𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟓𝟕

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   Mes mains ne savaient plus où s'accrocher. Elles agrippaient autant le dossier du canapé en cuire que la nuque ou l'arrière de ses cheveux, en tirant parfois dessus, et je n'étais pas décidée à laisser mon plâtre limiter mes mouvements. Ma respiration était saccadée, irrégulière, et je peinais à retrouver mon souffle, ou à trouver le temps de le faire tout simplement. Ma poitrine s'était collée à son torse, attirée comme un aimant, et je sentais mes tétons durcis par l'excitation frotter contre sa peau chaude. Je cambrais mon dos pour me coller davantage à lui tout en lui permettant de rendre la pénétration plus facile, assise sur lui. J'évitais toute foi de frotter mon ventre au sien, ma blessure commençant tout juste à vraiment bien guérir. Des crampes avaient commencé à apparaître dans mes jambes; désormais tremblantes; de par et d'autre de son bassin.
   Cela fait au moins une vingtaine de minutes que je le chevauche.
   Il prend le relais quand il comprend que j'arrive de moins en moins à sauter sur sa queue, en partie à cause de la douleur à mon abdomen qui le lançait. Il me donne des coups de bassin en se redressant légèrement et en agrippant fermement mes hanches, jusqu'à même enfoncer ses ongles dans ma peau nue en y laisser des traces de griffures. Son visage est niché dans mon cou, mis en évidence après que ma tête est basculée en arrière sous le plaisir intense qu'il me procure. Aussi ai-je l'impression de mieux retrouver mon souffle ainsi. Les pointes de mes cheveux chatouillent le bas de mon dos, mes yeux se ferment pour mieux profiter de ce moment, et surtout mieux sentir et imaginer sa bite s'enfoncer  entièrement en moi. Mes doigts s'entremêlent à ses cheveux noirs, les décoiffants encore plus qu'il ne le sont déjà.
   Quand San se retire presque entièrement pour replonger plus violemment, un gémissement, ou plutôt un hurlement, s'échappe de ma bouche et résonne entre les hauts murs du rez-de-chaussée, si ce n'est du premier. Mon intimité se ressert autour de la sienne, ce qui excite encore plus San.
   Je ne savais même pas que c'était encore possible, au point où on en est.
   Une de ses mains abandonne ma hanche pour s'entortiller dans ma chevelure et me forcer à baisser la tête. Mes yeux plissés; incapables de rester ouverts correctement avec tout ce qu'il me fait ressentir, se plantent dans ses iris noirs de désir quelques secondes, puis le contact est rompus quand il vient plaquer sa bouche sur la mienne. D'abord il maltraite ma lèvre inférieur en la mordillant, puis en le faisant plus franchement. Le goût du sang parvient dans ma bouche : il a réussi à me faire saigner. San lèche le liquide rouge qui vient colorée légèrement ses lèvres, puis s'accapare de ma langue tout aussi sauvagement. Entre ses va et vient toujours plus intenses et maintenant ça, j'ai encore plus de mal à retenir mes gémissement, parfois étranglés quand il accélère soudainement.
   San quitte ma bouche pour s'attaquer à mon cou, qu'il a déjà dévoré je ne sais combien de fois durant notre ébat. Il l'embrasse jusqu'à descendre à la naissance de ma poitrine. Il regarde d'abord mes seins rebondir à cause, ou grâce à ses coups de reins, et enfin prend en bouche un de mes tétons. Sa main libère mes cheveux pour pincer l'autre, la seconde s'attardant désormais à l'une de mes cuisses, puis à ma fesse qu'il malaxe et claque sans retenir sa force. J'émets un petit cri de surprise près de son oreille qui l'invite à recommencer une fois, puis deux, puis une série d'autre.
Ayant repris assez de force, je décide de reprendre les rennes. Mon corps se soulevant pour retomber sur sa queue. San lâche ma poitrine et s'avachit contre le dossier du canapé pour me regarder faire d'un air satisfait. Ses yeux brillent maintenant. Chacun de mes mouvements est accompagné du claquement de nos deux peaux humidifiées par notre transpiration et par ma mouille. San m'aide en poussant mes fesses vers le haut à chaque pénétration. Mes seins se balancent dans tous les sens, frôlant plusieurs fois le bout de son nez. Je dois m'accrocher à ses épaules pour ne pas perdre l'équilibre.
- T'es trop bonne, merde...
Sa prise sur mes fesses se ressert et son visage grimace : il va bientôt finir.
Malheureusement, je n'ai clairement pas le cardio pour le prendre en missionnaire autant de temps. Mais San sait très bien comment me motiver et me redonner de l'énergie.
Il fait glisser son majeur sur mon clitoris, le caresse tout doucement, le titille.
- S-San... fais-je dans un soupire.
Ça doit être la cinquième fois en une demie heure qu'il me touche, et j'ai joui aux quatre autres fois. Moi-même je n'ai jamais réussi un tel exploit seule, en si peu de temps.
San retire son majeur. Un filet de gluant se forme entre lui et mon sexe. Il le suce avec son index, puis retourne s'amuser avec ma petite boule de chaire. La vague de plaisir qui me submerge progressivement me fait naturellement sauter encore plus rapidement sur lui. Je grimace à mon tour, mon dos s'arquent encore plus, et ma bouche reste grande ouverte, incapable de retenir mes hurlements.
Je l'embrasse juste avant d'atteindre l'orgasme et de m'effondrer lourdement sur lui. Mon vagin se contracte autour de sa queue et lui donne le coup de grâce.
L'instant d'après, sa semence coule déjà le long de mes cuisses alors même qu'il ne s'est pas encore retiré. Et en me redressant péniblement, épuisée, je remarque qu'il n'est pas le seul à avoir éjaculer.
- Tu m'avais caché que tu étais une putain de fontaine Hannah. Rit-il en caressant le creux de mon dos.
- C'est... commençai-je essoufflée. C'est la première fois que ça m'arrive...
   - Ça ne sera pas la dernière. Il me sert contre lui et embrasse le bout de mon nez. Plus détendue à présent ?
   - Oh, ouais. Baiser avec toi résout vraiment tous les problèmes.
   Il me sourit. Je fais de même.
   - On a plus beaucoup de temps. Allons vite prendre une douche, nous avons beaucoup à faire encore.
   J'acquiesce en me relevant. Son membre glisse de mon sexe et avec lui tout son sperme. Nous n'avons pas prévu de mouchoir, par conséquence il coule le long de mes jambes jusqu'à même le parquet.
   - J'peux pas marcher comme ça jusqu'à l'étage. Tu peux me récupérer un truc ? N'importe quoi fera l'affaire.
   - Tu m'as aussi ejaculée dessus, je te rappelle. En effet, le bas de son ventre et ses cuisses sont trempés. On est tous les deux dans le même bateaux. Maintenant avance, imbécile.
   - Oui oui...

𝐖𝐡𝐞𝐧 𝐭𝐡𝐞 𝐍𝐢𝐠𝐡𝐭 𝐅𝐚𝐥𝐥 - 𝐂𝐡𝐨𝐢 𝐒𝐚𝐧Where stories live. Discover now