All About Us ( Tome 2)

Chapitre 3 : Le Terminus

PDV DARYL :

Je crevais d'envie de la prendre dans mes bras et de lui faire comprendre à quel point je m'étais inquiété pour elle, mais étrangement, la dernière phrase que je l'avais entendu prononcé m'était revenue en pleine gueule. 

L'entendre dire que ce qui était arrivé entre nous ne voulait absolument rien dire et que ça c'était juste passé comme ça, pour passer le temps en gros, m'avait fait plus de mal que j'pensais. Une fois encore, je me rends compte que Rick avait eut raison de me mettre en garde contre Rilley. En effet, la jeune femme était loin d'être le genre de personne à ressentir des choses... Ca fait cruelle dit comme ça, mais pourtant elle me l'avait confirmé là-bas avant de partir dans les bois avec Hershel. 

Le vieil homme... Merde, son exécution avait été des plus ignobles. Heureusement que le Gouverneur n'était plus qu'un mauvais souvenir, sinon je l'aurais traqué dans toute la forêt. Il fait nuit à présent, je marche histoire de me calmer un peu sinon j'aurais explosé à la tronche de Rilley, et j'voulais pas faire de scène. Je devais donc me faire à l'idée que je ne représentait rien pour elle. Moi qui avait prit des risques pour aller lui récupérer son collier... Non pas que je regrette, car je savais qu'elle y tenait énormément, mais j'pensais sincèrement qu'elle aurait compris ce que voulais dire mon geste. Putain de gonzesse ! Pensais-je en cognant dans un cailloux qui se trouvait sur ma route. 

Après une bonne demi-heure à cogiter, je finis par rejoindre notre pseudo campement. Tout semble calme et paisible. Rilley est près du feu, son arbalète entre ses jambes. Elle a le regard rivé sur les flammes. J'vois qu'elle a percuté ma présence, mais ce n'est pas pour autant qu'elle relève la tête. J'sais pas comment m'y prendre avec elle. Certes, en disant cela, elle m'a fait du mal, mais y a toujours cette putain de voix dans ma tête qui me pousse à aller vers elle et de creuser, car je sais qu'au fond c'est une bonne personne. On s'était trouvé tellement de points commun, que j'avais finis par comprendre qu'en réalité elle fonctionnait exactement comme moi. Ce qui laisse supposer que le fait que tout le monde la harcèle concernant notre relation l'avait poussé à faire taire les rumeurs une bonne fois pour toute en disant quelque chose qu'elle ne pensait peut-être pas forcément. Pff, tu déconne grave Dixon ! Ca c'est ce que toi tu voudrais croire, mais si ça se trouve, c'est loin d'être le cas. Après tout, qu'est ce qu'une gonzesse comme elle, ferait avec un pauvre bouseux dans mon genre ? Puis merde, j'me prends trop la tête avec tout ça, faut vraiment que j'arrêtes. On a autre chose à faire que de s'occuper de mes états d'âmes. 

Je m'approche du feu afin de prendre la relève. Je tente de faire comprendre silencieusement à Rilley qu'elle peut aller se reposer, mais cette dernière ne semble pas du tout réceptive. Bon, bah tant pis, on va rester comme deux cons à monter la garde. Un silence plutôt pesant s'installe entre nous. J'me racle la gorge et m'allume une clope avant de d'étendre mes jambes devant moi. Je vois le visage toujours figé sur le feu de Rilley. Elle bouge à peine. Si elle n'avait pas les yeux ouverts, je pourrais croire qu'elle était en train de dormir. Je me perds dans ma contemplation. C'est complètement guimauve, mais je la trouve magnifique. Elle venait de nous sauver les miches, et même avec le visage un peu tuméfié, elle restait très agréable à regarder. Je vois que son nez à cessé de saigner, décidément, cette partie de son visage prenait cher en ce moment. Je souris en la revoyant face à Tyreese. Je sais qu'au fond elle savait qu'elle ne faisait pas le poids face à ce dernier, mais elle ne s'était jamais démonté. Rilley était le genre de femme à ne pas se laisser impressionner facilement.

Je tire une tafe sur ma clope tout en soufflant. Je vois qu'elle vient de poser son regard sur moi, mais je préfère l'ignorer. Peut-être c'était anodin pour elle ce qu'elle avait dit à la prison, mai ça ne l'était pas pour moi. Elle se lève, toujours sans rien dire, et vient me rejoindre. C'est débile, mais sa simple présence accélère ma respiration. J'en ai même les mains moites. Merde ! Je fais comme si de rien n'était et je me contente de rester concentré sur ma clope et les flammes qui dansent devant moi. Je sens son malaise, mais j'vais certainement pas lui rendre la tâche facile, après tout elle m'avait blessé.