Chapitre 18: Casanova

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— Oui c'est nôtre fille, ajouta mon patron en insistant sur le nôtre.

— Je ne savais pas que tu étais mère de famille.

— Moi non plus, murmurais-je en soutenant le regard de mon patron.

Alhan se sentait intimidé par le grand brun qui se tenait à mes côtés. Les iris bleus de Mr White lançait des éclairs à mon vieil ami. Il s'était toujours montré charmeur essayant de cacher sa timidé. L'atmosphère était pesante, sa pomme d'Adam bougeait à chaque fois qu'il avalait nerveusement sa salive.

— Vous formez une jolie petite famille.
Vous l'avez adoptée ? dit-il en regardant Em.

— Dégages, finit- il par dire d'un air las.

— Ok.

Alhan marchait le plus vite possible sans se retourner comme si sa vie en dépendait.

— Alhan...attends...

Je me retournais vers l'élément perturbateur de notre conversation.

— Ne me regarde pas comme ça. C'est Emilie qui a commencé. Et puis il me faisait perdre du temps.

— Ah les hommes ! Qu'est ce qu'ils sont ingrats, dit-Emilie en regardant son père du coin de l'oeil.

— Vous auriez pu vous montrer plus aimable ou tout simplement vous barrer d'ici je ne vous avais rien demandé.

— Du calme la mia tigre.

— Croyez-vous que me susurer des mots italiens à l'oreille changera quelque chose ?

— Non Benson, non. Il en faut beaucoup plus mais il y a des cameras et des enfants ici.

La chaleur envahie ma poitrine, j'éttoufais. Je restais immobile tandis qu'il s'éloignait de moi.

— Ah, soupira t-il. Ivy...Ivy avoues que je te fais de l'effet et tu éviteras de te ramasser une defaite cuisante bella.

— Plutôt crever.

— Penses-y. Ça fait 2-1, un air de domination collé au visage.

Je lui emboitais le pas tout en continuant de remplir le chariot de vivres.

— Un petit point d'écart et vous en faites tout un plat. La verité c'est que vous avez peur de perdre. Vous avez peur que en m'ayant montré un partie de vous aussi infime soit-elle, je reussisse à briser la coque brune très dure pour atteindre la pulpe tendre et fragile qui se trouve à l'intérieur.

— Toujours aussi belles et inspirantes tes métaphores comme toi mia bella.

— Vous aurez beau éviter le sujet j'aurais toujours raison.

— Tu es bien trop naïve pour essayer de jouer avec les ténèbres. Grandis piccola ragazza.

— Je vous sauterais a...

— Sans b*te c'est impossible piccola.

— Arrêtez avec vos blagues à la con. Vous vous comportez comme un gamin, dis-je rouge de colère.

— Ton langage est à me faire saigné les oreilles jeune fille.

— Parce que maintenant vous êtes professeur de savoir vivre ?

— Non, mais j'aimes te faire chier.

— Ah bah quand c'est vous il n'y a pas de problème.

《 — Je ne peux pas m'éloigner une seule seconde sans que vous ne fassiez de bêtises...et après ce sera moi la gamine, dit Emilie les mains sur les hanches.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt