À LA TÊTE DU CARTEL : II

Chapitre 55 - Balancé

—Merci encore Victor de nous avoir hébergé cette nuit, dit Louisa avec douceur. T'es vraiment un ami en or, tu le sais ça ?
—Bien-sûr que oui, réplique Victor sur le ton de la rigolade. Ça m'a fait plaisir de te revoir même si j'aurai voulu que ça se fasse dans d'autres circonstances. Si tu as encore besoin de mon aide, je suis là.

Louisa vient enlacer chaleureusement son ami. Une chaleur humaine qui, elle se l'avoue, lui avait terriblement manqué. Personne ne l'avait enlacé depuis presque une année et avoir une relation amicale normale dans ce monde si dangereux, Louisa se rend compte de la chance qu'elle a.

—Merci Victor et prend soin de toi. Si tu as besoin de quoique ce soit, fait le moi savoir. Tu as mon numéro.
—Allez Louisa, on doit y aller ! s'exclame impatiemment André déjà présent dans les escaliers menant à la rue.

Louisa fait un dernier signe de la main à Victor avant de pénétrer dans la berline noire qui attendait devant l'appartement marseillais. Loup, fraîchement revenu d'Ukraine, accueille froidement la reine d'Europe.

—Ravi de te revoir Loup, dit Louisa en accrochant sa ceinture.
—Moi aussi mais bordel !! Vous avez foutu quoi ?!
—On a été piégé, réplique Louisa aussitôt. Mais ça tu ne peux pas le savoir puisque que tu n'étais pas là !

Loup se retourne agacé.

—J'ai réfléchis pendant cette courte nuit, dit André avec gravité. Oléana n'avait rien a gagner à appeler la police et surtout, grâce à Julien, nous avons une protection numérique ultra fiable. Je me demande comment le lieutenant Bérard a réussi à obtenir cette information. Comment a-t-il pû savoir pour le rendez-vous Port de Marseille ? C'est étrange.
—Tu penses que vous avez été balancé ? demande Loup avec gravité.
—Ce rendez-vous s'est fait au dernier moment et nous avions pris toutes les précautions nécessaires... Ils ont forcément eu l'information de l'intérieur... Mais de qui ?

Lorsque Louisa entends ses mots, elle se remémore subitement la conversation avec sa mère. Cependant, elle ne dit rien, reste muette car elle refuse d'y croire. C'est impossible.
Loup démarre le véhicule.

—Nous en serons plus une fois dans la tanière, dit-il en accélérant subitement.