Chapitre 57 : Paix à son âme

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Précédemment ...

Rilley : " J'ai pas été foutu de lui ramener son fils en vie, qu'est ce que tu veux qu'elle est confiance en moi ? " S'étonne la jeune femme en fronçant des sourcils.

Carole : " Prends une bonne douche et va la voir. Vous en avez toutes les deux besoin." Lui dit-elle d'une voix douce.

Rilley : " J'sais pas si j'me sens capable de tout lui dire. C'était horrible à voir."

Carole : " Si ça avait été mon enfant, j'aurais voulus connaître la vérité, même si elle fait mal."

Rilley : " Il nous a dit de partir, mais si Nicolas était resté on aurait sans doute réussit à l'extirper, j'en suis sûre." Avoue t-elle en serrant les poings et en crispant la mâchoire.

La jeune femme se refaisait la scène dans sa tête, et plus ça tournait, plus elle se disait que oui, ils auraient pût le sortir de là. Aiden serait encore en vie, mais comme le disait Danielle, et comme lui avait encore dit Gabriel, personne ne pouvait prévoir puis aucun retour en arrière était possible. Il fallait donc se contenter de continuer et de vivre avec. Pour Rilley ce n'était plus qu'une question d'habitude ... 

Présentement ...



PDV RILLEY : 

La douche ne m'avait pas vraiment fait du bien mais au moins je ne sentais plus le rat mort, c'était déjà ça. Je me retrouvais donc devant chez Deanna pour la seconde fois en peu de temps. Tout me semblait surréaliste, j'veux dire tout ce qui s'est passé depuis qu'on a rencontré Aaron. Je ne savais pas s'il s'agissait d'un rêve éveillé ou d'un cauchemar. Je ne me berçais pas d'illusions, évidemment qu'on était encore plongé en pleine apocalypse et que malgré cet endroit on restait en danger, et jamais je ne me serais imaginé vivre un moment pareil en accompagnant Spencer et les autres. 

Je reste figé face à la porte d'entrée de chez Deanna. Tous les rideaux sont tirés. J'hésite encore à rentrer. Je comprends qu'elle veuille me voir, mais étais-ce réellement le bon moment pour parler de ça, puis est ce que j'en était capable ? Je ferme les yeux plusieurs secondes. Pas bonne idée. Je revois et j'entends les hurlements d'Aiden et Nicholas qui fuit alors qu'on aurait pût continuer d'essayer de le faire sortir. J'ai les poings qui se serrent rien que d'y penser. Je sens la colère couler dans mes veines... Non Rilley, pas maintenant, reprends toi, me supplie ma conscience.

Je souffle et rouvre les yeux. J'me décide à faire demi-tour, mais alors que je pivote sur moi-même, c'est l'instant que choisit Deanna pour m'ouvrir. Et merde, à une minute près j'pouvais fuir, à présent je ne pouvais plus reculer. La dirigeante à le visage terne, les yeux rougis par le chagrin. J'ose même pas me mettre à sa place, bon en même temps j'suis pas maman, mais si je venais à perdre Carl, Judith ou Sam je serais sans doute tout autant dévasté qu'elle. Elle me salut de la main et m'invite à entrer en se plaçant sur le coté. J'inspire un grand coup et pénètre dans la maison. Je fais quelques pas et lorsque Deanna referme la porte derrière nous, nous sommes totalement plongés dans la pénombre. Je ressens immédiatement la tension morbide qui règne dans la maison. Je ne mets donc pas longtemps avant de me sentir de trop, mais la dirigeante semble bien décidé à avoir cette conversation. Je la suis jusqu'à son bureau. Elle referme délicatement la porte derrière moi. J'ai du mal à la cerner tant elle est fermée. 

J'appréhende ce qui va suivre, mais je tente de me convaincre que je n'ai rien à me reprocher car j'ai réellement tout fait pour éviter des morts ce matin, malheureusement j'avais échoué. Et si tout comme moi Deanna finissait par se convaincre que c'était de ma faute ? Après tout, je lui avais dévoilé mon passé ainsi que mes erreurs, sans doute se disait-elle que je n'en avais tiré aucunes leçons et que je recommençais à déconner ? Oh fais chier, j'me sens mal ... Ca y est, en fait elle voulait me parler pour me faire comprendre que je n'avais pas ma place ici. J'allais devoir tous les laisser et retourner survivre dehors et seule ... Etrangement je ne sais pas si j'en serais capable. Ca faisait tellement longtemps que je vivais avec des gens que maintenant j'ignore si je pourrais de nouveau me débrouiller seule ... Putain, quelle triste ironie quand on y repense ... 

All About Us ( Tome 2)Where stories live. Discover now