Chapitre 40: Mea culpa

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—   Tu me demande si je vais bien ? Je viens d'apprendre que cette femme en qui j'avais confiance et qui m'a élevé n'est pas ma vraie mère.

Il me regardait avec un air désolé.
Callum me prit dans ses bras et essuyait mes larmes. Il avait enfin remarqué Isa et son bébé.

—   Callum je..., commença-t-elle.

—   La ferme, fermes la, tu veux ? Tu quoi ? Tu vas me dire que tu es désolée ? Épargnes moi tes conneries. Je savais depuis bien longtemps que tu te tapais un autre. Après tout tu es et tu resteras une prostituée on a beau chasser le naturel il revient au galop.

Elle s'apprêtait à lui asséner une gifle bien mérité mais il attrapa la main de Isa sur le point de s'écraser sur sa joue.

—   Ne t'avise plus jamais d'essayer prostituta di sventura, dit-il avec dégoût.

—   Callum arrête ça suffit comme ça. Elle est prête à m'aider à découvrir la véritable identité de L et toi tu la méprise. Oui, elle a fait une erreur, mais elle le regrette. N'as tu jamais été infidèle ? dis-je en lui lançant un regard noir.

Ne sachant plus quoi dire elle s'éffrondra en larmes devant son fils.

—   Et maintenant elle va faire sa victime. Je vous rappelle que c'est moi le cocufié.

—   Écoutez laissez vos différents de côté, j'ai besoin de votre aide à tous les deux. Que ce soit pour démasquer L ou pour retrouver ma mère.

—   Que dit exactement la lettre ? demanda Isa.

Ivy mon ange, si tu lis cette lettre cela veut sûrement dire que je ne suis plus de ce monde et que tu as lu mon journal. Je voudrais te dire que tu as été le meilleur cadeau qui m'ai été donné de recevoir dans ma vie. J'ai fais des choses horribles et je le regrette encore aujourd'hui. J'espère que vous pourrez me pardonner un jour Caro et toi.

—   Elle m'a enlevé à sa meilleure amie avec l'aide de Rebecca. Il est dit que ma vrai mère se nomme Caroline Daniels.

—   C'est un peu étrange tout ça tu ne trouve pas ? Pourquoi L essayerait de te rendre heureuse en t'aidant à retrouver ta mère alors qu'elle ne veut que ton malheur ? S'enquit Callum.

—   Pour la simple et bonne raison que Caroline Daniels est décédée il y a un mois dans des circonstances étranges, dit Isa en lisant le certificat de décès.

—   Je ne sais pas vous, mais j'ai l'impression que la descente aux enfers ne fait que commencer.
L sait très bien ou piquer pour me faire mal.

***

Nous rentrions à l'hôtel dans la nuit. Après une bonne douche j'allais m'asseoir sur le lit. Callum avait l'air distant et depuis notre retour il s'était enfermé dans la salle de bain. Il se parlait à lui même et poussait des cris étranges. J'allai collé mon oreille contre la porte pour écouter ce qu'il disait. Si ce n'était pas des "Arrête" ou des " Je ne suis pas un assassin" c'était des " laissez moi, je ne suis pas fou". Je pris peur et essayais d'ouvrir la porte mais celle ci était fermé à double tours.

Callum s'assit dos à la porte recroquevillé sur lui même. Ivy de l'autre côté, face contre celle-ci mit sa main sur la porte comme pour sentir toute la douleur de cet être aimé. Le jeune homme continuait indéfectiblement de crier à ses démons de l'emmener avec eux pour ne plus avoir à souffrir et être traité comme un pariat.

—   Où-est-ce que je suis ?

—   Callum...Callum écoutes moi. Respire. As-tu confiance en moi ?

—    Je...Je... Je suis perdu, avait-il dit un peu ailleurs.

—    Si tu as confiance en moi ouvres. S'il te plait. Le front contre la porte, j'espérais qu'il lui ouvre et ne fasse pas de bêtises.

Il se mit à interpréter une chanson à peine audible. Cela n'avait aucun sens, ses paroles étaient embrouillée.

Il finit par ouvrir la porte et je me redressais.

—   Je meurs de faim, souffla-t-il simplement.

Après plus d'une heure assis tout les deux contre les deux faces de cette porte, la seule chose à laquelle il pensait était manger !?

—   Tu ne trouve pas qu'on doit en discuter ?

—   Il n'y a rien à dire. Isa a raison, tu devrais pouvoir vivre une vie normale.

—   Callum j'aimerais que l'on discute. Ton oncle Dario m'a dit que ce serai bien d'en parler.

Il mit sa tête sur mes cuisses et pour une fois il ne se renfermait pas sur lui même.

— Qu'est ce que tu veux savoir ?

— Comment tout ça a commencé, je ne veux pas te brusquer on ira pas à pas dis moi ce que tu te sens prêt à partager avec moi.

Il soupira.

— Quand j'avais quinze ans, après une enième dispute avec mon père, j'avais décidé de m'enfuir en lui volant ses clés de voiture et...en une fraction de seconde tout s'est transformé en cauchemar. Ma mère est morte après avoir essayé de me raisonner. J'ai voulu ralentir mais je ne savais pas comment faire alors, elle a pris le choc. Puis, j'ai vécu deux ans d'enfer dans un hôpital psychiatrique. Le reste je crois que L t'a tout fait savoir.

— Je suis désolé. Il prit ma main et la plaça sur sa joue en y déposant un baiser au passage.

Nous nous dévorions du regard et je décidais de me lever et de tourner les talons ne voulant pas que ça dégénère. Je voulu m'en aller mais c'était sans compter sur mon patron qui vint coller sa poitrine dans mon dos.

— Pourquoi me fuis-tu mia bella ?

Il déposa un baiser dans mon cou et dit d'un voix rauque quelques mots qui emplirent mon coeur de bonheur et ma tête de doutes.

— Je sais que je me suis toujours comporté comme un parfait connard avec toi. Je sais que tu ne veux peut être plus de moi...mais je voulais m'excuser pour tout et...et te dire que...Il mit son menton dans mon cou et ses mains sur mon ventre...que je t'aime. Ti amo Ivy Benson.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant