Chapitre 54: Sixteen years

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David avait directement été transféré en soins intensifs dès son arrivée à l'hôpital. D'après les infirmières son pronostic vital était engagé. Il aurait, selon les explications de Rebecca, chuté dans les escaliers. Rachel, elle, se tenait à l'écart. Mis à part pour saluer Callum et lui raconter sa peine elle n'avait pas même une seule fois prit la parole. On aurait dit qu'elle se reprochait quelque chose tant elle se rongeait nerveusement les doigts de la main. Elle fuyait le regard de sa mère assise juste en face, jusqu'à ce que celle-ci lui fasse signe du regard lui intimant discrètement l'orde de la suivre. Ne se doutant pas que j'avais suivis leur petit jeu elle se levèrent l'une après l'autre prétextant que Rachel avait besoin d'air. J'essayais de me convaincre que je devenais excessivement paranoïaque mais une part de moi savait que je n'avais pas tout à fait tort.

Je commençais à somnoler lorsque je me rendis compte après un certain temps que Callum venait de me souffler à l'oreille qu'il s'absentait quelques minutes. Le sexe m'avait creusé le ventre et je mourrais d'envie de prendre quelque chose au distributeur après avoir passé un coup de fil à Blaire et sa tante. Ceci fait les deux femmes m'avaient sommé de pas me faire de souci. Mes amours dormaient comme je les avais laissés.

Plus j'approchais du distributeur et plus j'entendais deux voix familières en pleine discussion.

— Écoutes nous sommes sur mon lieu de travail Path, ce n'est vraiment pas le moment. Tu sais à quel point c'est difficile pour moi de le lui dire.

—  Je ne veux pas te mettre la pression mais tu as râté presque seize années  de sa vie. Je ne te reproche rien mais, à chaque fois tu dis que tu le feras mais au final tu perds espoir qu'Ivy te laisse une chance. Tu sais ça pèse tellement sur la conscience de Callum de voir sa futur femme nuit et jour et de lui cacher ce lourd secret.

Mon coeur se serra dans ma poitrine. Il battait anormalement vite. Le docteur Daniels entrouvrit ses lèvres, elle et mon père s'assirent sur les chaises de la salle d'attente du service ophtalmologie qui était vide à cette heure ci. Elle regarda tristement l'homme à sa gauche.

— Comprends moi, j'ai peur...peur que tout ne soit plus pareil. Elle m'a oublié  Patrick. Pour elle c'est Sophia sa mère. Et même si je lui dit qu'elle est ma fille qui te dit qu'elle voudra de moi ? Notre famille à été brisée ce jour là et franchement ni toi ni moi ne pouvons faire quelque chose.

Le flot de nouvelles était pour moi un véritable poids. Je me  décidai à sortir de l'ombre et les confronter. Je me mis à applaudir sarcastiquement.

— Alors comme ça, je n'ai même pas le droit de savoir que ma mère est bel et bien en vie. Qu'elle était là, tout près de moi depuis déjà près de cinq mois. Et que par dessus tout, toi papa, et Callum vous le saviez.

— Ivy mon choux...je, commença-t-elle en m'approchant.

— Ne me touchez pas, où étiez-vous toutes ces années ? Qu'avez-vous fait pour moi mis à part me mettre au monde ? Rien, avais-je crié. Rien. Vous n'avez jamais rien fait pour moi. Ma vraie mère c'est Sofia Allen.

— Ivy ne dis pas ça, supplia-t-elle. Attends, je peux tout t'expliquer.

— Je n'ai pas besoin de vos mensonges, annonçais-je en tournant les talons.

Je longeais les couloirs en passant par les toilettes dans le but de me changer les idées. Mes yeux boufis par les larmes étaient la première chose que m'avait renvoyé le miroir. Sans vraiment savoir où aller, je me retrouvais à errer telle une âme perdue dans les couloirs de l'hôpital. Lorsque que je pris enfin la décision de regagner la salle d'attente, je fus plus que surprise de trouver Rachel presque accrochée à la chemise de mon homme. 《 Ma très chère soeur》 eu l'audace de me lancer un sourire des plus ironique. Tandis que l'homme à ses côtés me regardait d'un air coupable.

***

Callum

Après plusieurs heures d'attente, oppressé par les avances de Rachel qui ne se gênait même pas du fait que le père de ses enfants était entre la vie et la mort, et le regard foudroyant d'Ivy qui était prête à me sauter au cou, le docteur vint à notre rencontre dans le but, sans doute, de nous annoncer qu'il vivait peut être ses derniers instants.
Tandis que Rebecca semblait neutre et insensible à toutes les éventualités, Rachel, elle, à la simple vu du docteur Meyer se mit à s'agiter.

— La famille White ?

— Oui, docteur. Comment se porte-t-il ?

— Et bien il est dans un sal état mais il y a eu plus de peur que de mal. Néanmoins il restera en observation cette nuit.

— Est ce qu'on pourrait le voir ?

— Oui bien sûr allez-y.

Je lançais un regard en direction d'Ivy qui fit semblant de ne pas me remarquer. Lorsque nous pénétrâmes dans la chambre d'hôpital un David très amoché nous accueilli. Il parlait difficilement et ne bougeait presque pas. Sa femme alla s'asseoir à son chevet, le regard inquiet.

— Ivy...je....toussa-t-il violement. Fais attention à toi. L...

Voyant qu'il avait des difficultés respiratoires et que ses paroles empêcheraient sûrement Ivy de dormir sur ses deux oreilles je pris la décision d'abreger cette entrevue plus qu'affligente autant pour nous que pour lui. Mais lorsque Rachel me devança je la remerciai silencieusement.

— Tu devrais te reposer mon amour, me devança Rachel. Tu as fourni assez d'efforts comme ça. Je suis sûre que ton frère et sa femme repasserons demain dans la journée.

Alors que je m'aprétais à passer le seuil de la porte, son regard me brûlait la nuque. J'eus comme l'impression qu'il m'implorait de ne pas m'en aller. Je n'y prêta pas attention et j'essayais de rattraper Ivy dans le parking.

Minuit passée. Les gouttes de pluie  ruisselaient sur les vitres de ma voiture. Le rythme effréné de nos respirations se faisait entendre dans l'habitacle. Personne ne parlait. Nous jouions au chassé croisé à l'aide de nos regard et chaque fois que l'un de nous deux rencontrait le regard de l'autre nous nous évitions systématiquement. C'était puéril de notre part mais ses regards chargés de haine et de reproches m'intriguaient.

— Bon quand est-ce que tu me sautes au cou ? la questionnais-je dans l'espoir de la faire sourire. J'aimerais te prévenir avant que j'ai lutté pour qu'elle reste à une distance raisonnable de moi, ajoutais-je.

— Tu le savais...

— De quoi tu parles ?

— Et ne me mens pas ! Tu as osé le garder pour toi, me regarder dans les yeux et me dire que tu m'aimes et que tu ne veux que mon bien ?!

— Mais enfin de quoi parles-tu bon sang ? m'impatientais-je agacé par le fait qu'elle tournait autour du pot depuis bientôt cinq bonnes minutes.

— Tu savais que Caroline Daniels était bel et bien vivante ?

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant