Water & Flower [YoonMin - TaeKook]

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Jimin s'étira doucement sous les draps en entendant la voix de Cho derrière la porte de sa chambre :

— Maître Park ? Etes-vous réveillé ?

— Oui Cho, tu peux entrer, répondit-il d'une voix encore empreinte de sommeil.

La porte s'ouvrit doucement pour laisser passer sa dame de compagnie. Elle s'approcha du lit à pas feutrés et caressa d'un geste tendre les cheveux de son maître.

— Avez-vous bien dormi ?

— J'ai fait un cauchemar.

— Oh, j'en suis désolée. Voulez-vous me le raconter ?

— Je ne m'en souviens pas vraiment.

— Cela arrive. Si quelque chose vous revient et que vous souhaitez m'en parler, n'hésitez pas.

— Merci Cho, répondit Jimin en lui souriant.

La jeune femme se redressa et alla ouvrir les panneaux occultants afin de laisser entrer la lumière du jour. Elle déverrouilla les fenêtres vitrées avant de les faire coulisser sur plusieurs dizaines de centimètres et laissa ainsi entrer l'air frais du matin dans la pièce.

C'était le début du printemps et les températures bien qu'en train de remonter pendant la journée chutaient durant la nuit, ce qui impliquait qu'un feu clair brûlait encore dans la cheminée de la chambre du jeune maître. Cho pensa qu'elle devrait ramasser les cendres dans la matinée et demander du bois aux jardiniers.

Jimin s'assit dans son lit en repoussant les draps sur ses cuisses et étira les bras vers le plafond en baillant bruyamment.

Cho fit rapidement le tour de la pièce, remit quelques coussins en ordre et aligna correctement le matériel d'écriture de son maître sans lire une seule ligne de ce qu'il avait couché sur le papier jusqu'à tard dans la nuit. Jimin lui lisait de temps à autre les poèmes qu'il composait et elle devait reconnaître qu'il présentait un talent certain, sa sensibilité de Sigmul se ressentant dans chacun de ses vers. Le jeune Park s'était pris de passion pour le haïku japonais depuis quelques temps et il s'y essayait avec entrain. On ne le voyait plus jamais sans un petit carnet et un nécessaire à écrire de voyage accrochés à sa ceinture de soie, au grand dam de sa mère qui craignait qu'il tâche ses vêtements.

Cho revint quelques instants plus tard avec un plateau chargé d'un petit-déjeuner copieux composé d'un bol de riz agrémenté de fleurs comestibles, d'une soupe au tofu soyeux, de racines confites et d'un thé vert infusé quelques secondes.

Jimin respira l'odeur si alléchante de son petit-déjeuner quand elle déposa le plateau par-dessus ses genoux après en avoir déployé les pieds.

— Ca a l'air délicieux encore une fois, tu t'es surpassée Cho.

— Je suis heureuse que vous commenciez la journée sur une note positive, Maître Jimin, répondit-elle en souriant.

Elle lui tendit les baguettes ornées de fleurs en nacre aux manches de céramique et Jimin entama son repas le sourire aux lèvres pendant que sa dame de compagnie se dirigeait vers la porte en face de son lit qui menait au dressing.

— Que souhaitez-vous porter aujourd'hui ?

— Je ne sais pas trop... quelles sont mes obligations ?

— Vous avez votre leçon avec Maître Kim à neuf heures, ensuite le déjeuner et l'après-midi quartier libre.

— Mmmmh... quelque chose de simple alors, avec un pantalon. Je pensais aller me promener dans les jardins. Est-ce que tu aimerais m'accompagner ?