Chapitre 16 : Et quand le bébé naîtra, tu voudras toujours rester cachée ?

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Kate

- Alors ? Tu en penses quoi ?

Il mâche lentement, les sourcils froncés, les yeux fixés aux miens, et toute son attitude, que je qualifie d'exaspérante, me fait lever les yeux au ciel.

- Oh, arrête un peu de faire la fine bouche, tu veux ? ris-je. Je suis sûre que t'adores !

- Ce n'est pas mauvais, acquiesce-t-il. Mais...

Ce n'est pas vrai ! Il y a toujours un « mais » ! Ne pouvait-il donc pas simplement se contenter de ce qu'il disait juste avant ?

- Eh, arrête de lever les yeux au ciel sans arrêt ! Ce n'est pas très gentil.

Cette fois, je ne m'étais même pas rendu compte de mon geste.
Sa mine renfrognée et son attitude d'enfant le rajeunissent incroyablement et le rendent presque adorable.

- Je n'ai pas l'intention d'être « très gentille » avec une personne qui ne veut pas admettre que je suis une super cuisinière, une cuisinière hors paire, même.

- Tu permets que je m'habitue à ce tout nouveau plat ? C'est la première fois que je mange une chose pareil.

J'écarquille les yeux et laisse bruyamment retomber mes couverts dans mon assiette.

- Alors toi, tu n'es pas croyable ! m'esclaffé-je. Tu as fait tous les continents, tous les pays possibles et imaginables, tu as voyagé partout où tu le souhaitais, mais tu as été incapable de goûter ne serait-ce qu'à un seul plat typique ? Harry Styles !

Il joint son rire au mien avant de reprendre une bouchée de sa crêpe, et j'ose espérer que malgré sa « singularité », il apprécie tout de même mon repas.

- Et tu dirais que ce plat vient de quel pays ?

Il a un très léger sourire aux lèvres, si léger que je ne suis même pas sûre que c'en soit réellement un.

- Je n'en sais rien. Je proposais juste.

- Mais si tu devais miser ?

Je lève un sourcil, amusée, avant de passer lentement ma langue sur mes lèvres. Entame-t-il un pari ? J'aime assez l'idée.

- Combien ?

Ses yeux ne s'attardent qu'un bref instant sur mes lèvres avant qu'il ne plante son regard dans le mien, tout sourire.

- Je ne sais pas. A toi de donner un nombre.

Je souris de plus belle, passant une main aventureuse dans mes cheveux bruns.

- Cinquante dollars. Et je miserais sur la France ou la Belgique. Tu as de la chance, j'ai été indulgente, sur ce coup-là.

- Euh, merci ?

Je joins mon rire au sien, puis il reprend d'un ton sérieux :

- Très bien. Hum, voyons voir... Pour ma part, je mise sur... l'Allemagne.

J'éclate de rire.

- L'Allemagne, sérieusement ? Ce pays est réputé pour sa forte consommation de bière, non de crêpes !

- Les français sont réputés pour leur pain baguette. Et leurs viennoiseries.

Touché.
J'acquiesce.

- Bon point. Mais tout de même, je mise sur ce pays-là ainsi que sur la Belgique.

Harry termine sa première crêpe salée et étame sa seconde.

- Pari tenu. Qui de nous deux devra cinquante dollars à l'autre ?

- J'espère que tu aimes perdre, Harry Styles.

Sham » h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant