Chapitre 13 : La disparue

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JUILLET 1974

Le premier mois de vacances fila à toute vitesse. J'en passai la moitié chez Becca, au sein du bar dont ses parents étaient propriétaires sur le Chemin de Traverse, à arpenter en long et en large le quartier sorcier aux côtés de la rousse et d'Angel ; l'autre à faire les quatre cent coups à Tinworth en compagnie de James. Le mois de juillet touchait presque à sa fin lorsque, alors que mes parents, Jake, Marly, Arthur et moi petit-déjeunions tous ensemble, un hibou en provenance de Poudlard débarqua dans notre cuisine pour nous apporter les résultats des examens.

Je m'en sortis avec deux Optimaux en potions et en botanique et des Acceptables dans toutes les autres matières. Jake parvint sans doute à limiter la casse puisqu'il put passer en quatrième année, mais j'avoue ne plus me rappeler des notes qu'il obtint cette année là. En revanche, celles de Marly me surprirent au plus haut point : alors même qu'elle ne s'était jamais réellement démarquée en cours, elle reçut des Optimaux dans toutes les matières, devenant, au nez et à la barbe d'Angel et de Lestrange, major de notre promotion.

Sa réussite scolaire, longuement louée par ma mère qui se désolait des échecs de Jake et de mon peu d'entrain à travailler, me fit un drôle d'effet. J'aurais dû être contente pour elle et pourtant, dès que je posais les yeux sur elle, je ne pouvais empêcher la jalousie de venir me titiller. C'était loin d'être la première fois, bien sûr. Outre l'épisode de la lettre au mois de novembre, Marly avait souvent fait montre de plus de talent que moi dans plusieurs domaines : elle avait fait ses preuves de magie deux bonnes années avant moi, pouvait chanter mieux que personne et, comme me l'avait rappelé mon échange avec Charlie sur le terrain de Quidditch quelques mois plus tôt, était bien plus jolie.

— Arrête de faire cette tête ! tenta de me réconforter James un après-midi où lui, Peter et moi profitions de l'ombre des arbres de son jardin après une partie de Quidditch improvisée. Pour quelqu'un qui n'en a pas fichu une de l'année, tu t'en es super bien sortie ! Et puis c'est pas grave si ta sœur a eu des meilleures notes, elle est beaucoup moins drôle que toi !

Je me retins de lui rétorquer qu'il n'en avait aucune idée puisque le nombre des phrases qu'il avait adressées à Marly devaient se compter sur les doigts d'une main et haussai les épaules.

— C'est vrai, renchérit Peter. Et puis tu es dans la meilleure maison...

— ... tu as les meilleurs amis...

— ... tu es meilleure au Quidditch...

À force d'énumérations, je finis par esquisser un sourire et accepter de me détendre. Aux petits soins comme toujours, Kana, l'elfe de maison des Potter, vint nous apporter des bouteilles de jus de citrouille fraîches en s'inclinant bien bas devant James.

— Tu as de la chance d'avoir un elfe de maison... soupira Peter en la voyant transplaner pour regagner la cuisine. Ça me changerait tellement la vie ! Je n'aurais plus besoin d'être de corvée vaisselle...

Inconscient de la facilité de sa vie par rapport à celle de Peter, James éclata de rire et décapsula une des bouteilles dont il s'enfila la moitié d'une traite.

— Tu sais jouer au valliboll, Alicia ? me demanda-t-il après avoir dégluti.

— Au quoi ?

— Au volleyball, me traduisit Peter. C'est un sport moldu.

— Le truc auquel ils jouent sur la plage, acquiesça James. Alors ?

— Non. Pourquoi ?

— Pendant que tu étais chez Becca, Peter et moi on a fabriqué un filet et récupéré une vieille balle chez les voisins. Ça te dit de jouer avec nous ? Apparemment c'est pas très drôle à un contre un...

Life Always RestartsWhere stories live. Discover now