Chapitre 11: Lutter ou se laisser aller ?

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《 —   Ivy attendez...》

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que j'avais déjà atteint la chambre à coucher. Comment pouvait-il me demander de l'aide et me traiter presque de femme vénale ?
Je m'assis sur le lit, pour ne pas tomber, au stade où j'en étais je tremblais de colère.
Bruyamment, je lâchais un soupir.

Émilie...Émilie, je l'avais presque oublié. Je me précipitais dans la salle de bain. Pénétrant à l'intérieur de celle-ci, le sol glissant, je me retrouvais assisse sur mes fesses dans de la mousse.

—   Oh mon dieu Em qu'as-tu fais ?

Emilie encore en pyjama s'esclaffa quand soudain elle s'arrêta, son sourire disparaissait peu à peu donnant à sa petite frimousse une expression d'amertume et de culpabilité. Je n'eus compris ce changement soudain d'humeur jusqu'à ce que je l'entende gronder, parce que oui l'orage était bel et bien là, il avait refait surface.

—   Quelqu'un peut m'expliquer ce que cela signifie ? dit-il en criant presque.

Il s'avança et finit lui aussi dans la mousse. Nous nous regardions tous les trois attendant patiement sa réaction. Emilie sentant qu'il allait une fois de plus lui crier dessus baissa aussitôt sa tête. Nous riions de bon coeur.

Après nos nombreuses tentatives de noyer Mr White, nous finîmes par nettoyer la salle de bain. Emilie passa prendre une douche, celle-ci était très longue si longue j'en perdis patiente.
Alors mon patron m'informa qu'il y avait une salle de bain dans sa chambre et que je pouvais l'utiliser.
Ce n'est pas l'envie qui me manquait mais à présent c'était une question de fierté et d'orgueil.

—   Non merci je préfère attendre.

—   C'est à cause de ce que je vous ai dit tout à l'heure ? Si c'est cela j'en suis terriblement désolé.

— C'est trop facile, dites-moi vous voulez que je joue le rôle de fiancé devant votre famille, je pourrais très bien dans ce cas là vous vider de votre argent, après tout une femme n'est bonne qu'à ça elle ferait tout pour de l'argent n'est-ce pas ?

—   C'est vous qui voyez.

Il se leva et s'approcha de la porte.
À chaque pas fait il me répétait la même chose.

《 Je m'en vais, je suis partis.》

Il sortait son corps de la chambre à moitié et revenait pour répéter cette phrase encore et encore cherchant à me faire craquer.

—   Ok, d'accord, je veux bien utiliser votre salle de bain, merci.

—   Ce n'était pas si difficile miss Ivy.

La chambre était très éloignée alors nous prîmes du temps pour y arriver. Je voulais lui poser une question qui me tarodait l'esprit depuis un certain temps.

—   Monsieur ?

—   Oui Ivy ?

—   Est-ce que vous détestez les femmes ?

—   Pourquoi cette question ?

—   Votre tatouage...

—   Cela ne vous regarde pas. Je n'ai pas à entrer dans les détails de ma vie privée avec une simple employé.

Et voilà qu'il s'était encore renfermé dans sa coquille.
Il me devança mettant ainsi fin à notre conversation. Cela fait d'autant plus mal parce que j'ai failli m'offrir en quatre-heures à ce prédateur bipolaire. Dieu merci je me suis ravisée au dernier moment.
Je restais en retrait jusqu'à ce que nous ateignîmes la chambre à coucher.

—   Il y a tout ce dont vous aurez besoin dans le placard à gauche, je serai dans mon bureau si vous me cherchez.

Je ne répondis point à ses indications, une fois qu'il fut sorti je me déshabillais et passai sous la douche.
Après une trentaine de minutes j'eus fini et je sortis de la salle de bain.
Je me ravissais lorsque je me souvins que je n'avais pas de vêtements.
Sortir de la chambre et traverser le couloir en serviette pour ensuite attraper le rhume des foins ? Je ne comptais point le faire oh ça non.

Je m'assis sur le lit attendant patiement qu'il revienne. Les minutes passaient et il ne pointait pas le bout de son nez. Je décidais d'aller cogner à son bureau. Personne ne répondit, je me permis d'entrer. Mais rien aucune trace de schtroumphf grincheux.

La bibliothèque en face de moi était pleine de livre. J'avançais et j'allais regarder les goûts littéraires de mon patron. Des livres, il y en avait de toutes sortes et d'auteurs différents.
Un livre attira mon attention, Roméo et Juliette. J'ignorais que mon patron lisait ce type de livre. Je l'avais lu plus de 3 fois et j'entrepris d'entamer une 4 ème lecture, alors je pris le livre qui se bassa ouvrant ainsi deux battant de la bibliothèque. Stupéfaite je fis un bond en arrière.
Un couloir se présentait à moi, mon coeur battait excessivement vite. Je voulais découvrir ce qui se cachait derrière ce mur.

Des pas se firent entendre et je me pressais de refermer les battants ouverts. Mon patron visiblement surpris de me trouver dans son bureau de surcroît dans une tenue indescante me regardait comme si j'étais un extraterrestre.

—   Que faites vous ici...dans cette tenue ?

—   Je...euh...

Je me précipitais vers la sortie quand il attrappa mon bras.

—   Pourquoi est-ce que vous fuyez ? Je ne vais pas vous manger, me souffla-t-il à l'oreille.

—   Je ne...ne...fuis pas.

—   C'est moi qui vous fais cet effet ?
demanda-t-il un sourire en coin.

—   Oui...enfin non.

Je me dégageais de son emprise et me dirigeais vers la chambre à coucher. Emilie dormait à point fermés. Alors je fis demi-tour pour affronter mon patron et lui demander de l'aide.

—   C'est oui ou c'est non Ivy ?

Je tressaillis et dis:

《 —   Mais qu'est ce qui ne vas pas chez vous ?

Nous arrivions dans sa chambre et je me retournais vers lui.

Pour répondre à votre question c'est non, vous ne me faites aucun effet.》

—   Ah oui ?

Il enroula son bras autour de ma taille me ramenant vers lui. À côté de lui j'avais l'air d'un champignon alors il se baissa et m'embrassa à pleine bouche. Quand il eut fini je tremblais comme une feuille.

—   Et maintenant ?

—   Toujours rien, dis-je avec un air de défi.

—   Peut-être qu'avec plus qu'un simple baiser je vous ferais changer d'avis.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Where stories live. Discover now