Chapitre 35: Le gala

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Miami, 18h30, Golden palace

Du haut de mon balcon, j'observais la foule. Les invités affluaient, la plupart étaient des big boss du monde des affaires avec à leurs bras femmes et maîtresses atitrées. Elles se ressemblaient toutes. Maquillage, pochettes de marque, robe extravagantes, démarche de dame. Et moi, j'allais être le vilain petit canard au milieux des ladies. Je n'arrivais même pas à tenir perchée sur des talons aiguilles.

— Tu ne vas quand même pas rester là à les regarder ? Ils t'attendent avec impatience, me dit mon maître.

— Non bien sûr que non, dis-je angoissée.

Il me tendit une boîte dans laquelle se trouvait un medaillon en or et en diamant. Je ne compris pas tout de suite pourquoi il m'offrait ce bijoux. Une lettre y était gravée. Celle-ci me donna des frissons.

— Il appartenait à ma mère..., je l'interrompis.

— Vous voulez dire que L...L est votre mère ? dis-je en horrifiée.

— Amelia White. Lia était son surnom. Sur ses lettres elle signait L.

— Vous allez peut être me prendre pour une folle mais j'aimerais que vous lisiez ces lettres, dis-je en lui montrant les lettres que L m'avait faites parvenir.

Son air était grave et sa mâchoire contractée.

— Depuis quand reçois-tu des lettres de ce genre ?

— Depuis votre dernier voyage. Qui aurait pu les écrire ? me questionnais-je un air pensif au visage.

— Je ne sais pas encore mais je compte bien le découvrir. Il me prit le bijoux des mains et me le mit autour du coup. Il est à toi. Mrs White, m'avait-il murmuré avant de déposer un baiser sur mes lèvres.

Son geste m'avait surprise, pourquoi devenait-il si doux et attentionné avec moi ? J'avais beau essayer de me convaincre interieurement qu'il fallait que j'en profite car ce petit moment d'attention allait sûrement être aussi rapide que l'éclair mais je redescendais aussitôt de mon petit nuage en parachute. Il essayait probablement de me mettre en confiance et de me convaincre qu'on formerait un belle famille si je lui donnait l'enfant dont il avait besoin pour accéder à la totalité de son héritage.

Le mariage était prévu pour la fin d'année et plus les jours passaient plus je me disais que j'allais sans doute gâcher ma vie par amour pour lui. Il était clair qu'il n'éprouvait pas les mêmes sentiments que moi et il me l'avait bien fait comprendre.

J'inspirais et laissais mes cheuveux et mon visage entre les mains expertes de ma belle soeur. Le résultat était plus que magnifique. Je revêtais ma robe blanche et doré et soufflais un bon coup. Callum et moi descendions bras dessus bras dessous. Je me sentais mal à l'aise, j'avais un mauvais pressentiment. Je décidais de ne pas prêter attention à mon côté paranoïaque. Ce soir, je suis la fiancé de Callum White, élu le boss le plus sexy par le new york times et propriétaire d'une chaîne hôtelière prospère.

— Respire bellezza mia. Andrà tutto bene, dit-il en serrant doucement ma petite main dans la sienne. Je te laisse avec Gabi et Liam.

— Où est ce que vous allez ?

— Je vais juste faire un discours. Il prit le micro et s'adressa à ses associés et amis. Bonsoir Mesdames et messieurs bienvenue au gala annuel de la famille White. Aujourd'hui nous célébrons le 100ème anniversaire de cette entreprise familiale...

Je ne l'écoutait déjà plus, je me levais et me dirigeais vers les toilettes. D'abord les vertiges, puis les nausées, absence de règles qu'est ce qui arrive ensuite ? Blaire m'avait conseillé de faire un test de grossesse pour en être sûre. Cela faisait plus de dix minutes que je regardais le petit bâtonnet dans mes mains tremblantes. Je le suppliais presque du regard comme si il allait changer le résultat.

Je le rengeais dans ma pochette et regagnais la cour. C'était l'heure du slow, tout le monde se trouvait un partenaire et Callum s'approcha de moi.

— M'accorderez vous cette danse ?

— Avec plaisir. Nous dansions comme nous l'avions fait dans cette chambre à Stowe. Il réussis à faire partir mon mal être. Je posais ma tête sur son épaule et me laissait bercer par nos mouvements lents et doux.

— Quelque chose te tracasse ?

— Je...j'attends un enfant..., Il m'interrompit.

— Tu...tu es enceinte ? Alors je vais être papa ? Tu n'as pas l'air enthousiaste.

— Ça se voit que ce n'est pas vous qui allez sceller votre destin à un égoïste et qui en plus de ça porte son enfant.

La musique s'arrêta, mais nous ne nous quittions pas des yeux. Je n'avais aucune envie que mon enfant grandisse dans une famille dans laquelle le papa n'aime pas la maman. Dans laquelle il souffrira sans doute de l'absence de son père comme Emilie. Et sa maladie dans tout ça ?

Un homme d'une cinquantaine d'années suivi de près par Marc vint discuter avec Callum. Celui-ci ne leur prêtait que peu d'attention et me fixait l'air pensif. Je sentais un regard pesant autre que celui de mon fiancé. L'angoisse me gagnait peu à peu. Je m'excusais au près d'eux car j'avais besoin de me reposer lorsque Monsieur White se jetta sur moi.

— Restes à terre. Je vis une partie des gardes du corps chercher l'auteur des coups de feux, puis une autre s'occuper du blessé par balles qui gisait dans une marre de sang. Il venait de me sauver la vie et celle de mon bébé.

— Merci. Merci, dis-je terrorisée à la vue du corps de Marc sans vie.

— Tout est fini maintenant, calmes toi. Ces mots me rassuraient mais au fond de mon coeur je savais que le cauchemar ne fasait que commencer.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant