Chapitre 14: Baisé givré

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《 —   Crois-tu que tu pourrais être une soumise ?
... ma soumise ?》

Ces mots prononcés avec tant d'angouement me faisaient frissonner de désir. Mais comment devais-je y repondre ? Être sa soumise impliquait me donner corps et âme à lui...
"Et surtout sans attaches"
Murmura ma conscience.
Sans trop réfléchir je répondis:

—   Montrez-moi.

À grandes enjambées, mon patron s'approchait tel un predateur. Il empoignait mes cheveux d'un geste brusque et m'embrassait fougueusement. Il séparait nos bouches après m'avoir mordillé la lèvre. Mr White s'avança près d'un tiroir et en sortit un tissu en dentelle noir.

Ne sachant que faire j'attendais patiement qu'il daigne s'approcher, ce qu'il fit. Il vint se placer derriere moi, le bout de tissu recouvrit mes yeux. Privée de ma vue je me sentais diminuée.

—   Mais qu'est-ce que vous faites ?
Non...je...

—   Chut! S'enquit-il.

Au même moment un piquotement me prit la fesse. Un cri de douleur melangé à du plaisir m'échappait. Mon entrejambe, me brûlait de desir. Une fessée venait de s'écraser sur ma fesse droite, je n'ose pas imaginer l'état de mon posterieur.
Sa main serrait ma machoire, son souffle chaud et oppressé balayait mon visage.

《 —   Obéit moi mia bella.

Un second coup s'écrasait sur mon autre fesse.

—   Tu m'appelleras maître, est-ce clair ?》

—   ...

Puis une troisieme.

—   Est-ce clair ?
Finit-il d'un ton dur et sensuel.

—   Oui maître.

—   Brazza ragazza, dit-il en pincant un de mes teton.

Ce changement d'humeur me destabilisait.
Le silence s'était installé, il ne pipait mot, je me demandais ce qu'il avait l'intention de faire.

—   Déshabille-toi.

Je m'exécutais et deboutonnais l'unique chemise qui recouvrait mon corps. Je sentais l'odeur de son parfum se dissiper peu à peu, m'avait-il laissé là toute nue, privée de ma vue ?

—   Assieds toi sur tes talons.

J'obéis aussitôt, attendant la suite avec impatience.
Il releva ma tête à l'aide d'un objet petit et glacé.

—   Est-ce que tu le veux vraiment ?

—   Oui.

Et une quatrième, cette fois-ci elle était un peu plus forte que les autres mais néanmoins contrôlée.

—   Est-ce que tu le veux vraiment ?

—   Oui...oui maître.

—   En es-tu sûre Ivy ?

—   Et certaine maître.

—   Bien...je teste juste ton niveau de résistance. Dis le moi si je vais trop loin et garde bien en tête que tu n'est pas une soumise...du moins pas encore.

Mon patron capturait un de mes seins à l'aide de ce qui semblait être pinces. Pour m'être pincé les doigts et les oreilles avec étant plus jeune, je sais de quoi je parle. Une douleur me saisit. Je me mordis la lèvre comme pour surmonter la douleur.

—   Tu t'accroches mia bella j'aime ça, s'enquit-il en caressant ma lèvre inférieur comme chassant une poussière imaginaire.

L'objet quittait mon menton pour se retrouver sur ma fesse droite. Il tapotais sur ma peau en altèrnant fesses gauche et fesse droite. Mes ongles s'enfoncaient dans ma chair à chaque coup. Ses mots me faisaient plaisir, j'étais partagée entre le dégoût envers moi et le désir de le satisfaire.
Etais-je une traîtresse envers toutes les femmes, une pêcheresse abandonnée à la luxure ou étais-je juste une femme voulant s'abandonner à ses fantasmes les plus fous ? En d'autres termes étais-je impure ou juste normale ?

Quoi qu'il en soit j'aimais ce qu'il me faisait, je crois que...je crois que j'aime être dominée.
Soudain je me retrouvais projetée sur le lit, un petit cri resta coincé dans ma gorge, j'ai bien cru me retrouver au sol. Je n'avais pas eu le temps de comprendre ce qui se passait que mes mains et mes pieds se retrouvaient attachés au lit.

La peur me gagnait, je n'aimais pas du tout en plus d'être privée de ma capacité à voir, l'être aussi de mes membres. Tirer sur les liens avait été mon premier réflexe. Après de nombreuses tentatives je me résolue à une seule idée: j'étais officiellement à sa merci.

—   Monsieur White ? dis-je apeurée.

Rien, personne ne me répondait et pourtant je savais qu'il était là. Je le sentais. Sans m'y attendre un objet en forme de boule se glissait à l'orée de ma bouche, ses doigts brûlants me frolaient la joue et allèrent l'attacher derrière ma tête.

Sur ma peau glissait un objet, ou plutôt de petites lamelles de tissu. Elles me chatouillaient. Je ne comprenais pas trop dans quel but il utilisait cet objet difficile à distinguer.
D'après ce que j'avais compris le BDSM est un ensemble de pratiques dans lequel on procure du plaisir par la douleur...

Soudain les petites lanières virent frapper ma peau. Mon corps se soulevait avec elles, le souffle court je haletais. Elles revenaient s'écraser sur mon ventre et mes seins toujours emprisonnés par des pinces. Les coups étaient intenses, je commençais à m'y plaire. Mr White restait silencieux. Impossible de deviner si il appréciait le spectacle. Au bout de quelques minutes mes sens s'embrasaient, mon corps flottait en extase emporté dans un torrent de plaisir.

Tandis que je reprenais mon souffle, mon patron passait ses doigts sur mon ventre. Ma peau me brûlait, j'emis un gémissement plaintif.
Je me demandais ce qu'il faisait, il grimpait sur le lit et se mit à la califourchon sur moi. Il retira l'objet encombrant de ma bouche et me donna un baiser givré. Dans mon coup il en laissa plein, sur mon ventre ils avaient un pouvoir de guérison hors-pair.

Il retira les pinces et à l'aide de son glaçon titillait mes tétons à tour de rôle.
Je frissonnais à chaque contact avec ma peau. Le glaçon qu'il tenait en bouche resta sur mon nombril. À ce petit cube de glace s'ajoutaient deux autres.
Dans mon oreille il chuchota:

—   Ne bouge pas. Je veux qu'ils restent en place...Si tu restes sage tu auras une récompense.

Je m'efforçais à surmonter le froid et restais silencieuse.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Where stories live. Discover now