Chapitre 59: Trust

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Le soleil était au Zenith. C'était la journée parfaite pour un brunch en famille. Tous étaient ravis. Sourires scotchés au visage, certains s'amusaient à participer à des jeux collectifs, d'autres savouraient les mets que Caroline m'avait soigneusement aidé à concocter. Les rapports entre nous s'étaient ameliorés. J'avais appris à me confier à elle comme je le faisais avec Sofia. Elle savait tout de mon enfance passée loin d'elle, de ma relation avec Callum, tout des menaces de L, de mon enquête avec David. Il faut avouer que son affection rechaufait mon coeur. Alors que nous faisions de la limonade dans la cuisine elle me racontait encore une fois, à ma demande, le jour de ma naissance. Ma mère en était si fiere, qu'elle le racontait avec un sourire niais.

— ...et je lui serrais la main à chaque fois que la sage femme me demandait de pousser, ria-t-elle. Il était si angoissé. On aurait dit que c'était lui et non pas moi la parturiente.

— Vous comptez en avoir un autre ?

Elle écarquilla les yeux manquant presque de s'étouffer avec de la limonade.

— Pourquoi ? Tu veux un petit frère ?

Alors que j'allais lui répondre, le son d'un verre brisé attira mon attention. Nous nous étions arrêtées simultinement.

— Cela doit être un des enfants. Je vais jeter un coup d'oeil à l'étage, avais-je annoncé.

— Tu es sûre ?

J'hochais vivement de la tête. Elle savait ce qui s'était passé une semaine auparavant et craignait qu'au moindre petit grincement de porte je fasse une crise d'angoisse. Je la rassurais, ce après quoi j'allongeais le pas. Plus vite j'y serai et plus vite je pourrais redescendre. L'étrange sensation d'être suivie et regardé en permanence ne me quittais pas. Non loin du bureau, le vase sur lequel, l'été passé, Emilie s'était amusée à peindre avait été brisé. Je fronçais les sourcils d'incompréhension en remarquant la porte du bureau de Callum entrouverte.

— Tu sais que ça prend du temps, il est fiancé et n'a d'yeux que pour cette fille. Ce sera difficile de faire en sorte qu'il la déshérite elle et ses mioches.

— ...

— Je te rappellerai lorsque j'aurais trouvé ce que je cherche.

Isa ouvra furieusement les tiroirs du meuble central. 《 Rhhm ! 》pesta-t-elle.

— Je peux peut-être t'aider ?

Elle releva la tête brusquement et sourit.

— Oui merci. Je cherchais les toilettes et j'ai trouvé cette bibliothèque. Mais je peux m'en aller si tu le souhaite, proposa Isa.

Elle le dit d'une voix si angélique que je lui aurai donné la communion sans confession si quelques minutes auparavent je ne l'avais vu et entendu fouiller dans les affaires de Callum. Alors qu'elle s'aprêtait à dépasser le seuil de la porte, je l'interpellais.

— Je ne sais pas à quoi tu joues, mais je dois avouer que tu es une très bonne actrice, dis-je les bras croisés sur ma poitrine.

— De quoi est ce que tu parles ? feigna-t-elle de faire l'ignorante.

— Ivy ? Tout va bien ? s'inquiéta ma mère.

— Oui ne t'en fait pas, j'arrive, avais-je crié depuis l'étage.

Isa me demanda calmement le passage dans l'espoir que je m'écarte. sans poser de questions. Il fallait que j'en sache plus, elle cachait forcement quelque chose. Son pendentif attira mon attention. La lumiere du jour réfléchie sur celui-ci me fit remarquer que c'était exactement la même lettre que sur le cachet de chaques enveloppes.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Where stories live. Discover now