Chapitre 5: Simple fantasme ?

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Callum en média...

Callum

Je fus réveillé par des éclats de rire qui, je devine proviennent de la cuisine. Je regardais dans tous les recoins de ma chambre qui d'après mon observation avait été nettoyée. Mon horloge indiquait dix heure passée.
Le son d'une notification provenant de mon portable me fit revenir à la réalité. C'était un mail de mon assistante qui m'anonçait qu'une réunion se tiendrait le vingt-quatre décembre. Le vingt-quatre c'est dans trois jours elle a trouvé bon de me le dire alors que j'étais déjà à des milliers de kilomètres de londres en vacances.

Après avoir renvoyé la première, j'avais fait part à mon père de mes inquiétudes au sujet de l'inefficacité de mon assistante incapable et très frivole. Lui, avait eu la bonne idée de me ramener la mère de ma fille qui était pire que la première. Cela ne m'avait même pas surpris mon père avait toujours apprécié Rachel. Cette même femme qui nous avait fait faux bond m'abandonnant avec un nourisson dans les bras.

Émilie avait vu mon assistante à la maison à de nombreuses reprises sans pour autant savoir qui elle était réellement. Pour elle sa maman est partie et ne reviendra probablement pas. À ce moment là une question me taraudait, comment allais-je annoncer à ma fille que je ne passerai pas les fêtes à la maison? Comment lui dire qu'au lieu de préparer des petits bonshommes en pain d'épice avec elle je serai à londres à me coltiner rachelle à longueurs de journée.

Après de longues minutes de réflexion et après une bonne douche froide, je chassais cette sorcière de Rachel de mes pensées.
Une fois à la cuisine c'était une douce odeur de cannelle qui m'acceuilli me chatouillant les narines.

À ma grande surprise Emilie préparait des scones accompagnée de la belle étrangère trouvée dans la neige il y a presque un mois.
Adossé à l'encadrement de la porte je me surpris à les observer ou plutôt à l'observer elle. Je la devisageais sans aucune retenue. Ses lèvres pulpeuses, sa peau foncée, ses hanches larges et ses fesses rebondis, avec ses formes de femme africaine elle ferait tomber plus d'un. Je secouais ma tête de gauche à droite comme pour chasser les pensées obscènes qui me traversaient l'esprit.
Ivy se sentant observée releva la tête en direction de la porte, Émilie la suivant dans son mouvement en fit de même.

—   Bonjour Monsieur. J'espère qu'on ne vous a pas réveillé.

—   Bonjour papa, poursuivit Émilie.

—   Bonjour princesse. Non non ne vous inquiétez pas vous ne m'avez pas réveillé, mentis-je.

—   Installez vous tout est déjà dans la salle à manger.

Je m'exécutais et effectivement tout y était. Sur la table des british breakfast, des scones, des oeufs et du bacon, du jus d'orange fraîchement pressé..., en somme de quoi nourrir tout un régiment.
Je m'attablais et quelques minutes plus tard Émilie et Ivy me rejoignirent.

—   Pourquoi en avoir fait autant ?

—   Je ne savais pas ce que vous vouliez alors j'ai demandé à Émilie.

—   C'est parfait. Merci.

****

Le petit déjeuner finit, chacun vaquait à ses occupations. Dans mon bureau, après avoir regardé quelques dossiers, je passais un appel à mon assistante pour régler les dernières modalités. Une main tenant mon portable et l'autre enfouie dans la poche de mon pantalon, je regardais la civilisation par une des vitres du chalet.

À l'autre bout du fil Rachel se répétait à maintes et maintes reprises, parlait de choses qui n'avaient pas forcément de rapport les unes avec les autres. Je savais que j'aurais du me débarrasser d'elle. Impossible dans cet inventaire à la Prévert de se retrouver. Un air blasé sur mon visage, je ne l'écoutais plus. Les enfants qui jouaient dans la neige avec leurs parents avaient captivés toute mon attention. C'est pour cela que j'avais voulu trois semaines plus tôt quitter londres, c'était pour passer plus de temps avec ma fille. Je ne voulais pas reproduire les mêmes erreurs que mes parents.

Quand j'étais plus jeune mon père n'avait jamais de temps pour moi et je le lui reprochais constamment. Comme reponse il me disait toujour "Tu n'es qu'un enfant ingrat je travaille pour que vous puissiez vivre". La femme de mon père, elle, n'avait d'yeux que pour les soirées mondaines dans lesquelles elle pouvait ajouter les grandes personnalités à sa liste d'innombrables amis. C'était une femme superficielle et elle l'est toujours d'ailleurs. J'étais un petit garçon mal aimé. Mon père aimait plus mon frère aîné et ne se gardait pas de me le montrer. Il était celui qui devait hériter de l'entreprise mais s'étant perdu en chemin il avait fini par crouler sous le poids des dettes et se reffugier dans l'alcool et la drogue. Emilio et Liliana Moretti, ceux que je suis forcé d'appeler mes parents, l'avaient tout bonnement abandonné à son triste sort.

L'aîné n'étant plus capable d'accéder au poste de Pdg, il ne restait plus que moi et ma soeur Gabriella. Eux qui ne m'avaient jamais accordé aucune importance avaient du jour au lendemain changés, ils étaient gentils attentionnés et toujours à l'écoute. C'était incroyablement cruel la vitesse à laquelle ils avaient effacé David de notre vie de famille.

—   Callum...Callum tu m'entends ?

—   ... Je ne vous permets pas de telles familiarités avec moi. C'est Mr White pour vous Mme Miller, repondis-je d'un ton glacial.

—   Bien-sûr Monsieur, dit-elle en balbutiant.

—   Mme Miller ?

—   Monsieur ?

—   Après avoir mûrement réfléchi je passerai les fêtes à Stowe avec ma fille. Vous pouvez informer Mr Bowers qu'il me secondera à la conférence.

—   Mais Monsieur nous étions censés y aller ensemble.

—   Je suis le Pdg de Golden white et je vous désigne Mr Bowers et vous comme mes représentants à la réunion un point un trait. Merci et bonnes fêtes de fin d'année Rachel.

Elle n'eut pas le temps de répondre que j'avais déjà raccroché. Je n'aurai plus besoin de briser les espoirs d'une fillette de cinq ans qui rêve juste d'un noël en compagnie de son père absent tout le reste de l'année. Les piles de documents placés sur mon bureau me donnait une fatigue générale rien qu'en y jettant un coup d'oeil.

La tête entre les mains, les coudes sur le bureau de façon à ce qu'ils la retiennent, je fixais mon sofa de bureau en daim bleu nuit. Je me retrouvais une fois de plus à fantasmer sur la babysitter de ma fille. Il faisait incroyablement chaud et je me sentais à l'étroit dans mon pantalon. C'est sûrement dû à ce petit manque dans ma vie sexuelle.
Tous les hommes ressentent la même chose face à une jolie fille...enfin je suppose.

—   Monsieur !!! cria Ivy essoufflée.

—   Qu'y a t-il, répondis-je en passant ma main lourde dans mes cheuveux bruns.

—   Émilie...Émilie...

—   Calmez vous et expliquez moi, m'exclamais-je en l'emmènant à s'assoir sur le sofa. Celui là même où je l'imaginais avec moi, nos corps nu serrés l'un contre l'autre ne faisant plus qu'un.

—   Qu'est ce qui se passe avec Emilie ?

—   Elle...elle a disparue, elle...elle n'est plus là, finit-elle par dire en éclatant en sanglots. Je...je...suis désolée.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant