À LA TÊTE DU CARTEL : II

Chapitre 26 - Envisager le pire

—Ils sont injoignables ! Je te signale que Louisa et André sont pommés au fond de la Sibérie ! Notre signal satellite ne doit pas passer ! scande Julien les yeux rivés sur ses écrans d'ordinateur.
—Alors il sert à quoi ce putain de téléphone satellite ?! rétorque Hélène avec fureur. Tu es certain que ce virement d'argent signifie qu'une attaque imminente va avoir lieu ?!
—Oui j'en suis sûr ! À force de les observer depuis des mois, je sais comment la Norway Arctic fonctionne ! Le problème c'est qu'on ne sait rien ! Où ? Quand ? Comment ? Putain, on ne sait rien Hélène !
—Calme toi ! Je dois aller sécuriser la livraison du Havre. Elle est remplie de drogue et de pierres précieuses d'Henrique Tavares et si jamais il arrivait malheur à cette cargaison... Louisa nous tuera sur place !
—J'appelle une équipe de protection.

Jules reste en recul et observe silencieusement Hélène et Julien débattre de plusieurs plans d'action. Il n'a jamais vraiment compris le travail concret de sa soeur et de son importance chez ALLOS. Mais Jules se sent d'attaque pour apporter son aide et montrer à Louisa qu'il peut gérer des situations de crise.

—Je peux faire quelque chose ? demande Jules timidement. J'ai envie d'être utile.

Hélène se retourne vivement.

—Non ! Là on ne plaisante plus ! Tu restes dans la tanière car c'est le meilleur endroit pour assurer ta sécurité.

Jules acquiesce et comprend qu'il ne faut surtout pas contredire cette femme de caractère.

—Pendant que j'y pense, envoies une équipe de protection chez la mère de Louisa. On ne sait jamais.
—Ma mère ?! Quoi ?! Vous pensez qu'elle est en danger ?! réplique avec surprise Jules.

Ni Julien, ni Hélène ne lui répondent.
Mais Jules est loin d'être stupide et sait pertinemment que leur absence de réponse veut tout dire. Sous un silence de plomb, Jules commence sérieusement à envisager le pire.