Chapitre 78 : Va te faire voir, Michael.

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Kate

J'essaie désespérément de mettre tout le linge dans la machine à laver, mais rien à faire, je dois me résoudre à faire une deuxième lessive dans la journée.

En soupirant, je sors donc le surplus de linge sale qui empêche la machine de se mettre en marche et le remets dans le bac à linge.

Mon portable émettant une sonnerie m'annonçant qu'il est maintenant à dix pour cent me fait jurer. Écouter de la musique a été le seul moment de détente que j'ai pu m'accorder dans ma journée toute pourrie.

Je dis que cette journée était pourrie, pas uniquement parce que je suis mauvaise langue, mais réellement parce qu'elle était merdique.

Entre Michael et Harry qui ne peuvent même plus être dans la même pièce sans se foudroyer du regard, moi qui essaie à tout prix d'éviter Harry — j'ai même dormi dans la chambre d'amis, cette nuit et waouh, que les oreillers sont confortables ! —, et Harry qui me harcèle avec ses supposés sentiments.

Et encore, j'ai de la chance : Michael est très souvent avec nous, donc Harry me fout la paix soixante pour cent du temps.

Ajouté à tout cela, Michael qui ne va pas bien... J'ai encore essayé de découvrir ce qui se passait, bien évidemment, mais il m'a répondu par son éternel : « tout va bien, ne t'en fais pas, bla-bla-bla, et vas y que je te mens, nianiania ».

Je n'ai, de ce fait, pas insisté, de peur de le braquer et surtout — ça peut paraître égoïste, je le conçois —, par flemme de me prendre la tête plus longtemps.

Moi aussi, j'ai des problèmes. On en a tous, des problèmes.

Un coup d'œil à mon écran et je constate qu'il est dix-huit heures. Harry, qui est parti rejoindre Liam Payne, il y a de cela plusieurs heures, pour une histoire d'ordi cassé, ou je ne sais trop quoi, ne devrait donc plus tarder. Ce qui signifie que d'ici là, je dois avoir fini toutes mes tâches ménagères pour être sûre de ne plus croiser sa route avant demain.

- Je peux te parler ?

Je sursaute à l'entente de cette voix grave et me tourne pour faire face à mon meilleur ami.

Encore une fois, il évite mon regard et son langage corporel me dit qu'il est super nerveux. Je soupire discrètement, embêtée de ne pas savoir ce qu'il a, avant de dire sur le ton de la plaisanterie :

- Alleluia ! Monsieur parle.

Mais il ne rit pas. Un semblant de sourire ne s'affiche même pas sur son visage. Et c'est ce qu'il a fait toute la journée : ne pas rire à mes blagues, ou alors se forcer à le faire.

Je me racle la gorge, mal à l'aise, avant de dire :

- Excuse-moi. Tu disais ?

- Je vais te poser une question, Kate, et je veux que tu sois honnête avec moi. S'il te plaît.

- Ouh-là, ris-je nerveusement. Tu me fais peur, mec.

- Kate... Promets-moi d'être honnête, s'il te plaît. C'est tout ce que je te demande.

- Ok ! D'accord. Qu'est-ce que tu veux savoir ?

J'ai le cœur qui bat et les mains qui s'agitent, parce que j'ai la désagréable impression que cela a un rapport avec ce qu'il a peut-être pu entendre hier.

Et je ne me trompe pas, parce que mon ami me demande alors, les yeux rivés sur moi :

- Est-ce que tu couches avec Harry ?

- Quoi ?!

Ma voix est plus aiguë que ce que j'aurais aimé. Mais je me ressaisis immédiatement en croisant les bras sous ma poitrine.

Sham » h.sWhere stories live. Discover now