𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟏

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   - Et vous comptez aller où ?
   - Dans une boîte dans le quartier d'Itaewon. On a l'habitude d'y aller, et puis au cas où tu as toujours ma localisation.
   Assise sur le canapé, je regardais San se servir un verre de whisky dans la cuisine en attendant impatiemment sa réponse. Celui-ci ne se pressa pas et prit même le temps de commencer à déguster l'alcool, et seulement là il se décide à me répondre.
   - OK.
   Je me redresse sur l'assise et pose mes avant-bras sur le dossier du canapé pour mieux détailler son visage. Il avait accepté beaucoup trop facilement pour que cela puisse être vrai. Pourtant, je n'ai pas l'impression qu'il soit entrain de se jouer de moi en me donnant de faux espoirs.
   - Pour de vrai ?! Fais-je en essayant de calmer mon enthousiasme par peur qu'il change d'avis.
   - Oui, tu peux y aller.
   Mon visage s'illumine et mes lèvres s'agrandissent en une franc sourire. Je saute du canapé pour le rejoindre dans la cuisine et le serrer fort contre moi, mes bras autour de sa taille et ma tête collée à son torse. Je le sens se raidir à mon contact et remarque son expression neutre lorsque je relève la tête vers la sienne. On m me tu aurait dit que son verre de whisky était plus important que moi, alors que je le savais content de recevoir ce câlin. San n'aime toujours pas montrer ses émotions, malheureusement pour lui je commence à trop bien le connaître pour qu'il puisse me les cacher.
   - Merci San ! Mille mercis !
   - Arrête ça si tu veux pas que je revienne sur ma décision.
   Je laisse échapper un petit rire puis embrasse chastement sa mâchoire. Au contact de mes lèvres sa peau frisonne et m'arrache un nouveau sourire. Quand je me détache de lui San plante ses iris dans les miennes pour me regarder de haut. Il veut me fait croire que mon bisou le laisse indifférent, le soucis c'est qu'encore une fois son corps le trahit. Je pense que c'est bien pour ça qu'il n'ajoute rien de plus, car il sait que de toute manière il est démasqué.
   - Et vous ? Vous comptez faire quoi ?
   - On le fêtera ensembles ici.
   J'acquiesce et commence déjà à imaginer ce à quoi ma soirée du nouvel an va ressembler. Car oui, Monsieur vient d'accepter de me laisser faire ce que je voulais pour l'occasion ! Je n'ai même pas eu besoin de négocier ni de déballer le petit speech que j'avais préalablement préparé, et il ne m'a même pas donner de conditions. Je partais tellement pessimiste que j'en reviens toujours pas qu'il m'ait dit oui. J'étais même presque persuadée qu'il n'allait jamais me laisser aller en boîte, mais contre toute attente il n'est même pas revenu là-dessus. J'ai vraiment l'impression d'être une gamine qui doit demander l'autorisation à son père pour sortir faire la fête, je n'aurai jamais pensé avoir à revivre ça avant de travailler pour Pirateez. J'ai déjà hâte d'annoncer la nouvelle à Bora, elle qui avait peur de finir seule pour le jour de l'an comme je n'étais encore sûre de rien.
   - Il faut que je réfléchisse à une robe ! Ou alors un ensemble jupe et petit haut... T'en penses quoi ? Lui demandais-je en me tournant vers lui, l'interrompant dans sa gorge d'alcool.
   - La jupe. C'est plus facile à enlever.
   - Pas faux... Fais-je dans mes pensées avant de relever subitement les yeux vers lui. Mais personne va me déshabiller !
   - Bonne réponse.
   San m'adresse son fameux petit sourire en coin tout en approchant sa main libre de mon visage. Il laisse doucement ses doigts caresser ma mâchoire, ma joue puis mes lèvres. Un frisson parcourt mon échine alors que je savoure son touché. Le souvenir de ses lèvres sur les miennes pendant mon repas de famille il y a quelques jours me revient en tête. Malheureusement, pour l'heure, je dois me contenter de ce simple geste.
   - Je te laisse ta soirée, tu m'es donc redevable.
   - Qu'est-ce que tu veux de moi que tu n'as pas déjà ? Ma voix était à la fois faible et provocatrice, ce qui l'amusa.
   - Je te veux tout entière Hannah, mais je me garde le droit de te demander une faveur plus tard.
   Sa main descend de mes lèvres à mon cou, mes clavicules puis s'arrête à la naissance de ma poitrine. Celle-ci se gonfle avec ma respiration au même moment, rapprochant encore plus cette partie sensible de sa main. J'ai envi de la coller à elle, mais j'abandonne vite cette idée pour ne pas augmenter ma frustration déjà bien présente.
   Je rêve de ses mains sur mon corps. J'en rêve chaque nuit, parfois même à des moments aléatoires de la journée. San le sait puisqu'il joue avec mon self contrôle et ma patience. Il aime me savoir excitée pour lui, et il aime encore plus le voir.
   Il retire sa main pour prendre une gorgée de son whisky sans jamais détourner ses yeux des miens. Puis, après quelques secondes, il coupe ce contact en me tournant le dos pour rejoindre le canapé. Je le regarde partir encore un peu plus frustrée qu'avant; c'était bien le but de toute façon; puis traverse le salon sans un mot pour emprunter l'escalier du hall et me rendre à l'étage. Je sens son regard me déshabiller au passage, mais lui aussi choisis de ne rien dire. Après tout, il n'y avait rien à dire. Nos corps parlaient déjà pour nous même.
   Quand j'arrive dans ma chambre je me dépêche d'envoyer un message de confirmation à ma meilleure amie avant de filer à la douche, heureuse que ma seconde semaine en tant que secrétaire attitrée à Eunji se termine.

𝐖𝐡𝐞𝐧 𝐭𝐡𝐞 𝐍𝐢𝐠𝐡𝐭 𝐅𝐚𝐥𝐥 - 𝐂𝐡𝐨𝐢 𝐒𝐚𝐧Where stories live. Discover now