Chapitre 20 : Je suis tout simplement Katherina Gomez, en fin de compte.

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Kate

Le résultat de la prise de sang a été sans appel. Je suis bel et bien enceinte. Harry était fou de joie, il s'est même mis à pleurer, ce qui m'a fait rire plus que je n'aurais dû. Je me suis moqué et ai fini par le surnommer « Larmy Styles ».

D'accord, pas très recherché, je vous l'accorde. Mais je n'avais que ça sous la main et il fallait que je trouve une vanne, et vite !

Il m'a fait la gueule, d'ailleurs, m'en veut de m'être montrée si « cruelle » - ce sont ses mots - face à l'émotion d'un futur père de famille.

Je me suis excusée et lui ai promis de lui refaire un sandwich au chips s'il me pardonne. Inutile de dire qu'il est tombé amoureux de mon plat qu'il détestait... Comment il l'avait appelé, déjà ? Ah oui, une « horreur ». Je pense que maintenant, c'est plutôt devenu un honneur d'en manger.

Rentrés à la maison depuis plusieurs heures, nous n'avons pas beaucoup parlé. Je suis directement montée dans ma chambre et ait lancé un film, tandis que lui s'est enfermé dans la sienne pour, d'après ce qu'il m'a dit, appeler Selena. Ils ont passé plus de trois heures au téléphone et je me demande ce qu'ils avaient bien à se raconter. Je veux dire, c'est vrai quoi, qu'est-ce qu'il a bien pu leur arriver d'extraordinaire depuis trois semaines pour qu'ils passent près de quatre heures, sans oublier l'heure quotidienne du soir, au téléphone ?

Je ne savais pas que l'être humain était programmé pour parler autant. Je pensais qu'il s'agissait d'une légende urbaine, d'un mythe inventé par un gros mytho - notez la blague -, mais ces deux-là me prouvent bien que non, tout ça est bien réel et existe.

Même Selena et moi n'avons jamais passé autant de temps au téléphone. Le maximum qu'on ait pu tenir fut peut-être deux heures.

Finalement, je me dis que ce n'est pas moi, sa meilleure amie, mais Harry. Ou alors Ariana. Mais je ne suis pas aussi importante pour elle qu'elle ne l'était pour moi.

En soupirant, je mets pause à Sex Friends, au moment où Adam est sur le point d'avouer ses sentiments à Emma, pour prendre mon visage entre mes mains.

Je soupire encore et encore, la tête baissée, dans mes paumes et j'ai à la fois envie de pleurer, rire et hurler.

Toutes mes émotions se mélangent et il m'est impossible de choisir laquelle laisser ressortir en premier.

Mais finalement, sans que je ne le veuille, un rire s'échappe de ma gorge. Juste un seul. Si rapidement que je me demande même s'il a existé.

Mais un deuxième.

Puis c'est le fou rire. Je hurle dans ma chambre, je hurle de rire à m'en arracher les cordes vocales et je ne comprends même pas pourquoi.

J'ai l'air d'une folle.

Je devrais pleurer, c'est moins bruyant, mais mon corps choisit de rire comme si ma putain de vie était une vaste blague... ce qu'elle est en réalité. Ma putain de vie de merde est devenue une vaste blague depuis que j'ai réalisé que je ne représentais rien aux yeux de ma sœur et que je suis tombée amoureuse de son fiancé.

Je m'arrête net.

- Mais qu'est-ce que tu racontes, là, Katherina ?

Je me donne de petites tapes sur la joue pour me faire revenir sur Terre.

- Oh ! Reveille-toi.

Je raconte n'importe quoi, je ne pense pas clair.

Non, je disjoncte.

Je ne suis pas amoureuse d'Harry. C'est bien simple, je le trouve drôle, gentil et incroyablement beau, mais qui ne le penserait pas ?

Cet homme me fait toujours sourire, même quand tout va mal, me rassure constamment, est drôle et ne s'est montré blessant qu'une seule fois à mon égard, ce qui l'a poussé à me faire un petit déjeuner au lit dans l'espoir de se faire pardonner. C'est l'homme parfait et je ne suis en aucun cas amoureuse de lui.

Sham » h.sDonde viven las historias. Descúbrelo ahora