All About Us ( Tome 2)

Chapitre 22 : Quelle belle journée !

PDV RILLEY : 

On vient d'arriver dans une petite ville à priori déserte, enfin c'est ce que j'espérais, car avec ma poisse du moment on était pas à l'abris de faire des rencontres désastreuses. Daryl coupe le moteur et allonge la moto sur le sol terreux de la forêt. Je m'allume une clope et le regarde faire sans rien dire. Il camoufle la bécane avec tout ce qu'il trouve autour, ensuite il se redresse pour me faire face. 

Daryl : " T'en a une pour moi ? " Me demande t-il gentiment. 

Alors là, si il croit que je vais faire comme s'il ne m'avait pas agressé tout à l'heure, il se peut se foutre le doigt dans l'c... où je pense. 

Je me contente de finir ma clope avant d'armer mon arbalète. Il souffle et me passe devant. Oh Monsieur Dixon vient enfin de comprendre que je lui faisais la gueule. Ben dis donc, il comprend vite mais faut lui expliquer longtemps à celui-là. Il avait le don de m'énerver quand il agissait comme ça. Je comprenais vraiment pas ce que j'avais pu lui faire et c'était pas lui qui allait me le dire étant donné qu'il était aussi bavard qu'un muet. 

On s'avance dans la ville, à l'affut du moindre bruit ou mouvement suspect. J'ai mal aux bras et au dos à force de vivre comme ça depuis plusieurs semaines, mais on était en vie, j'allais pas me plaindre quand même. Je suis l'archer comme son ombre. On commence par entrer dans la pharmacie de la ville. Oh étonnant ! Y a plus rien dedans, tout a déjà été pillé. Personnellement je passe mon tour. Je sors rapidement de cet endroit et me dirige vers une petite maison. Je donne deux coups à la porte et m'assois sur les marches en attendant que les morts se manifestent à l'intérieur. 

Daryl finit par sortir de la pharmacie. Il se dirige vers moi et d'ici j'peux voir qu'il est remonté. Merde ! Qu'est ce que j'ai encore fait ? 

Daryl : " Tu pourrais prévenir quand tu te barres ! "M'engueule t-il en agitant les bras devant lui. 

Je souffle d'agacement. Il commence sérieusement à m'épuiser avec son sale caractère. Tout à l'heure il disait que c'était pas le moment de jouer les pipelettes, ben là je trouvais l'instant idéal car après tout on avait rien de mieux à faire que d'attendre que les zigotos à l'intérieur de la maison se cognent contre la porte d'entrée. Je me lève et croise les bras devant lui. 

Moi : " Et toi préviens moi quand tu sera décidé à être moins con ! " 

Daryl : " Va te faire voir Rilley ! " Me balance t-il en passant devant moi. 

Il me bouscule au passage et rentre à l'intérieur sans se soucier un seul instant des potentiels rôdeurs qui pourraient se trouver à l'intérieur. J'hésite encore à le suivre après ce qu'il vient de me dire. J'en ai ma claque de devoir supporter ces sauts d'humeur. Je regarde autour de moi et quand j'aperçois la station de service de la ville plus loin, j'me fais pas prier pour y aller. Au moins cette fois-ci, il aura une bonne raison de gueuler le chasseur. Puis de toute façon il venait de me dire d'aller me faire voir, donc j'y vais. Quoi ? Je ne fais qu'obéir aux ordres moi, bon oui c'est vrai, que quand ça m'arrange, mais c'est déjà pas mal. 

Le bâtiment est quasi intact. Je prends une grande inspiration avant de m'engouffrer à l'intérieur, priant pour que ça ne passe pas comme la dernière fois que j'suis rentré dans une station service... 

Je tends mon arbalète car j'entends des grognements provenant de l'arrière boutique. Je pose ma main sur la poignée et ouvre la porte d'un geste brusque. Je fronce les sourcils face au vide. J'entends encore les râles... 

Moi : " A tout les coups ils se sont coincés quelque part ces abrutis." Murmurais-je pour moi-même. 

Je continue d'avancer en enjambant les cartons au sol. C'était l'anarchie dans cette arrière boutique. J'en dégage plusieurs du pieds. Je garde toujours mon arme droit devant moi. Je passe devant plusieurs étagères rempli de bouffe.