peinait plus qu'il ne voulait le laisser croire, mais qu'est ce que j'pouvais y faire ?

Je suis assise sur le comptoir de la cuisine. Oui, assise dessus, de toute façon qui c'est qui viendra me dire quelque chose ? Daryl m'adressait plus la parole et Carole était souvent chez un certain ... Merde, je m'en souviens plus. Bref, elle avait finit par conclure avec un homme dont je ne me rappel plus le nom et elle découchait beaucoup. 

Moi : " Au moins une qui s'éclate." Murmurais-je en approchant la tasse de mes lèvres. 

Je souffle dessus et l'apporte à ma bouche. Comme chaque jour je prends le temps de savourer mon café car je n'ai que ça à faire. Selon Denise, je ne suis toujours pas apte à sortir et croyez moi que ça me fait bien chier. En fait, j'me fais bien chier. J'en peux plus, j'ai l'impression que j'suis en train de péter une durite, mais en mode lentement, doucement mais sûrement quoi ... Je m'emmerde tellement que j'ai commencé à compter les noeuds sur le lambris du plafond. Ouais, ça craint je sais, pas besoin d'me le dire ... 

All About Us ( Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant