Chapitre 28: Signé L

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Nous étions arrivés en Angleterre depuis plus d'une semaine. Le plus étonnant n'était pas l'immense manoir de la famille White ou encore la beauté de la ville mais bel et bien la présence de Blaire dans ce manoir. J'eus appris que sa tante y travaillait comme domestique et que Mr White avait pris en charge ses frais de scolarité, ses parents n'étant plus. Je m'étais senti coupable de ne pas avoir été là pour elle. Callum avait décidé qu'elle serais ma femme de chambre en dehors des cours. Elle ne m'adressait point la parole et je faisais de même.

Peut-être m'en voulait-elle ? Sans doute. Mais je n'avais pas trouvé la force de lui parler. J'avais tellement de choses à lui raconter tellement de moments à rattraper.

Nous étions samedi et Callum partait en voyage d'affaires pour deux semaines et avec Rachel. Emilie lui envoulait et ne lui avait pas adressé la parole depuis deux jours. Je l'avais réveillé et fait prendre sa douche. Elle s'était proposé pour m'aider à faire le petit déjeuner. Toute la famille était à table, Emilie intimidée ne voulait pas y aller sans moi. Finalement, j'avais réussi à la convaincre d'y aller. Tandis que je faisais du café à Callum, Blaire rangeait les ingrédients utilisés pour les scones.

— Je suis désolée, avais-je commencé.
Elle me regarda les yeux grands ouverts.

— De quoi ?

— De ne pas avoir été là quand...
Les larmes perlaient sur ses joues rougis. Je la pris dans mes bras.

— J'ai cru...j'ai cru que je n'étais plus bien pour toi, parce que tu fais parti d'une des familles les plus riches du pays maintenant et moi je ne suis qu'une servante.

— Si tu savais...j'ai beaucoup à te raconter mais pas maintenant, annonçais je en prenant le café de mon fiancé. Attends moi dans ma chambre.

Le dîner passa vite non sans une pique de la part de ma belle famille. Rachel était en forme on aurait dit qu'elle avait mangé du lion. Sûrement heureuse de voyager en tête à tête avec sexy boss. Lui, était ennuyé de devoir faire taire ces langues de vipères. Nous étions dans la cour entrain de nous faire des aurevoir. Il me suppliais presque du regard lorsque j'eus une idée. Je l'embrassais fougueusement, il répondit à mon baiser et je passais mes doigts dans ses cheveux les ébourifant au passage. Il me pressait contre sa poitrine et appuya ma fesse. Je mordillais sa lèvre et nous reprîmes nos souffles. Encore sous le choc et rouge pivoine je lui soufflais à l'oreille:

— Avec ça elle ne vous embêtera plus maître, dis-je avant de les laisser partir.

Je remontais les escaliers prête à raconter à ma meilleure amie tout ce qui s'était passé en bientôt 3 ans dans ma vie. J'ouvris ma porte et me jetais sur le lit en m'allongeant en étoile, pensive.

— Si on m'avait dit que toi Ivy tu te marierai j'aurai rit au nez de cette personne. Vous formez un si jolie couple.

— Si tu savais..., dis-je en soupirant.

— Je sais déjà tout. Votre baiser était magique j'ai failli pleurer. Alors c'est pour quand le mariage ?

— Tout ça ce n'est pas réel c'est de la comédie. On ne s'aime pas enfin lui, ne m'aime pas.

— Stop ! Mets pause je suis complètement larguée.

Je me mis à tout lui raconter de ma vie chez mon père en passant par ma fugue, l'attirance entre nous, le contrat et mes sentiments.

— Voilà tu sais tout.

— Je...tu as vécu tout ça en moins de 3 ans ? Je hochais de la tête. Tu l'aimes n'est ce pas ?

— Tellement. Mais je ne suis qu'un vide couilles pour lui pas plus.

— Écoutes Ivy de nous deux malgré tes soucis tu as toujours été meilleure conseillère. Je ne sais pas trop quoi te dire à part que suis là pour toi et que je ne te laisserai plus jamais tomber.

— Merci.

La gouvernante Mme Schmitz se mit à crier le nom de Blaire dans toute la propriété. Celle-ci se leva et entreprit d'y aller.

— Et en passant il est hyper sexy ce Mr White. Je rigolais face à cette remarque.

— Bee je peux lui demander d'arrêter de te martyriser si tu veux.

— Non ça ira. On fait avec Mrs White.

Mme Schmitz continuait de crier mais cette fois-ci sa colère était dirigé vers une autre personne. Un vase brisé et des cris c'est tout ce que je parvenais à distinguer. Je descendais pour découvrir avec effroi Emilie en larmes la main en sang. Je la soulevais et l'emmenais avec moi en jetant un regard noir à cette vieille sorcière.

— Madame je vous prie de m'excuser.

Je ne l'écoutais même plus. Emilie avait arrêté de pleurer, mais sa plaie continuait de saigner, il fallait que je la soigne. La porte de ma chambre était ouverte alors que je me souvenais de l'avoir fermée. Je n'y prêtait pas trop attention et j'allais chercher la trousse de secours dans la douche.

Emilie m'attendais sur le lit, elle avait une enveloppe blanche en main. Bon nombre de questions me tarodait l'esprit devrais-je l'ouvrir ? Que me voulais la ou le fameux L ? Qui était-il ? Je chassais ces questions de mon esprit et je lui fit prendre une douche. Ma petite patiente avait tellement pleuré qu'elle s'endormi après que je lui ai bandé la main.

J'engoissais tellement que j'en avais mal au ventre. Je pris un bain pour me détendre, j'avais l'impression que ma tête allais exploser. Mes pensées se tournaient vers Callum, que pouvait-il bien faire ? Peut-être se détendait-il comme moi. Je sortis du bain en m'efforcant à vider mon esprit. D'ordinaire je ne portais pas de vêtements légers quand je dors avec Callum, mais là c'était un cas d'extrême urgence je suffoquais, j'étais au bord de la crise d'angoisse. Il fallait que la lise, il fallait que je lise cette maudite lettre.

Mes mains étaient tremblantes, lorsque je décidais d'ouvrir l'enlevoppe. Dedans il y avait une photo de Callum quelques années auparavant au bras d'une brune aux yeux noisette. Je ne comprit pas le rapport avec moi, oui elle me ressemblait traits pour traits mais c'était une coïncidence. Je retournais la photo à l'arrière il y avait un mot adressé à Callum.

À toi mon amour, mon confident, nous venons de deux mondes diamétralement opposés mais j'ai voulu y croire. J'ai voulu essayer de me lancer dans cette aventure. Ça a été un échec, mais tu as été ma plus belle erreur. Tu m'a fait cadeau de cet être qui grandi en moi, le fruit de notre amour, interdit mais fort. J'ai décidé de m'en aller malgré moi pour la sécurité de notre bébé. J'espère que tu accepteras de te faire soigner. Je t'aime et je ne t'oublierai jamais.

Isa》

Je comprends mieux maintenant Callum a un enfant et cette fille sur la photo c'est la fameuse Isa. Mais, se faire soigner de quoi ? Je ne sais pas encore mais je compte bien le découvrir.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Where stories live. Discover now