Chapitre 39: Lies

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Les résultats du test nous étaient parvenus. Je ne les lui avais pas rendus pour l'instant. Je préférais le laisser culpabiliser de m'avoir accusé à tord. Il en avait conscience j'en était sûre. Callum s'était senti honteux en surprenant Mike et Blaire s'embrasser au clair de lune en revenant de sa balade nocturne. Après un énième cauchemar je n'arrivais pas à m'endormir alors, j'étais restée éveillée devant ma fenêtre. Le baiser, sa réaction j'avais tout observé. Mais évidemment il n'allait pas s'excuser, il était bien trop fier pour ça.

— Ivy ? N'aurais tu pas vu mon T-shirt bleu manches longues ? demanda-t-il en sortant de la salle de bain avec seulement une serviette pour cacher sa nudité.

Mes joues s'empourpraient aussitôt et je baissais mon visage. Il fallait vraiment que je pense à éviter de répéter ce tic.

— Si, si je l'ai accroché sur un cintre juste là, à côté de la chemise...avec des traces de rouge à lèvres, je deglutis.

J'étais censée être en colère pas le reluquer. L'ennemi jouait avec la carte de la séduction et je devais les ignorer royalement lui et son corps d'athlète.

— Ivy je suis désolé, laisses moi t'expliquer...

— Vous n'avez pas d'explications à me donner je sais que vous vous êtes envoyés en l'air avec ma soeur à de nombreuses reprises. Vous êtes un homme libre vous faites ce que bon vous semble, dis-je en sortant de la chambre.

Il s'était enfin décidé à aller à la rencontre d'Isa et je l'avais suivi. Le trajet devait faire plus d'une heure. Mon passe temps favoris étant manger, j'avais préparé tout un stock de muffins aux pépites de chocolat. Le petit bonhomme dans mon ventre avait l'air d'apprécier la nourriture tout autant que moi.

Je mourrais d'envie de lui demander si il avait renoué avec Rachel ou si ce n'était que simple plaisir charnel.

— Ivy, je sais que toi et moi on est partis sur de mauvaises bases mais j'aimerais qu'on évites les secrets.

— Je vous rappelle que c'est vous qui m'avez caché que vous aviez un deuxième enfant, que vous aviez peut être été accusé de meurtre ou que vous souffrez de schizophrénie. J'aurais aimé savoir tout ça avant de...avant de...laissez tomber.

— Ivy as tu conscience des dangers qu'encourent une femme enceinte et son enfant en consommant de la drogue ?

— Qu'est ce que vous insinuez ?

— J'ai trouvé des joints dans tes affaires, dit-il en serrant le volant. Ses jointures devinrent blanches et je n'appréciais ni cette tension ni ses accusations.

— Ils ne sont pas à moi. Je vous le jure, j'ai arrêté avec tout ça. Je ne ferais jamais de mal à mon bébé.

Nous étions arrivés à Greenwich et Callum se gara en dessous d'un hôtel.

— Ivy pourquoi tu te fais du mal ? C'est à cause de ma relation avec Rachel ? Es-tu aussi inconsciente au point de vous mettre en danger ? Tu te comportes comme une gamine.

— J'en ai marre de vous, de vos accusations et de cette vie de merde. Je me casse. Ciao, avais-je dis en sortant de la voiture. Je l'avais entendu frapper sur le volant et jurer avant de m'éloigner en prenant ma guitare.

Un peu perdue je m'assis au bord d'un lac et me mis à jouer. Je n'avais pas la moindre idée de comment cette merde avait pu se retrouver dans mes affaires. À moins que ma très chère soeur ai décidé de m'éloigner de lui. Je voulais lui apporter mon aide pensant qu'elle avait changé mais une fois de plus j'avais été trop naïve. À quoi est ce que je m'attendais en pactisant avec le diable ?

Une personne applaudit à côté de moi. C'était un petit garçon à la chevelure bouclée et à la peau dorée. Je me demandais où pouvaient bien être ses parents. À croire que j'étais un attrape goss.

— Vous êtes très belle.

— Ah bon ? Merci, toi aussi tu es mignon. Comment tu t'appelles.

— Bryan. Il toucha mon ventre et souris. Il est doux et chaud.

— Où sont tes parents ?

— Je ne sais pas, maman m'a dit que je devais l'attendre mais après je me suis perdu, me répondit le petit bonhomme, ses mains toujours sur mon ventre.

Il me rappellait un peu Emilie et le jour de notre rencontre.

— Bryan, criait une femme essouflée.
Je t'avais dis de ne pas t'éloigner on y va.

En me retournant je vis la femme de la photo, une grande brune élancé aux yeux noisettes. Je ne faisais pas le poids avec mon bidon apparent.

— Isadora Lombardie ?

— Elle même qui êtes vous ? demanda-t-elle.

- Ivy Benson...White.

Elle semblait horrifié à l'entente de ce nom.

— Vous avez dis White ? dit-elle toute tremblante. Son regard vira au rouge. Que voulez vous de plus ? J'ai fais ce que vous m'avez demandé, je suis partie pourquoi vous ne me laissez pas en paix ma famille et moi ?

— Calmez vous. Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Je veux juste des informations au sujet de L, avais-je dis en lui tendant une des lettres de mon harceleur.

— Vous êtes sa femme ? Elle rigola. Vous êtes bien trop jeune pour mourir, vous feriez mieux de plier bagage ma chère. Ça vaut mieux pour vous et votre enfant à naître.

— J'aimerais juste que l'on m'éclaire. Qui craignez vous au juste ?

Elle s'assit. Quand on s'est rencontrés il avait le coeur brisé et il passait son temps dans des maisons clauses ou alors il était à la recherche d'une soumise.
J'étais une prostituée à qui la vie n'avait pas toujours fait de cadeaux, je l'aimais oui au début mais après c'était une question d'argent et de pouvoir. Je ne voulais pas d'enfants que ce soit avec lui ou avec un autre homme, mais lui en voulait. Alors quand je suis tombée enceinte je me suis fait avorté et c'est à ce moment que ma descente aux enfers à débutée. Lettre sur lettres dans celles ci L me menaçait de révéler à Callum que j'avais avorté de notre enfant. Malheureusement il l'a découvert et il a fait une crise. Il a cru m'avoir tué ce soir là mais c'est ce que Liliana voulais qu'il croit comme elle l'a fait avec la mort de sa mère, pas ce qui était vraiment.

— Vous n'avez jamais découvert qui était L ?

— Non à l'époque je croyais fortement que Liliana seule était derrière tout ça mais une chose est sûre les trois vipères ne font jamais un coup monté séparément. Ivy j'aimerai vous aider. Que dit la dernière lettre, si je ne m'abuse.

— Eh bien je n'ai pas osé la lire car elle vient de ma mère décédée. Je la sortais de mon sac avec le journal intime.

— Je peux vous appeler Ivy ? J'acquiésais. Tu devrais lire ce que ta mère a laissé pour toi avant de mourir.

Je lu attentivement la lettre et la page indiquée où elle me disait la vérité sur ma naissance. Jusqu'ici elle n'avait jamais voulu en parler elle changeait de sujet à chaque fois que je lui posais la question.

— Elle...elle m'a enlevé à ma véritable mère, dis-je les larmes aux yeux.

Elle allait répliquer lorsque Callum fit son apparition.

— Ivy ? Oh mon dieu je t'ai enfin retrouvée. Tu vas bien ? Me demanda Callum qui visiblement n'était plus en colère.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant