Épilogue

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Kate

Je suis nerveuse. Je stresse et je n'arrête pas de piocher dans le bocal rempli de M&M's mis à ma disposition.

J'ai ma propre loge. Avec mon nom et tout, marqué dessus. Harry a également la sienne et ma sœur aussi, mais eux, ils en ont l'habitude.

Pas moi.

Moi, je n'ai pas l'habitude de ça, d'être exposée et d'être appelée par mon véritable nom.

Je me regarde dans le miroir — le stress et ma mauvaise alimentation récente ont eu raison de ma peau. J'ai des boutons que le maquillage cache difficilement. Je n'ai pas perdu le surplus de gras qu'à causé ma grossesse, mais je m'en fous.

Je me trouve belle. Si ces quelques « défauts » sont là pour me rappeler le plus beau jour de ma vie, alors je prends. Mes jumeaux sont le plus beau présent que la vie ait pu m'offrir.

Et puis, j'ai un fiancé extraordinaire qui ne cesse de me répéter à quel point je suis magnifique et ne s'arrête plus de me montrer son amour.

- Katherina ?

Deux coups donnés à ma porte me sortent de ma rêverie.

- Oui ?

La porte s'ouvre sur Jasmine, la maquilleuse. Elle est accompagné de Don, le coiffeur.

Ça me fait encore bizarre d'entendre des inconnus m'appeler par mon nom.

- Ça va bientôt être à vous. On vient vérifier ta coiffure et ton maquillage.

- Pas de souci, allez y. Et tant que vous y êtes, enlevez ces délices de sous mes yeux, je n'arrête plus d'en manger !

Ils rient de bon cœur et leur réaction enlèvent un peu du poids sur mes épaules. Peut-être que l'interview se passera tout aussi bien.

Mon téléphone sonne alors que Don replace mes cheveux avec son fer à boucler. Je décroche et le visage souriant de mon meilleur ami apparaît sur l'écran.

- Waouh, t'es magnifique !

- Merci. Comment vous allez ?

- Avoue qu'au fond, tu veux juste savoir si eux vont bien, sourit-il avec malice.

- Mais non, ricané-je. Je m'enquis aussi de l'état de mon baby-sitter.

Michael et moi discutons encore un peu, jusqu'au moment où il est temps pour moi, ainsi que pour les deux autres de quitter nos loges.

Parler avec lui m'a fait un bien fou et ses encouragements ont presque réussi à me faire totalement oublier mon état d'angoisse.

Je dis bien « presque », parce qu'il ne faut pas non plus pousser mémé dans les orties.

Dans les couloirs, je retrouve ma soeur. C'est la première personne vers qui je vais. Elle ressent mon stress et me serre dans ses bras, fort, comme j'en ai besoin.

- T'en fais pas, tout va bien se passer, ma belle.

- Je sais.

- Et ils vont peut-être moins nous en vouloir, une fois qu'ils sauront toute la vérité.

Parce qu'effectivement, les gens nous en veulent. A tel point qu'en créant mon compte Instagram, après moult hésitation, j'ai restreint les commentaires rien qu'aux gens que je suivais.

Je ne vais pas sur Twitter, et j'ai même totalement supprimé l'application de mon téléphone — ils sont cruels, là-bas, et je sais que je n'ai pas encore les épaules pour supporter ça. Un jour, je les aurai peut-être, mais pour le moment, ce n'est pas le cas.

Sham » h.sWhere stories live. Discover now