Songwriter

Chapitre 35

Je suis trop bien lancée en ce moment, donc d'emblée je peux affirmer que demain il y aura aussi un nouveau chapitre (hihi, je l'ai écrit hier :P).

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Lorsque nous rejoignons le groupe, Jimin et V m'interrogent du regard, mais je préfère ne pas leur parler de notre discussion. En vérité, ça me gêne vraiment que l'on puisse penser que je vais sauter sur un des membres. Au début, c'était drôle et plutôt innocent mais là, c'est franchement lassant. Oui je suis jeune, mais non je n'ai pas pour autant des hormones à la place du cerveau. Je suis ici pour travailler par pour flirter. Alors bien sûr, je m'amuse avec eux comme si on avait cinq ans d'âge mental, mais ça ne veut pas dire pour autant que je les drague, loin de là. Après tout, Jimin a même voulu divorcer, c'est bien la preuve que je ne suis pas là pour ça !

Ah ça me gonfle...

Nous nous rendons tous au hangar où les garçons en profitent pour manger un peu, mais très rapidement, pour pouvoir enchaîner avec la dernière scène de chorée qu'il reste à tourner mais à laquelle je ne participe pas. Ils mangent debout et en vitesse tandis que je prends le temps de m'asseoir pour les observer (dîner spectacle, quel luxe).

L'endroit où nous nous sommes préparés ce matin a été complètement libéré et s'y trouve désormais un large espace entouré de caméras et de projecteurs. C'est ici qu'ils vont danser. Comme les fois précédentes, les garçons tournent leurs prises, mais cette fois-ci je n'entre pas dans la danse : ces images sont destinées au début du MV, donc il n'y a aucune raison pour que l'on filme toute la chorégraphie. Ça ne me dérange pas, au contraire, comme ça je peux répéter dans mon coin pour être encore meilleure. Je les regarde, tous les sept, avec bienveillance. Ils méritent vraiment tout ce qui leur arrive, je n'avais jamais vu des gens travailler de façon si acharnée.

Je jette un rapide coup d'œil à mon portable et réalise qu'il est dix heures passées. Le temps qu'on se change, qu'on se démaquille et qu'on rentre, on ne sera pas couchés avant minuit.

Le tournage se termine et nous saluons toute l'équipe avant d'aller revêtir les tenues avec lesquelles nous sommes arrivés. Je rends ma lentille à la maquilleuse qui me débarbouille le visage et je retrouve rapidement le petit groupe devant le hangar, dans le silence de la nuit. Je lève les yeux vers les quelques étoiles que le ciel dégagé me permet de voir et sourit : c'est beau et si apaisant, je pourrais presque dormir ici.

Après une demi-heure de trajet silencieux – nous sommes tous fatigués –, nous arrivons devant l'immeuble. Nous montons et je file prendre ma douche. Putain ça fait du bien, je me sentais tellement sale avec toute la transpiration accumulée aujourd'hui !

Je me rends dans la cuisine pour boire un peu et y croise Jimin, assis à la table, vêtu d'un large t-shirt blanc, d'un short sombre et les cheveux trempés ; lui aussi il sort de la douche visiblement. Je le salue et lui propose un verre d'eau qu'il décline.

« T'es sûr que ça va ? osé-je enfin demandé en voyant son regard se perdre dans le vide.

- C'est pas de tout repos cette vie, mais ça va, répond-t-il sans grande conviction. Parfois, il y a juste des petites baisses de moral. Ça ira mieux dans quelques jours. »

Il sourit pour appuyer ses dires et je ne peux pas me retenir de lui lancer un regard compatissant. Il essaie de garder pour lui tous ses tourments, c'est évident, il se cache derrière des sourires, mais même moi je vois que ça ne va pas vraiment.

« Si un jour t'as besoin de parler, n'hésite pas.

- Merci, c'est cool.

- C'est normal. »