Chapitre 19 : Je ne veux pas que tu voies ma queue.

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Harry

- Tu crois que c'est possible que les licornes aient existé dans un temps révolu ? Comme les dinosaures ? Je veux dire, on a des preuves de l'existence des dinosaures, avec les os et tout ça, d'accord, mais peut-être que les licornes ont disparu dans les airs. Il ne faut pas oublier qu'elles volaient.

Allongés dans l'herbe côte à côte, j'écoute Kate me parler de ces théories plus farfelues les unes que les autres qu'elle a elle-même inventées, mais qui la rendent si adorable.

- Les licornes n'ont jamais existé. Comme les sirènes.

- Arrête, ne me dis pas ça ! s'esclaffe-t-elle. Tu sais que j'y croyais quand j'étais petite ? C'est simple, je voulais devenir Ariel. Je prenais des bains en chantant ses chansons, j'avais même acheté un crabe en plastique avec lequel je me douchais. Un jour, je me suis coiffée avec une fourchette et ma mère m'a tellement engueulée que je ne l'ai plus jamais fait.

- Tu te fous de moi, pas vrai ?

- Non, du tout. Je suis on ne peut plus sérieuse.

Elle me fixe avec une telle sincérité que c'est plus fort que moi, j'éclate d'un rire si sonore qu'elle en sursaute avant de joindre son rire au mien.

- Je... t'imagines... petite et... oh putain ! En train d'utiliser une... fourchette pour te... coiffer ! T'es tarée !

Je ris tellement que j'en ai mal au ventre. Kate, quant à elle, s'est calmée, mais continue de pouffer en se couvrant la bouche de la main. Je ne peux m'empêcher de l'imaginer se coiffer avec une fourchette pour imiter sa sirène préférée avant de se faire engueuler par sa mère furibonde, et mon fou rire persiste plus encore.

Cette femme est folle, complètement tarée, et elle me fait rire.

Depuis combien de temps je n'ai pas eu un fou rire comme celui-là ? J'ai arrêté de compter les années.

Sa sœur est drôle, elle me fait rire et me rend heureux, mais Kate est hilarante sans même le vouloir et me fait plus rire que n'importe qui ne l'a jamais fait. C'est une chose qui la différenciera toujours de Selena.

- Eh !

Elle me tape le bras, puis me secoue par l'épaule.

- C'est bon, arrête de te foutre de ma gueule, Harry !

Je m'excuse en tentant de reprendre mon sérieux, mais un regard à la brune et me voilà reparti. Elle ne peut s'empêcher de rire aussi, mais s'arrête vite.

- T'es chiant.

- Tu m'adores.

- C'est vrai que tu es sympa, mais il y a encore plus sympa que toi.

Je m'arrête net.

- Ne raconte pas n'importe quoi. Je suis l'homme le plus drôle et le plus sympa du monde. J'aurais pu être humoriste si je l'avais voulu.

- Mais regardez-moi celui-là ! s'esclaffe-t-elle en passant une mèche de cheveux derrière son oreille. Prêt à inventer n'importe quoi pour qu'on lui dise que c'est lui le plus drôle.

- N'importe quoi. Je suis réellement drôle.

- Oh, que non ! Mais bon, tu sais quoi, Harry ? Tu as raison. C'est toi, le plus drôle et le plus gentil de tous les hommes de la planète. T'es parfait. T'es attentionné, intelligent...

- Ce n'est pas la peine d'en faire trop, non plus, ris-je nerveusement. Mais c'est vrai que je suis parfait.

- Oh merde, il y a cru... fait-elle semblant de chuchoter.

Sham » h.sWhere stories live. Discover now