Chapitre 15: Chaud ? Ou froid ?

1.7K 98 4
                                    

La fraîcheur me transpersait les pors, cette délicieuse torture réveillait mes sens. Mr White utilisa l'un des glaçons pour jouer avec ma peau. Il faisait des va-et-vient entre ma poitrine et mon bas ventre, s'amusant à dessiner avec sur ma peau. Très vite la douleur se dissipait, de l'eau coulait sur mes côtes. J'avais réussi, le simple fait d'imaginer mon patron fier de moi m'emplissait de joie. Peut-être devrais-je penser à être moins dépendante, mais c'était bien plus facile à dire qu'à faire.

—   Tu t'accroches mia bella, dit-il d'un air enjoué.

Il m'embrassa sauvagement, le souffle court, ma poitrine collée à son torse se soulevait. Ses lèvres quittaient ma bouche. Elles parcouraient les moindres parcelles de ma peau. Ses caresses étaient aussi douces que du miel. Ses baisers descendirent au coeur de mon intimité. Je sentais sa respiration sur mon petit bouton, il y deposa un baiser, et y passa sa langue avec passion.

Puis, plus rien, il s'était éloigné. Ce silence ne me disais rien qui vaille. Que preparait-il ? J'aurai aimé voir ce qu'il trafiquait mais la dentelle au-dessus de mes yeux me l'en empêchait. J'entendis craquer une tige d'allumette. Dans ma tête, je l'imaginais brûler puis s'éteindre et mourir.

—   Monsieur ?

—   J'ai toujours aimé le feu tu sais ? Brûler des papiers pour tuer le temps, jouer avec de la cire chaude...c'est...envoutant.

—   Où voulez-vous envenir ? Vous allez me brûler vive c'est cela ?

—   Je pourrai.

—   Qu...quoi ?

—   Détends-toi Ivy...j'allais juste te dire que l'épreuve de la cire est comme qui dirait une sorte d'initiation pour mes soumises.

Le silence revint jusqu'à ce qu'une musique classique se mit à jouer. Elle était bien trop apaisante pour la circonstance, elle me rendais bien plus engoissé à chaque note. Si il l'avait mise dans le but d'apaiser mes esprits c'était un echec cuisant.
J'apprehendais dejà la suite des événements, ce n'était plus qu'une question de temps avant que la cire ne me brûle la peau. Non pas comme le feu avec cette allumette, mais qu'elle me brûle quand même. Un goutte de cire vint s'écraser sur ma peau, juste à côté de mon nombril. Ma bouche se tordis en une grimace due à la douleur.
Les gouttes de cire tombaient un peu partout sur ma peau nue et fragile. Il s'arrêta, les idées redevinrent claires. 《 c'était enfin finit》me disais-je tout au fond de moi dans l'espoir que ça soit vrai.

Un filet de cire passa entre mes seins et vint se stopper au bas de mon ventre. Puis s'en suivis d'un autre. Je transpirais, je serrai mes machoires dans le but d'apaisser ma douleur. La respiration troublée j'essayais de reprendre mon souffle. La pause était finie, cette fois si c'était mon sein droit. Il pinçait mon teton et versait de la cire plus bas. J'emis un gemissement de plaisir et de douleur. Je tremblais de tout mon corps, je ne voulais pas faiblir, je devais tenir.
Il recommença avec mon sein gauche, je mordais ma lèvre jusqu'au sang pour ne pas crier. La musique me rendait folle. C'est les yeux embués de larmes que je me resignais à abandonner. Un autre filet de cire vint couler sur mon entrejambe.

—   Stop !! criais-je à bout de souffle.

—   Tu peux souffler mia bella.

Mr White enleva la cire qui avait durci sur ma peau, je pleurais à chaudes larmes. Il détacha les liens qui me retenaient et retira le tissu qui me barrait la vue. Je le fuyais des yeux, je ne voulais pas avoir à y lire la deception qui sans doute l'habitait en cet instant. Mes muscles étaient endoloris, on aurait dit qu'une voiture m'était passée dessus. Je suis pitoyable ma peau est collante, je suis à bout de souffle, je pleurais comme une madeleine et mes cheuveux étaient en bataille. Pitoyable, ils avaient tous raison de dire que je n'étais qu'une bonne à rien.

—   Pourquoi pleures-tu ?

《 —   Je vous ai deçu ?

Il émit un son de surprise.

Je vous ai deçu pas vrai ?
Vous pouvez me le dire, je sais que je suis pitoyable...bonne à rien...s...》

—   Arrêtes, tu n'es rien de tout ça et tu le sais.
Eh regardes-moi pourquoi penses-tu que je suis deçu de toi ?

—   Parce qu'ils finissent tous par l'être. Quoi que je fasse je désole toutes les personnes autour de moi jusqu'à ce qu'elles se désintéressent.

Des images de Blaire et moi à notre premier carnaval à l'école primaire, du jour où je m'étais battue pour que Milly, une garce de notre lycée lui foute la paix et le jour de nos adieux. Elle était anéantie et deçu de moi, je le sais. J'ai toujours montré l'imagine d'une fille forte, qui n'avait pas froid aux yeux, courageuse et intrepide mais ce n'était pas elle Ivy. Ivy est une tout autre fille pitoyable, faible, fragile. 

Il en ai de même pour mon père qui n'a pas hésité à me le rappeler à longueur de journées pendant 2 ans. Alors peut être que le probleme vient réellement de moi ? Peut être que c'est moi qui suis differente. Qui sait ?

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant