𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟗

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Le lendemain matin, même routine. Mais à l'inverse de ma première nuit ici, cette fois ci j'avais au moins mes affaires avec moi.
J'avais dû dire adieu au tee-shirt de San pour mes propres pyjamas. Je me suis réconfortée en me disant qu'un jour peut-être, c'est avec San lui-même que je dormirai !
Après ma douche je revête un haut à manche longue, moulant et noir avec un simple jean bleu clair. Je brosse mes cheveux bruns et ondulés pour les laisser lâcher cette fois ci, puis me dirige dans la cuisine pour y manger un petit déjeuné sucré cette fois-ci.
   J'étais contente d'avoir pu ramener mes restes de frigo et fonds de placard ici, au moins j'allais pouvoir manger un peu de légumes ce midi après m'être tapée de la fast-food pendant deux jours. Et j'avais surtout pas envie de revenir chez moi dans peut-être quatre mois et d'y voir du moisi partout accompagné d'une odeur nauséabonde.
   Je dévore mon bol de céréale devant le dessin animé Mollang. Les personnages ne parlaient jamais, au moins je n'avais pas besoin de beaucoup me concentrer.
   Pendant que je regardais cette énorme lapin jouer avec son ami PiouPiou, je me rappela de la conversation que j'ai eu avec San hier soir.
   J'en avais un peu plus appris sur l'état actuel des choses.
   Apparemment ils étaient obligés de veiller dynamiquement jours et nuits sur l'entrepôt que Kim Eunji avait découvert pour s'assurer que ses hommes, sur place eux aussi, ne tentent rien et ne s'emparent de rien. La marchandise qui y est stocké est pour le moment inutilisable. Ils ne peuvent ni l'évacuer ni s'en approcher de trop près, ou les hommes d'Eunji les attaqueraient et précipiter les choses.
   J'avais aussi su qu'Eunji n'avait sûrement pas pu trouver l'entrepôt tout seul, et qu'il soupçonne quelqu'un de leur cartel d'être leur taupe. Mais en l'absence d'indice et de preuve pour le moment, il ne peut pas y faire grand chose à par être d'autant plus prudent.
   Dorénavant, les nouvelles activités du cartel allaient être révélée qu'à une partie de ses membres pour éviter les fuite. Pour donner un exemple, seul San et ses sept potes savent pour le moment qu'Hong-Joong a impliqué une petite meuf dans leur plan pour les aider à éliminer Eunji plus facilement. Cette petite meuf, c'est moi.
   Au court de la mission j'allais obligatoirement être amené à rencontrer d'autres membres, et ça sera donc à San de décider ou non s'ils doivent savoir mon véritable rôle. Dans le cas contraire, je devrais jouer la fille un peu paumée qui a accepté de rendre quelques services ingrats à un cartel pour un peu d'argent .
« Plus les gens ignorent qui tu es et quel est ton rôles, mieux ce sera » m'avait-il dit.
    Pendant ses explications je l'ai trouvé très tendu et stressé. Son corps le trahissait beaucoup, comme son visage crispé, sa jambe qui tremblait, ou encore le simple fait qu'il ne me regardait pas beaucoup. Il avait l'air préoccupé par ses pensées, mais je n'avais pas posé de questions par rapport à ça.
   Je me souviens qu'Hong-Joong m'avait dit que San avait « plus de facilité à s'occuper des autres que de lui-même ». Peut-être il y avait-il un lien entre les deux, mais c'était un peu trop délicat pour que je lui en parle. Le connaissant il se serait braqué et aurait été menaçant avec moi.
Flemme.
Cette discussion autour de Pirateez et de mon rôle aurait dû m'effrayait. Mais j'avais au contraire presque hâte de retourner travailler lundi pour véritablement commencer ma mission.
Pour le moment, elle était plutôt simple: me rapprocher en douceur de Kim Eunji pour avoir sa confiance. Charmer, ça je sais faire. Mais charmer un mec qui me répugne allait être un peu plus dur. Je me rassurai en me disant que je n'avais qu'à voir ça comme un jeu. Un jeu où je risque ma vie, certes, mais il avait de quoi m'amuser !
En revanche, j'avais reçu encore plus d'interdictions.
Je ne devais pas trop m'éloigner de mon travail pendant mes pauses, le mieux étant que j'y reste pour essayer de passer davantage de temps avec le patron.
Je ne devais absolument rien dire à personne. Ça, je le savais déjà, mais San en a remis un couche au cas où je serais trop bête.
Et enfin San ou un l'un de ses potes allaient obligatoirement m'amener au travail et me récupérer. Évidemment il n'allait pas me déposer devant l'immeuble de Palace Immobilier, c'était surtout un moyen de me protéger.
Avec quelqu'un qui me colle sans arrêt, je ne me suis en effet jamais autant sentie en sécurité...

𝐖𝐡𝐞𝐧 𝐭𝐡𝐞 𝐍𝐢𝐠𝐡𝐭 𝐅𝐚𝐥𝐥 - 𝐂𝐡𝐨𝐢 𝐒𝐚𝐧Where stories live. Discover now