Chapitre 30: Face cachée

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Emilie et ses cousins, Maya et Theo, refusaient de se lever pour aller à l'école ce matin. Tandis que Blaire s'occupait de mes neveux, je baignais Emilie. Nous nous étions donnés rendez-vous à 7h30 au rez-de-chaussée pour prendre le petit déjeuner. Emilie avait insisté pour porter l'écharpe en leine rouge que je lui avait tricotée. Nous avions joué à chat pour qu'elle finisse enfin par s'habiller.Nous avions pris le petit déjeuner dans une belle ambiance rien que nous 5.

Je remontais à l'étage prendre Mr Licorne. Pendant que j'ajustais mon écharpe et que je pris mon manteau, la licorne à la main, une seconde lettre attira mon attention. Celle-ci était d'un vert menthe, j'engoissais à l'idée de trouver un autre secret improbable à l'intérieur. Je fourrais la lettre dans mon sac, ils l'attendaient déjà à la voiture. Je saluais Mr Henry et m'embarquais à l'arrière. Pensive, je regardais le paysage en soupirant. Blaire me questionna du regard, je la rassurais dans le même silence qu'elle.

Au fur et à mesure que l'école se voyait Emilie s'agripait à mon manteau. Blaire et moi descendions de la voiture avec les petits. Je tenais Emilie dans mes bras, sa maîtresse d'école vint l'accueillir. La petite fille me suppliait presque du regard de ne pas partir.

— Qu'est-ce qui ne va pas ?

— Je veux rester avec toi.

— J'aimerais bien mais tu dois apprendre à te débrouiller toute seule comme une grande. Et puis, j'ai cours moi. Il faut que j'apprenne à sauver des vies.

Elle déposa un baiser sur ma joue.

— Un super bisous pour une super héroïne.

Elle partit avec la jeune dame et ça me fendit presque le coeur de la laisser partir.

***

Le premier cours de la journée fini je retrouvais Blaire dans la cour. J'avais la boule au ventre et quand je suis dans cet état il faut que je mange quitte à finir obèse. Je m'assis sur un banc suivi de ma meilleure amie. Je soupirais sans trop m'en rendre compte.

— Tu le fais souvent depuis ce matin, me dit-elle en me regardant attendant une réponse.

— Il y a 3 semaines...j'ai découvert que Callum avait un enfant.

— Bah oui Emilie.

— Non un autre enfant, tu sais le soir où je me suis donnée à lui il m'a appelé par son prénom, Isa, dis-je en lui montrant la photo.

— My god. C'est un peu trop ressemblant. Vous avez la même tête.

— Babe c'est pas drôle. Je sais qu'il ne me doit pas d'explications et qu'il ne m'aimera jamais mais ça me fait mal.

— Quelqu'un m'a dit un jour: Tu ne vas pas pleurer pour un aveugle qui ne voit pas la beauté de mon bae. Tu sais quoi ? Si jamais on finit vieilles filles on vas s'amuser à critiquer les maris de nos potes.

Je rigolais en me rappelant des mots que j'avais prononcés 3 ans plus tôt.

— Il y en a une autre mais j'ai peur de découvrir ce qu'il y a à l'intérieur.

— Si tu ne t'en sens pas capable laisses tomber. Au pire des cas tu me la donnes. Je suis curieuse de savoir ce que sexy boss cache.

— C'est bon tu m'as convaincu.

J'ouvris la lettre, c'était des résultats d'examens. Ceux-ci indiquait qu'il y avait des similitudes dans l'ADN de Callum et d'Emilie mais qu'il n'était pas son père. Elle était bel et bien la fille de Rachel mais pas celle Callum.

— Mais qui peut bien être son père ? demanda Blaire.

— Il ont le même sang. Je crois que Callum est son oncle et que David est son père. Mais ce que je ne comprend pas c'est pourquoi ? Pourquoi élève-t-il sa nièce en lui mentant ?

— Demande lui.

— Je...Je ne sais pas...

— Attends ce n'est pas fini. Il y a une carte.

Il y avait écrit Vas t'en ou tu finiras dans un cercueil. Il te réservera le même châtiment qu'à Isa. Vas t'en ou tu périras. Celui dont tu partage la vie a les mains sales, faits attention à l'endroit où tu mets les pieds.

Signé L》

Ta question n'a de réponse que les gardiens du savoir. Cherches dans le bleu de ses yeux et tu trouveras.

— Ivy je ne sais pas ce qui est arrivé à cette fille, mais tu devrais faire attention à cet homme.

— Tu penses vraiment qu'il pourrait être dangereux ? Ce sont des sottises. Je n'y crois pas.

J'avais beau vouloir m'en convaincre et ne pas vouloir jouer aux devinettes avec L mais il fallait que je sache. Alors la journée terminé, je passais une partie de l'après-midi à réfléchir au sens de l'indice. Cette phrase, je la tournais et retournais dans ma tête.

— Ta question n'a de réponse que les gardiens savoir, repetais-je sans arrêts.

— Arrête de te casser la tête, dit Blaire en entrant dans la pièce.

— J'aimerais bien. Tu te rappeles de Mr Durand et de sa phrase fétiche, dis-je en me levant.

— Ce vieux fou ? Je l'ai effacé de ma mémoire au détergent.

— Soyons sérieuses, dis-je en rigolant. Les livres sont les gardiens du savoir.

— Qu'est ce que ça signifie à ton avis, dit-elle en baillant.

— Je crois que c'est de la bibliothèque dont L veux parler.

— Bon bébé ce n'est pas que je ne t'aime pas mais il fait que j'y retourne là.
Nous nous séparions devant la porte de la bibliothèque.

Les yeux de Callum sont bel et bien bleus mais quel était le rapport avec les livres ? Peut être que je devrais laisser tomber et lui demander directement.

— Hey Callum j'aimerais que tu me dises si tu as tué ton ex. Pitoyable tu es pitoyable Ivy. Chercher dans le bleu de ses yeux, je crois que je deviens folle. J'abandonne.

C'est à ce moment même que je remarquais l'absence d'un livre sur une des étagères de l'imposante bibliothèque de mon patron. Tout simplement parce qu'il était sur son bureau. Je me mis à lire le contenu, je somnolais presque lorsque je me rendis compte que je l'avais fini. Mais le plus étonnant était le bout de papier sur lequel il y avait indiqué que c'était le numéro du psychothérapeute de Callum. Bon au moins j'étais fixée je savais qu'il n'allait pas bien, il ne me restait qu'à composer le numéro et le tour était joué.

Après deux sonneries il décrocha. Pendant que je parlais je continuais de fouiller les clefs de ses tiroirs. Il m'apprit qu'il était un ami de la famille et qu'il le traitait depuis son adolescence. Callum n'y allait plus depuis plus de trois mois.

— Je suis sa fiancée, comprenez moi, je vous en prie. Il refuse de me parler de ce dont il souffre et je m'inquiète beaucoup pour l'homme que j'aime, dis-je en examinant les médicaments trouvés dans son tiroir.

Je voulais en savoir plus mais quelqu'un avait coupé la ligne.

— Je peux peut être t'aider mon amour ?

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Where stories live. Discover now