Chapitre 56 : Je t'aime, Katherina.

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Kate

De son index et de son pouce, il fait de légers cercles sur ma cuisse et je me fais violence pour ne montrer aucun signe de l'effet que ça me fait. Blottie contre son torse, je profite dans ses bras fermes et ne bronche pas le moins du monde à chaque baiser qu'il donne à mon épaule dénudée.

Je passe un bon moment. Et j'adore ça.

Après notre petite réunion coquine, lui et moi nous sommes lavés et habillés, avant de rejoindre les autres pour dîner. En revenant, j'ai enfilé une culotte et un t-shirt à lui, tandis qu'il se contentait d'un short qui lui fait une paire de fesses incroyables...

Avec sa main qui caresse ma cuisse et la mienne qui caresse son bras en mouvement, je me dis qu'on prend notre fausse relations amoureuse un peu trop au sérieux. Enfin moi, j'ai mes raisons, mais lui ?

Sa main remonte jusqu'à mon ventre, il y met plus de tendresse et de fermeté. Je pose ma main sur la sienne — un bébé. J'attends un bébé. Enfin.

- Tu me rends heureux.

Ces mots résonnent dans mes oreilles et se répercutent dans mon cœur. Je me tends. Les battements dans ma poitrine s'accélèrent.

- Quoi ?

- Tu me rends heureux, répète-t-il comme si de rien n'était.

- Arrête.

Je me redresse et m'éloigne de lui.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Il se redresse à son tour.

- Tu ne peux pas me dire des trucs comme ça, tout le temps, tous les jours, et espérer que je n'aurais jamais de sentiments pour toi.

Et voilà, c'est dit. Enfin, à peu près. Mais au fond, je sais que si je ne le dis pas, il n'arrêtera jamais de jouer avec mes sentiments, même sans s'en rendre compte.

- Tu as des sentiments pour moi ?

- À ton avis ?

Je suis sûre que je regretterais cette conversation demain, mais pour le moment, je ne veux qu'une chose : qu'il arrête de me rendre toujours plus accro à lui.

- Tu ne me parles jamais de ce que tu ressens pour moi, Kate. Enfin, pas quand c'est positif.

Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel, ce qui lui fait froncer les sourcils d'incompréhension.

- Tu es toutes mes premières fois, tu es gentil quand tu le veux et tu viens de m'offrir un billet pour le Ghana parce que je t'ai dit que je n'avais jamais voyagé. Sans oublier Nala. Tu m'as offert un chat parce que je n'ai pas arrêté de te faire chier avec des vidéos de chatons. Alors oui, Harry, j'ai des sentiments pour toi. Parce que bien qu'il t'arrive parfois d'être un sacré connard, tu restes un mec absolument adorable et... Et c'est tout.

Et je suis folle amoureuse de toi.

- Je ne suis pas amoureuse, évidemment, mais je ne suis pas indifférente non plus. Fais ce que tu veux de cette information, mais s'il te plaît, ne la retourne pas contre moi.

Sham » h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant