Chapitre 8: Embrassez-moi

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Je me tournais et retournais dans tous les sens espérant trouver le sommeil qui semblait ne pas être de tout coeur avec moi. Même après cinq tasses de chocolat chaud oncle Morphée refusa se présenter. Hors mis les innombrables allers-retours aux toillettes et les plaisirs de la sucrerie cela ne m'avait pas vraiment aidé. Maudit soit-il ce sommeil.

À mes côtés, Émilie dormait paisiblement. Ses cheveux dorés éparpillés sur son visage lui donnaient une allure d'ange. Elle dormait à poings fermés et resserrait ses bras autour de moi lorsqu'elle me sentait bouger.

"Tic, Tac, Tic, Tac" l'horloge murale indiquait 8h 57 inutile d'essayer de dormir à une heure pareille. Je pris alors la résolution d'aller faire le petit-déjeuner. J'essayais tant bien que mal de mettre pied hors du lit mais un tel effort me paraissait être impossible du point de vue de la grande flemmarde que j'avais toujours été, alors je restais là allongée fixant le sublime plafond de Mr White.

Ah Mr White qu'il est beau, qu'il sent bon et ses lèvres bon dieu qu'il embrasse bien. Un fou rire s'échappa de ma bouche, l'intensité était telle que je manquais de m'éttoufer. Je devenais folle, à present, j'en avais la confirmation.

—   Miss Ivy, je vois que vous êtes d'humeur joyeuse de si bon matin dis donc.

Mon coeur fit un bon dans ma poitrine tandis que j'ettoufais de ma main un cri de peur. Mon regard alla se poser sur la personne qui m'avait presque fait faire une attaque. Malgré l'obscurité dans laquelle était plongée la pièce je pouvais le voir, Mr White une tasse fumante à la main, le torse musclé dénudé et la main dans la poche de son pantalon me regardait d'un air interrogateur.

—   Euh toutes mes excuses Mr je...

—   Ne vous excusez pas ce n'est rien.

—   Vous aussi vous n'avez pas pu trouver le sommeil ?

—   Eh bien non, dit-il en passant une main dans ses cheveux.

J'étais gênée par rapport à ce qui s'est passé la veille, quand nous avions failli coucher ensemble. Ces images me tourmentaient. Elles tournaient en boucle dans ma tête, je n'arrivais toujours pas à croire que j'avais failli finir dans le lit de mon patron. J'aimerais juste faire comme lui, faire comme si tous ça n'avait aucune importance à la seule différence que lui ne se soucis même pas de ma petite personne. Je n'aurais été qu'une fille de plus dans son lit, qu'un simple gibier de plus sur son tableau de chasse, qu'un trophé ajouté à son palmares.

" Oui oui finit le cours de Français Molière abrèges" fulmina ma conscience.

En définitive, petite conscience, cela ne sert à rien de me faire du mal en continuant à penser à cette grossière erreur.

Concentré à étrangler ma conscience qui a la langue bien pendue, je ne remarquais même pas le regard que me portait mon patron.

Son regard bleu glacé me déshabillait, il se mordit la lèvre et passa ses doigts sur ses lèvres. De plus en plus gênée je baissais la tête entortillant une de mes mêches bouclées autour de mon doigt. Il deposa sa tasse sur la commode et s'approcha plus près de moi, il m'était difficile de respirer et je tremblais comme une feuille. Plus il s'approchait et plus je manquais d'air, si j'étais asthmatique il m'aurait tué de par sa présence.

Arrivé à moi il s'abaissa à mon niveau et cherchait à établir un contact visuel avec moi. J'évitais son regard du mieux que possible, il dessendit sa tête dans le creux de mon cou, sa respiration forte me chatouillait et je tremblais de plus en plus. Son index alla caresser ma joue avant de se poser en-dessous de mon menton pour relever ma tête afin d'établir un contact visuel avec moi. Son regard couleur océan me fascinait tout autant qu'il me paralysait. Il caressa ma joue de son nez et me murmura:

《 —   Vous devriez...
Il s'arrêta pour me reluquer et repris en disant:

Vous devriez porter quelque de plus chaud.》

Un sourcil relevé en signe d'incompréhension, je le regardais un peu perdue. Puis je suivis attentivement son regard. Mon pull. Il regardait mon pull à moitié déboutonné. Celui-ci laissait entrevoir ma poitrine et mes tetons apparents qui durcicaient à son touché. Mon visage virait au cramoisie et un sentiment de gêne montait en moi. Je me redressais brusquement et allais m'engouffrer dans la salle de bain.

La porte fermée je laissais glisser mon dos contre la porte jusqu'à ce que je sois complètement assise sur le sol.
Je remontais mes genoux à ma poitrine et je les enroulais de mes bras. Cette position me rapelle bien de choses. Elle me fait penser à une boule, oui une boule, elle pourrait très bien représenter ma vie. La boule pourrait se définir comme le lot de problèmes, de peines et de cicatrices enfouient en moi et la fille enveloppée à l'intérieur serait en réalité moi ne sachant que faire. Et comme si cela ne suffisait pas, à mon lot de peines viennent s'ajouter Mr White et son corps de mannequin.

Je fus prise de fortes nausées et d'un violent mal de tête comme il y a deux jours. Je pensais que ce n'était que passager, mais vu l'intensité, je me demande de quoi je souffre réellement. Mon patron cogna à la porte alors que je finissais de me rincer la bouche et le visage.

—   Miss Ivy, s'il vous plaît ouvrez.

Je ne compte pas rester dans cette salle de bain toute ma vie, il faudra bien sortir un jour. Je n'ai aucune idée du lieu où mon soutif fétiche pourrait se trouver alors dernière option sortir de cette douche tétons à l'air.

"Ou toute nue, de toute façon qu'est-ce qu'il n'a pas déjà vu, saute lui dessus et imagine que tu es Anastasia steele et lui Christian Grey. Tu n'as goûté qu'une partie profite du reste"

Rassurez-moi tout le monde à une conscience comme la mienne, des pensées perverses de temps à autres? Si ,non, alors je crois que je suis bel et bien dérangée.

Je fis abstraction de ces pensées obscènes, je boutonnais mon pull et débloquais la porte. Je hais cette sensation inconfortable. Il s'approcha de la porte, entra et la refèrma derrière lui.

—   Ivy ?

—   Christian...euh pardon Monsieur.

" N'ais pas honte. Juste évites de l'appeler Christain pendant qu'il te baise. Il va te prendre pour une catin qui se tape tous les mecs"

—   Ivy, Ivy ?

Mon patron agita sa main devant mes yeux et me fis revenir à moi.

—   Monsieur ?

—   Qui est Christian ?

—   Euh...m...m...mon cous...cousin...oui c'est mon cousin Germain.

Merde! mais pourquoi j'ai dit ça moi ? Et pourquoi fait-il si chaud ici ? On se croirait en pleine cannicule...d'intérieur.

—   Ivy est-ce que vous allez bien ?

—   Euh oui très.

—   Vous êtes toute rouge et brûlante, je crois que vous faites une fièvre. Je vais vous chercher de l'eau ça vous fera le plus grand bien.

—   Non...Embrassez-moi.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant