Chapitre 21: Je suis une battante

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— Alors comme ça c'est par cette gamine que tu m'as remplacée.

Mon sang ne fit qu'un tour que faisait elle ici ? Etait-elle là pour me gâcher ma soirée ? Impossible. Si elle était ici alors j'imagine que son mari aussi. Cette femme était l'incarnation du diable à elle seule. Mes mains se crispaient et mon patron, enfin Callum le remarqua.

— Mme Miller ? Dis-je d'une voix tremblante et mal assurée.

— À ce que je vois tu n'as pas cessé de t'habiller comme une traîné. Tu n'as pas encore retenu la leçon. On est a un gala par sur un trottoir.

— Je ne savais que tu étais coach de vie. As-tu oublié qui faisait les meilleures pipes de tout le campus ?

Elle l'ignorait royalement.

— J'imagine que tu est juste sa nouvelle soumise. Je te félicite d'être arrivé à ce stade comment as-tu fait pour qu'il te passe la bague au doigt dis-moi ?

— Rien de spécial.

— Cela dit de la même façon que l'on a inventé le mariage il y a aussi le divorce. Fais attention à tes jolies fesses, ajouta Liliana.

Tétanisée, ma bouche tremblait. J'étais comme paralysée par la peur. Si j'ai bien compté ils étaient tous là. Mr Moretti, la cinquantaine, froid et aigri. Mme Moretti, grande brune, sale garce. Leur fille Gabriella Moretti, joviale et un peu folle sur les bords. Leur beau-fils Liam Bowers, gentil, meilleur ami de Callum. Rachel Miller mon ex patronne, hautaine et méprisante. Comme si cela ne suffisait pas son mari et Marc Hofman. Lui, je ne sais même pas comment le décrire. Il s'approcha et me lança un regard suggestif.

— Il faut admettre que le canard boiteux de la famille a bon goût en matière de femme.

Les rires s'élèverent, ils riaient tous sauf Gabi, Liam, Callum, Rachel et moi. Peut être que c'est de cette partie sombre de sa vie dont il voulait parler. Je le plains d'avoir une famille comme la sienne. Rachel, elle était plutôt accrochée à lui. Lui disant qu'il lui avait manqué et qu'elle n'était pas heureuse avec son frère. Je n'ai jamais compris cette femme, il vit depuis toujours à ses dépend et d'aussi loin que je m'en souvienne n'en avait rien à faire d'elle.

Etait-elle stupide ? Aveugle ? Ou les deux ? Cela va de soi. Ça se lisait sur son visage qu'il ne la rendait pas heureuse et qu'elle souffrait alors pourquoi ? Je ne dis pas qu'elle devrait le quitter et essayer de séduire mon fiancé enfin Callum. Mais pourquoi le laisse-t-elle la battre ?

— À quoi penses-tu ?

— À rien. Excusez-moi, dis-je avant de me lever prendre de l'air.

Trop d'émotions en une seule soirée. Et ces escarpins me donnent des ampoules. Je les enlevais et m'assis sur la balançoire dans le jardin. Qui aurait cru que moi Ivy je porterai des talons un jour ? Des bottines pendant l'hiver me suffisaient amplement.

— Et quand je pense que ça deviendra mon quotidien, soupirais-je.

Une personne vint s'asseoir sur la balançoire d'à côté. Mon ventre se retourna et mon coeur se serra quand je me rendit compte que ce parfum n'était pas celui de Callum.

— Qu'est ce que tu me veux ?

***

Cela fait plus d'un quart d'heure que Ivy est partie, je ne sais où. Les derniers invités venaient d'arriver, il ne manquait plus que les présentations et le dîner. Je sortis la chercher dans le jardin et je surpris une conversation.

***

— Tu es encore plus belle que dans mes souvenirs.

— Lâches-moi ou je crie.

— N'ai pas peur, je ne te ferai pas de mal. Tout ce que j'ai toujours voulu c'est te faire mienne, je déteste quand tu me repousse. Et maintenant tu appartiens à cet enfoiré de Callum.

— Ne mets pas tes sales pattes sur moi. Callum lui au moins me respectes et il m'aime.

Je savais très bien que c'était faux et ça me faisait mal, mais je refusais de pleurer que ce soit pour lui ou pour ce sal porc. J'avais décidé de faire ce que je n'avais jamais pu faire jusqu'à aujourd'hui. Me défendre. Parce que je suis une battante. Enfin je crois.

J'inspirais puis expirais doucement mon front ne devait pas rater son nez. La minute d'après il saignait en criant:

— Sale chienne.
Il s'apprêtait à me frapper lorsque Callum arriva.

《 — Tu n'as pas intérêt à lever la main sur elle.

Il resta silencieux tandis que Monsieur White m'entrainait avec lui. Pour l'instant il ne m'avait pas posé de question et je le remerciais intérieurement.

On en parlera après. Et toi, commença-t-il en s'adressant à Marc, j'espère que tu as de très bon avocats.》

Un couple s'approchait de Callum, leurs visages m'étaient familiers. Plus ils s'approchaient et plus mon coeur battait vite. La cinquantaine passée, je n'eus pas de mal à les reconnaître.

— Papa ?

— Ivy ?

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Donde viven las historias. Descúbrelo ahora