Chapitre 85 : Je veux les garder.

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Kate

Je suis euphorique.

Je ne pensais pas que savoir le sexe des enfants que je porte me ferait un tel effet.

Harry, n'en parlons pas. Il est comme un gosse qui vient de gagner un ticket collector pour visiter une chocolaterie géante.

Sur le chemin du retour à la maison, il a appelé sa mère, puis sa sœur, puis ses potes qui se sont tous réjouis pour nous.

Moi aussi, j'ai voulu appeler des gens... mais je me suis très vite rendue compte que je n'avais personne.

Je ne parle pratiquement plus à ma mère, je déteste ma sœur et Michael me hait.

Super, cette vie ! J'adore.

Mais au moins, j'ai Harry, et pour le moment, il est tout ce qui compte à mes yeux. Lui et nos enfants sont ce que j'ai de plus cher, aujourd'hui.

Quand il referme la porte de l'appartement derrière nous, je le plaque contre le mur, me hisse sur la pointe des pieds et l'embrasse avec tout l'amour que j'ai à lui offrir.

- Je t'aime, dis-je, le regard plongé dans le sien.

- Je t'aime aussi, sourit-il.

Notre échange visuel, intense et tendre, est de courte durée, car son téléphone vibre dans sa poche, et je me permets de le récupérer.

« Selena G. »

Je le regarde. Il a également vu qui l'appelle.

- Tu lui as dit ?

- Non.

Il reprend son téléphone pour répondre, puis met le haut-parleur.

- Chéri, c'est incroyable !

Sa voix haut perchée me donne des envies de... bagarres, pour rester civilisée.

Attendez un peu... chéri ?

D'accord, je n'ai aucune raison d'être jalouse puisqu'Harry n'est pas mon copain. Mais il m'aime, je l'aime, et elle n'est pas sa copine, non plus.

Le brun se gratte la nuque mal à l'aise, avant de marmonner :

- Hum, oui, c'est... formidable.

- Du coup, j'ai plein de nouvelles idées, pour les prénoms !

Dites-moi que je rêve...

[...]

J'ai dû supporter les « nouvelles idées » de mademoiselle pendant une longue heure qui m'a paru durer quinze décennies.

Heureusement, Harry a fait de son mieux pour que je prenne part à la conversation, puisque... bon, c'est quand même moi qui les porte. Ma sœur, de son côté, a eu la décence de me parler avec respect et sans aucune once de prétention dans ses mots.

Je pense que c'est dû au fait que l'homme qu'elle essaie encore de reconquérir, en vain, était là et l'entendait, mais je ne vais pas chipoter là-dessus.

Quand nous avons raccroché, Harry et moi avons revu la liste au peigne fin et nous sommes mis d'accord sur deux prénoms que je trouve personnellement adorables.

Ils ne sont pas définitifs, et il nous faut encore trouver les deuxièmes prénoms, mais pour le moment, je suis amoureuse.

Et pas que des prénoms.

Je suis également amoureuse des petits êtres qui grandissent en moi, me bouffent toute mon énergie, mais qui, surtout, me donnent le sentiment d'être importante.

Je veux être maman.

J'ai toujours voulu l'être.

J'ai attendu ce moment toute ma vie et je trouve cela injuste qu'aujourd'hui, je doive renoncer à mon rêve pour une autre personne.

Quand j'ai accepté d'être la mère porteuse de ma sœur, je la vénérais et la considérais comme la personne la plus importante de ma vie. Mais j'ai vite découvert que Selena Gomez n'en a rien à faire des gens.

La seule personne qu'elle aime et pour qui elle se bat au quotidien, c'est elle-même.

Les autres n'ont qu'à aller se faire foutre.

Et je veux être un peu plus comme elle. Ne tenir qu'à moi et personne d'autre.

Alors elle aussi n'a qu'à aller se faire foutre. Je les veux, ces enfants. Ce sont les miens.

Je suis leur mère.

Moi, Katherina Nicole Gomez, je vais avoir des jumeaux, que cela lui plaise ou non.

- Harry ?

Mon brun relève la tête du puzzle qui m'a été offert à Noël et pose les yeux sur moi, m'incitant à poursuivre.

- Je veux les garder.

Je n'ai pas besoin d'en dire plus pour qu'il comprenne. Un léger sourire compatissant se dessine sur ses lèvres, avant qu'il ne hoche une fois la tête.

- Alors tu vas les garder.

Sham » h.sDonde viven las historias. Descúbrelo ahora