Sham » h.s

Chapitre 41 : Je veux porter ton enfant.

Kate

Mon regard passe d'Harry à la cage à plusieurs reprises, incapable de discerner le rêve de la réalité. Qu'est-ce que fait cet adorable animal noir, qui me regarde de ses grands yeux verts, dans cette cage qu'Harry a dans les mains ?

- Harry...

Je le regarde, les yeux ronds, et son sourire amusé s'agrandit.

- Tu n'as pas...

Je laisse ma phrase en suspens, mais cela ne l'empêche pas de me lancer, jovial :

- Surprise !

- Oh, c'est pas vrai.

Mes yeux s'embuent de larmes et je tombe à genoux devant la cage. J'approche ma tête du caisson pour mieux pouvoir voir cet adorable petit être, fascinée, et il recule dans sa cage. Devant mon air interrogateur, Harry me rassure :

- Il lui faudra du temps pour s'habituer à nous.

Harry me tend le bras pour m'aider à me relever.

- Elle a sa petite chambre, juste à côté de la tienne. Viens voir.

- Elle ? C'est une femelle ?

Mes yeux brillent d'excitation. J'ai toujours rêvé d'avoir un petit chaton et je l'avais toujours imaginé en tant que femelle. Je suis comblée.

En suivant Harry dans les escaliers, je ne peux m'empêcher de me poser des questions. Comment ça, juste à côté de la mienne ? Est-ce qu'il l'a aménagée pour le chaton ? Et si oui, quand ? Je ne l'ai aucunement vu à l'œuvre. Je ne lui pose cependant pas plus de questions et rapidement, nous nous retrouvons devant la porte d'une pièce à laquelle je n'avais, effectivement, jamais vraiment fait attention.

- Attends, c'est quoi, cette pièce ?

Il ne me répond que d'un clin d'œil avant de poser sa main sur la poignée et de me demander, l'air mystérieux :

- Prête ?

Je hoche vivement la tête, excitée :

- Evidemment ! Allez, montre-moi ce que tu me caches.

Harry ricane avant d'enfin se décider à ouvrir la porte sous mes yeux. La pièce n'a en réalité rien d'exceptionnel. Les murs sont blancs mates, un tapis pour chats noir se trouve au milieu de la chambre et je remarque une litière ainsi qu'un adorable arbre à chat qui permettra à ma jolie petite créature de faire ses griffes et de s'amuser. Quand mes yeux se posent sur un carton à côté de la fenêtre, je ne peux m'empêcher de demander :

- Le carton, il est pour quoi ?

- Je n'en sais rien. Je me suis dit que si elle a, un jour, envie de jouer dans un carton, au moins, là, elle en a un.

Je ne peux m'empêcher de glousser, amusée par son initiative absolument adorable. Harry pose la cage par terre et nous nous agenouillons devant pour regarder cette adorable petite chose nous regarder en retour, les yeux grands ouverts.

- Elle est magnifique... murmuré-je.

Son pelage, noir et brillant semble si doux, et ses yeux, verts et grands lui donnent l'air le plus adorable du monde. Elle est incroyablement belle. C'est le chaton le plus beau que j'ai pu voir de toute mon existence.

Harry ouvre sa cage pour la laisser sortir, mais voyant qu'elle ne bouge pas, nous reculons pour lui laisser plus d'espace. Les secondes passent et mon chaton ne fait toujours aucun mouvement, calée dans le fond de sa cage. Je suis un peu déçue, mais me dis que c'est normal. Elle vient d'arriver dans une maison qu'elle ne connait pas, avec des gens qu'elle ne connait pas non plus... Il lui faudra du temps.