Chapitre 22: Les liens

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— Ivy ?

Nous nous regardions dans le blanc des yeux. Quelle explication allais-je lui donner ? Et de toute façon il ne les méritait même pas. Sa femme et lui avaient été odieux envers moi. Je ne lui pardonnerai jamais de nous avoir abandonnées maman et moi.

— Maintenant tu as décidé de mener la même vie que ta défunte mère. Escroquer les hommes riches.

— Je ne te permet pas d'insulter ma mère. Tu n'est qu'une pauvre femme raciste et complexé.

— Chérie tu entends comment cette fille me parle ?

Il l'ignorait et demanda:

— Depuis combien de temps vous connaissez vous ?

— Depuis bientôt deux ans, répondit Callum sûr de lui.
Il aurait très bien pu devenir acteur.

— Je comprends pourquoi tu t'es enfuie. Je suppose que tu es amoureuse. Et ça me suffit amplement de savoir que tu es heureuse. Tu lui ressemble tellement Ivy...

— Papa...

Je le regardais plus qu'étonnée par sa réponse. La force pour répondre je n'en avais même plus. Je m'attendais à ce qu'il rejoigne Rebecca en disant du mal de l'éducation que j'avais reçue de ma mère. Depuis qu'elle est morte, ils crachent tous sur elle.

— Ta vie regorge de suspens mia bellezza. Ne fais pas attention à cette sorcière.

***

Callum m'avait présenté aux yeux de tous comme sa fiancé. Les gens murmuraient, ses groupies me lançaient des regards envieux et ses amis me regardaient d'un air curieux. Malgré tout le dîner passa très vite, il discutait avec ses associés et j'apprenais un peu plus sur lui avec sa soeur. Elle se leva et partit chercher une coupe de champagne.

— Tu es sa nouvelle soumise si je ne me trompe ? Me demanda Rachel.

— Soumise ? feignais-je de faire l'ignorante.

— Ne joues pas à la sainte avec moi. Tu devrais t'eloigner de lui, dit elle en regardant dans sa direction.

Il m'interrogeait du regard mais je le rassurai.

— Et pourquoi ça. Tu veux le récupérer ?

— Non je veux juste en tant que grande soeur te protéger.

— Tu m'as toujours défendu de t'appeler ainsi pourquoi vient tu maintenant jouer la wonder woman en prétendant ne vouloir que mon bien.

— N'as tu pas remarqué un comportement bizzare chez lui ? Il n'est pas celui que tu crois. Et quand tu t'en rendra compte tu me donnera raison.

— Ça ne risque pas d'arriver.

— Il a fait des choses horrible par le passé.

— Quelles genre de choses ?

— Ça c'est à lui de te le dire, finit-elle par dire avant de s'en aller à la vue de Gabi.

Elles se lancèrent des regards chargés de haine et de dégoût.

— Vous n'avez pas l'air de vous aimer.

— C'est vraiment ta soeur ? J'ai en quelque sorte écouté votre conversation.

Je hochais la tête.

— Alors tu peux peut-être éclaircir tout ce qu'elle m'a dit.

— Écoutes Ivy, je crois que c'est à mon frère de t'expliquer pas à moi. Après tout c'est sa vie.

— Expliquer quoi ?

***

Au bord de la fontaine dehors la petite Em jouais. Elle s'était éclipsé du gala organisé par son père. Il avait dit haut et fort que lui et sa babysitter Ivy allaient se marier. Non pas que le fait qu'Ivy deviennent sa nouvelle maman la gênait non. C'est juste qu'elle aurait aimé qu'Ivy le lui dise plus tôt. Après tout, elles n'avaient pas de secrets l'une pour l'autre. En réalité elle avait peur, peur que comme d'habitude son père lui vole l'amour de sa babysitter et qu'elle soit obligé de la faire fuir.

— Tu sais Mr Licorne, j'ai peur qu'Ivy m'oublie et qu'elle préfère mon papa.
Elle n'a même pas joué avec moi aujourd'hui, dit la petite fille en caressant sa peluche.

— Bonjour toi.

— Qu'est ce que vous voulez ?

— Moi ce que je veux c'est être ton amie. Cette Ivy dont tu parles ne t'aimes pas. C'est une méchante fille et tu ne devrais pas lui faire confiance.

— Et à vous je devrai peut être ? se méfia Emilie.

— Oui moi je ne te ferai jamais de mal. Jamais.

Elle n'était pas convaincue.

— Intéressant, continuez.

— Car je suis ta mère. Et je t'aime.

— Ma seule maman maintenant c'est Ivy, emilie entreprit de s'en aller mais fut interrompu dans sa lancée.

Rachel lui empoigna le bras et se mit à lui crier dessus. Em était tétanisé et pleurait. Rebecca, sa mère, vint la calmer.

— Es-tu devenue folle ? Que veux tu au juste, récupérer Callum et ta fille ou les faire fuir. Il faut toujours que je sois là pour nettoyer tes crasses et arranger tes bêtises.

— Maman elle ne m'aime pas, elle me déteste, elle me déteste.

— Tu ne vas pas nous faire une crise. Viens avec moi il faut que tu prennes tes médicaments.

Emilie courait comme si sa vie en dépendait. Dès qu'elle vit la jeune Ivy elle se jetait sur elle en larmes.

— Qu'est ce que tu as mon choux ?
demanda-t-elle en inquiète.

— C'est...c'est cette...cette..., begaya-t-elle

— Cette quoi ? Finit Callum.

— Elle a dit qu'elle...qu'elle est ma maman et que...Et que Ivy t'aimes plus que moi. Et qu'elle est méchante.

— Ton père et moi allons nous marier et je l'aimes mais toi tu resteras mon choux à la crème et je t'aimerai jusqu'à ce que la mort nous sépare et même après. D'accord ?

Emilie hochait la tête, sourit et se jetta dans les bras de Ivy.

— Maintenant je peux t'appeler maman ?

— Oui tu peux.

La jeune femme regardait le père de la petite Emilie. Elle se sentait coupable de lui faire avaler ce mensonge. Et même si elle voulait que ce soit vrai elle n'y parviendrait peu être pas. Elle aimait son patron et ça elle avait beau vouloir le nier c'était vrai. Mais qu'en était-il de lui ? Pour Ivy il était gentil et attentionné rien que pour son jeu d'acteur. Ce n'était qu'un leurre. Et pourtant elle rêvait qu'il l'embrasse pas pour le sexe non mais par amour.

— Emilie qui t'a raconté ça ?

Elle revint sur terre à l'entente de sa voix. Em était apeuré lorsque Rachel revint dans la salle.

— C'est...c'est elle.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant