Chapitre 32: Début du cauchemar

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Miami beach 14h 47

Liam

Je venais de recevoir un colis qui ressemblait plus à une des manigances de Rachel qu'une lettre de Gabi. Ma femme m'avait craché tout ce qu'elle ressentait. Gabi était en larmes et désemparée à l'autre bout du fil. Elle m'a dit qu'elle savait pour Rachel et moi. Et qu'à présent j'avais la possibilité de faire ce que bon me semble. Mon meilleur ami, son frère, quant à lui m'avait bien amoché avant de rentrer en Angleterre. Il avait l'air déçu de moi.

Je bouillonais de colère, je quittais ma chambre prêt à lui dire ce que j'en pensais. Malheureusement pour moi elle n'était pas dans sa chambre. D'après la réceptionniste elle était sortie marcher sur la plage il y a plus d'une demi-heure.

La lettre et le coffret de la bague de fiançailles en main, je longeais le bord de mer à sa recherche lorsque je la trouvais assise sirotant paisiblement un sex on the beach.

— Peux tu me dire ce que tu as fais ? dis-je en lui saisissant violemment le bras.

— Mais qu'est ce qui te prends ? Tu me fais mal.

— Arrêtes de jouer les saintes nitouche. Qu'as-tu dis à Gabi ?

— Ce qu'elle devait savoir, dit-elle en me regardant amoureusement. Qu'on s'aime et qu'on va avoir un enfant. Pourquoi as-tu besoin d'elle mon amour ? Tu m'as moi. As-tu oublié qu'elle n'a pas hésité à se débarrasser de votre enfant ?

— Personne n'est au courant de ça, dis-je en soupirant. Tu sais quoi ? Peu m'importe de savoir comment tu l'as su. Je veux juste que tu arrêtes de t'inventer des histoires et que tu évites d'entêter ma femme. Est-ce claire ?

Elle se mit à pleurer et me supplier de ne pas l'abandonner. 

— J'ai besoin d'être seule, laisses moi. Elle enleva le foulard autour de ses hanches et alla se baigner.

Je donnais un coup de pied dans le sable et m'assis. Peut être acceptera-t-elle de m'écouter quand je rentrerai à Nottingham. Ma tête me faisait atrocement mal, je me massais les tempes. En rentrant j'avais l'intention de l'emmener en voyage, mais cette sorcière avait tout gâché.

Quand nous étions à l'université Callum, Rachel et moi, je me souviens que j'avais peur de dire à Callum que j'aimais sa soeur. Gabi en avait dix-sept et moi vingt et un, elle avait de la répartie et ne se laissait pas marcher sur les pieds. Elle aimait me tenir tête. Jusqu'à aujourd'hui, je regrette de lui avoir dit de ne pas garder notre bébé, je m'en veux et il n'y a pas un seul jour où j'y pense. Je tenais la bague que je lui avait offerte, elle symbolisait notre futur union et mon amour pour elle et tout a été gâché.

À la surface de l'eau, il n'y avait aucune trace de Rachel. Peut être s'était-elle noyée. 《 un désastre de moins sur cette terre》pensais-je.
J'enlevai mon t-shirt et plongea la chercher. Cette femme est plus folle que je ne le pensais, elle avait essayé de se noyer pour avoir un peu de mon attention.

— Mon amour, je savais que tu viendrais me sauver, dit-elle en essayant me m'embrasser.

— J'en ai plus qu'assez de tes conneries, je rentre à Londres tu peux superviser le gala toute seule.

J'étais perdu, je marchais mains en poche sur la plage, sans vraiment savoir où j'allais. Je me lassais guider par le vent et le bruit des vages.

Flashback

J'observais Gabi de loin, assise sur le sable. Elle s'était enfuit après m'avoir avoué ce qu'elle ressentait. Il était vingt heure moins et il faisait un froid de canard dehors. Ce qui n'avait pas l'air de la déranger. On aurait dit qu'elle s'y plaisait. Je m'approchais d'elle et m'assis juste à côté.

— Tu as été courageuse. Elle ne deigna même pas m'accorder un regard. Eh regarde moi, dis-je en la forçant à lever la tête.

— Liam s'il te plait je veux être seule. Rachel m'a tout dit. Je sais ce que tu lui as dit, je ne suis qu'un passe-temps, qu'une gamine insouciante qui croit en toi, alors s'il te plait laisses moi.

— Je t'aime, avais-je dis avant de l'embrasser. Arrêtes de croire tout ce que cette fille te dit, sinon tu finiras folle comme elle.

- Tu me promets que c'est faux ?

— Oui je te le promets, honey...

Fin du flashback

Je souriais comme un idiot lorsque je bousculais quelqu'un. Je voulu lui présenter mes excuses mais j'étais tellement surpris et choqué qu'aucun son ne sortait de ma bouche.

— Excu...sez...Isa ?

— En chaire et en os, dit-elle avec son accent italien.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Where stories live. Discover now