06.

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As Salam Aleykoum 🙏🏽

Je ne connais pas encore Marseille, j'ai préféré le laisser me guider et on est arrivé à la plage du Prado. Il a vraiment fait comme s'il était chez lui et il a mis la musique à fond, je ne fessais aucune différence entre la musique et sa voix.

On s'arrête devant un mcdo, on prend au drive à manger et on se pose sur la plage.

Maïse : "Je peux te dire une chose ?"
Moi : "Dit moi."
Maïse : "Tu m'inspires une confiance de ouf."
Moi : "Tu ne dis pas ça, pour avoir des informations sur mes blessures."
Maïse : "Qui moi ? Je ne me permettrais pas."
Moi : "T'es con, ce n'est pas possible."
Maïse : "Tu vois j'ai raison, on s'entend trop bien."
Moi : "J'avoue t'es quelqu'un de bon délire."

Il ne m'inspirait peut-être pas confiance au début de notre rencontre mais maintenant il avait quelque chose qui m'attirait vers lui.

Maïse : "Pourquoi tu es venue voir l'appartement ?"
Moi : "C'est à cause des cicatrices que tu as vu."
Maïse : "Ton copain te frappe ?"
Moi : "Non. Ce sont les deux garçons qui vivent avec moi."
Maïse : "Tu vis avec des garçons ? Genre plusieurs ? Mais t'es folle."
Moi : "Je ne pensais pas qu'il pouvait être comme ça ..."
Maïse : "Ils t'ont fait quoi ?"
Moi : "Je ne sais pas exactement, je vais tout savoir ce soir."
Maïse : "Tu me diras hein."
Moi : "Toi tu voulais me raconter quelque chose de toi ?"

Je le vois un peu fermé, comme s'il n'osait pas complètement parler. Je décide de lui laisse de l'espace et je commence à manger mon burger. Lui il fait de même. Il mache doucement comment s'il cherchait les bons mots à utiliser.

Maïse : "Tout à l'heure quand je t'ai dit que je venais chez toi, ce n'était pour m'imposer."

Je le regarde, et je ne dis rien. Je sais qu'il veut dire beaucoup de chose donc je le laisse faire.

Maïse : "J'ai perdu mes parents quand j'avais cinq ans. Depuis je vis avec mes trois grands frère, Karim, Tarek et Aymen ... mais Tarek est parti vivre avec sa copine sur Lyon, on se voit plus du tout. Pour moi c'était comme une deuxième perte."
Moi : "Je peux te poser une question ?"
Maïse : "Un accident de voiture. En pleine nuit, une voiture a foncé dans eux. Ils étaient en train de partir à l'hôpital, ma mère devait accoucher d'une fille."
Moi : " Il s'est passé quoi après le départ de ton frère ?"
Maïse : "On avait besoin d'argent, donc j'ai commencé à travailler au quartier, et j'ai un peu abandonné l'école."
Moi : "Je suppose que tu y travaille encore."
Maïse : "Oui."
Moi : "Maïse, je vais te demander une seule chose, si tu veux venir chez moi de temps en temps. Arrête de faire ça. Je ne sais pas ce que ça veut dire vivre dans ta situation, et je n'ai pas vécu tout ce que t'as pu vivre, mais s'il te plait, lâche ça."

Je n'ai pas compris ce qu'il se passait qu'il m'a sauté dans les bras. Je dois l'avouer, ça m'a fait du bien aussi de serre quelqu'un dans mes bras et de sentir de l'affection, de l'amour. J'en avais besoin après tout ce que j'avais enduré.

On est resté là, à discuter tous les deux, pendant des heures, jusqu'à ce que je reçoive cet appel. Je m'éloigne un peu de lui pour parler tranquillement.

Ils ont eu les résultats de l'analyse, et rien ne m'étonne, j'avais bien de la drogue dans mon corps, je devais m'en doutais, l'affaire allait être plus complexe. En vue de la quantité présente dans mon corps, ils ont dû appeler la police.

Je devais partir directement à l'hôpital pour en discuter à vive voix.

Je reviens vers Maïse, lui aussi il était au téléphone, je m'assois à côté de lui et je reste dans mes pensées. 

Maïse : "Tu as du temps ?"
Moi : "Je dois passer à l'hôpital, je ne sais pas combien de temps je vais y mettre."
Maïse : "Ce n'est pas grave je peux attendre, j'ai un truc à te montrer."
Moi : "Alors on part vite."

Une nouvelle à la tess [Réécriture]Where stories live. Discover now